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Critique

Murder by Numbers : Notre Avis

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Éditeur : The Irregular Corporation
Développeur : Mediatonic
Genre : Puzzle, Visual Novel
Version testée : Nintendo Switch
Autre supports : PC
Langue : Textes en anglais
Classification : + 12 ans
Sortie en France : 5 mars 2020
Taille d’origine : 1,1 Gb
Prix moyen : 12,49€

Site officiel

Présentation

Vous aimez les puzzle-game ou les visual novel ? Si oui, alors Murder by Numbers pourrait bien vous intéresser. Sorti sur l’e-shop de la Nintendo Switch et sur Steam les 5 et 6 mars 2020, ce nouveau jeu développé par Mediatonic et publié par The Irregular Corporation nous offre un charmant mélange de visual novel à l’intrigue policière et de puzzles « picross ». Attention toutefois, le jeu est disponible uniquement en anglais à l’heure actuelle.

Prêts à vous creuser les méninges ?

Pour ceux qui ne connaissent pas, un picross, parfois également appelé logigraphe ou nonogram, est un puzzle consistant à remplir des cases sur une grille d’après des indices numériques afin de former un dessin. Le principe est simple : sur chaque ligne et colonne de la grille sont indiqués des chiffres correspondant au nombre de cases qu’il y aura à remplir à cet endroit. Il faut ainsi trouver quelles cases doivent être remplies par déduction. Si de premier abord cela peut sembler difficile, une fois le principe compris, il suffit en réalité d’un peu de concentration pour déduire quelles cases remplir et progresser petit à petit.

Dans Murder by Numbers, il faudra ainsi résoudre plusieurs picross afin d’aider le petit robot SCOUT à trouver des indices et à récupérer ses souvenirs perdus. SCOUT a en effet perdu la mémoire et cherche à découvrir qui l’a fabriqué et dans quel but, et pour ce faire, il cherche l’aide d’un détective. Seulement, n’étant pas très informé, il se trompe et va à la place demander l’aide de Honor Mizhari, une actrice jouant le rôle d’une détective dans une série télévisée ! Mais alors qu’Honor tentait d’expliquer la méprise à cet étrange robot doué de parole, voilà qu’une véritable affaire de meurtre lui tombe sur les bras. Déterminée à la résoudre, Honor va s’allier avec SCOUT pour chercher des indices et trouver le coupable.

Enquêtes de détectives à la sauce picross

Le jeu se déroule dès lors en plusieurs étapes, à la manière d’un Ace Attorney. Une phase d’investigation permettra à notre duo de choc de trouver des indices en résolvant des picross, après quoi il faudra interroger plusieurs personnages en présentant les indices trouvés afin d’obtenir des réponses. Les phases de puzzles et d’histoire sont mélangées de manière à s’alterner pour ne pas nous lasser, ce qui rend le jeu plutôt agréable à suivre. Il ne faudra toutefois pas s’attendre à devoir trop jouer les détectives ici ; à part pour réfléchir à quelle preuve présenter à quel personnage, le jeu n’attend pas du joueur qu’il résolve le mystère lui-même – seulement les puzzles.

Après un tutoriel détaillé pour bien comprendre le principe des picross et connaître les astuces pour s’en sortir plus facilement, le jeu nous fait résoudre des puzzles de plus en plus compliqués. En plus des picross à résoudre durant l’histoire principale, on pourra trouver d’autres grilles optionnelles, un peu plus complexes, afin d’aider SCOUT à recouvrer la mémoire. Le gameplay est plutôt bien pensé au niveau des puzzles : une touche nous permet de remplir une case, une autre de « barrer » une case qui ne doit pas être remplie, et une troisième permet d’indiquer un repère, ce qui pourra être utile dans les grilles plus grandes. Bien sûr, il est possible d’effacer et re-remplir les cases à volonté en cas d’erreur, ce qui risque d’arriver lorsque l’on va un peu vite en voulant remplir plusieurs cases d’une traite.

Le jeu propose deux modes de difficulté, « facile » et « normal », et il est également possible d’obtenir des indices lorsque l’on est coincé – mais attention, jouer en « facile » et/ou utiliser ces indices fera baisser votre score à la fin du puzzle. Les picross de la mémoire de SCOUT étant débloqués en fonction de ce score, et le jeu étant très sévère avec son système de points, il suffit de faire ne serait-ce qu’un picross en mode facile pour ne pas avoir assez de points à la fin d’un acte pour débloquer tous les picross de SCOUT… obligeant alors à devoir refaire tout le chapitre si l’on veut tout finir à 100%.

Des puzzles mais pas que !

Fidèle au principe du visual novel, le jeu va surtout nous raconter une histoire, divisée en plusieurs actes qui correspondront chacun à une affaire à résoudre. On accompagne Honor et SCOUT dans leurs enquêtes tout en rencontrant divers personnages assez excentriques et variés, et petit à petit, on découvre les motivations d’Honor et les réponses aux questions que l’on se pose sur son passé, ainsi que la vérité sur l’identité très mystérieuse de SCOUT… Le scénario, bien construit, se révèle intrigant et très intéressant surtout grâce à ses personnages. Honor est une jeune femme franche et déterminée qui cherche à trouver sa voie en dépit des critiques de sa mère et de son détestable ex-mari qui ne cherche qu’à la rabaisser. Elle s’attache très vite à SCOUT, très mignon de par son caractère totalement innocent et naïf.

Chaque personnage de l’histoire se révèle très attachant et intéressant, que ce soit dans leur personnalité ou leur caractère souvent bien tranché, mais aussi et surtout grâce à un design très accrocheur que l’on doit à l’artiste Hato Moa, mangaka et créatrice du visual novel Hatoful Boyfriend.

À mesure que l’histoire et l’enquête progressent, les révélations se font plus nombreuses et plus sérieuses. Même si l’ambiance est généralement joyeuse – SCOUT étant toujours là pour mettre les gens de bonne humeur avec ses plaisanteries souvent à côté de la plaque, auxquelles Honor réagit avec pas mal de sarcasme qui fait beaucoup sourire –, le jeu n’hésite pas à aborder des thèmes plus sérieux voire plus sombres, tout en faisant passer un fort message féministe. Le contexte du milieu du show-business très misogyne est déjà propice à la parodie et à la critique, et le problème est ici montré de manière très subtile, sans chercher à « assommer » les joueurs de réflexions sur la société, mais sans pour autant le minimiser.

À la fois relaxant et très prenant

On a donc un jeu plutôt propice à la détente avec des puzzles qui augmentent en difficulté au fur et à mesure et une histoire tantôt amusante, tantôt intrigante et des personnages avec beaucoup d’humour. La bande-son, composée par Masakazu Sugimori (Phoenix Wright : Ace Attorney) est particulièrement dynamique et très prenante, avec plusieurs musiques dédiées pour les phases de puzzles afin d’éviter la répétition. Lorsque l’on approche de la résolution d’une enquête, les pistes les plus palpitantes se dévoilent pour nous mettre vraiment dans l’ambiance !

La durée de vie du jeu est plutôt correcte, avec quatre actes d’environ 2 à 3 heures chacun, plus les picross optionnels de SCOUT qui peuvent parfois demander plusieurs dizaines de minutes. Un gros point noir cependant : l’absence d’une fonctionnalité d’avance automatique du texte ou même d’une fonction « skip », pourtant cruciales pour bien apprécier un visual novel… Devoir refaire tout un chapitre pour débloquer les derniers picross si l’on a joué en mode facile ou utilisé des indices au cours de l’histoire, sans possibilité de sauter les passages de scénario, est assez démotivant. Mais il serait toutefois dommage de bouder Murder by Numbers à cause de cela, car cela reste un très bon puzzle-game idéal pour des petites parties occasionnelles, avec une histoire, un chara-design et une bande-son tout à fait charmantes… en plus d’un prix largement abordable.

Trailer

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