Dessinateur : Hashigo Sakurabi
Scénariste : Hashigo Sakurabi
Editeur : Taifu Comics
Collection : Yaoi
Genre : yaoi, romance, drame
Public : Public averti
Contenu : 182 pages
Sortie : 19 mai 2020
Prix : 8,99 €
Statut de la série au Japon : En cours de publication, adaptée en animé
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Résumé
Junta et Takato vont jouer ensemble dans une pièce d’origine espagnole, nommée « Noces de sang ». Durant un cours préparatif de flamenco, Takato réalise la différence de niveau entre eux. Ne voulant pas se laisser distancer, il décide de partir seul en Andalousie, où Junta a vécu pendant son enfance pour y apprendre à exprimer la passion… Vaste programme !
Notre Avis
On les croyait définitivement sur la même longueur d’onde et en mode love forever mais non ! Une simple pièce, l’opportunité de jouer ensemble et revoilà la zizanie qui pointe son nez…
L’orgueil de Takato revient en force pour malmener la romance pourtant mieux assurée du couple vedette. L’acteur aguerri a beau être amoureux, il n’en reste pas moins un comédien qui veut rester au top ! Il a reconnu le talent de Junta depuis longtemps. Mais il est aussi décidé à demeurer son principal challenger. Il est un acteur, un vrai !
Dès leur première leçon de flamenco, Takato se rend à l’évidence : Junta maîtrise cette danse à merveille. Il sait exprimer toute la passion, toute la fougue que recèle cet art bien particulier. Mais comment faire pour atteindre son niveau ? Toujours aussi excessif, Takato prend sa valise et file en Andalousie, berceau de l’éducation artistique de son amoureux si doué. Les jours passent, Takato observe, écoute mais ne voit pas comment progresser. Jusqu’à ce que qu’il croise la route d’un homme, certes âgé, mais d’une fougue surprenante dès qu’il danse ! Il serait le modèle idéal dont Takato pourrait s’inspirer.
Les choses s’arrangent comme il faut puisque le bel espagnol, nommé Celestino, l’invite chez lui. Mais Takato tombe rapidement des nues : Celestino n’est autre que le grand-père de Junta ! Lequel a fait le déplacement pour retrouver son amoureux. Agacé, Takato repousse Junta : il ne veut pas de lui dans ses pattes pendant qu’il tente de progresser. Une énième dispute, une rencontre avec un autre danseur qui le prend sous son aile et Takato est, enfin, sur de bons rails.
Junta ne comprend pas son entêtement. Pourtant, dès qu’il est prêt, Takato l’éblouit par un flamenco passionné qui le rend fou… Rien de mieux qu’une bonne querelle pour que le couple phare de My Number One ne resserre plus encore ses liens.
Dans cette charmante péripétie, on rencontre des personnages secondaires très rafraichissants. Celestino, le grand-père séducteur est charmant, plein de sagesse et d’humour. De même, Antonio, nouveau rival de Takato et pourtant très bon prof de flamenco nous amuse beaucoup. Sous des dehors bourrus et jaloux, il est un ami d’enfance de Junta qui fera beaucoup pour aider Takato.
Tout autour, un petit monde de village espagnol gravite, avec des attitudes toutes méditerranéennes, pleines de comédie et de spontanéité. On prend un bol d’air ensoleillé tout en profitant d’une romance qui rebondit malgré des sentiments ouvertement partagés. L’érotisme est bien entendu au rendez-vous entre explications maladroites en tête à tête, expression désinhibée de leur passion commune et démonstrations dansées très explicites.
Quelques pages mettant en avant le couple Usuka-Arisu promettent d’autres rebondissements en marge de la romance principale. Du piquant en perspective compte tenu du caractère d’Usuka et d’un passé commun plus que trouble !
On remarque d’emblée que Hashigo Sakurabi a fait beaucoup de recherches pour donner de la substance à ce tome. Une aventure espagnole qui prend tout son sens du fait du contexte choisi : le flamenco. Sans appesantir son propos, l’artiste a tout prévu pour ancrer son récit dans un concret qui le nourrit. Le résultat est prenant, plein d’anecdotes déguisées, d’expressions verbales espagnoles, d’un décor recherché et de l’intention évidente de mettre en avant l’opposition entre la réserve nippone et le démonstratif méditerranéen.
Le dessin suit au diapason le travail documentaire. Les environnements et le chara-design sont développés de sorte de servir le récit au trait près. Le reste est d’une qualité égale à ce qui séduit les lecteurs depuis le premier tome : un bon rendu des émotions, un soin au scènes de séduction et érotiques, une mise en scène fluide et accrocheuse.
My Number One échappe au piège du yaoi dont la romance qui tourne en rond ou à vide avec cet épisode plein de charme et de belles rencontres. Les dernières pages annoncent de bonnes surprises à venir.