Notre critique de 7 Nuits

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1993, l’été arrive doucement dans la banlieue de Paris. S., son ami Mulot et Marie, collégiens de 14 ans, font le mur de nuit, histoire de se faire peur. Lors de cette escapade, ils tombent sur un mystère macabre qui leur glace les sangs. Malgré la peur, ils vont tenter d’élucider ce mystère. Ce sera, pour eux, l’occasion de grandir…

Ynnis Editions nous offre un roman qui rappellera à tous Stand by me ou, plus récent, Stranger Things : un roman où sont opposés l’imaginaire et le fantastique à la réalité du monde, l’enfance à l’âge adulte, la naïveté à la maturité. Ce roman est un roman initiatique où S., Mulot et Marie doivent affronter leurs peurs, ainsi que leurs sentiments. Ils s’apprêtent à grandir. Mais à quel prix?

Tout commence quand S. et Mulot décident de sortir en douce la nuit afin de s’offrir une petite montée d’adrénaline. Mulot, attiré par la charmante Marie, lui propose de les accompagner. Ainsi, tous les trois, après avoir sortis de beaux mensonges à leurs parents, se retrouve devant leur collège. Le trouillomètre à Zéro, S. propose un autre endroit : une partie d’autoroute en construction. Sur cette autoroute en construction depuis un certain temps, les trois amis découvrent un cratère, avec une vieille moto abandonnée dedans. Mulot, poussé par une énergie nouvelle, se lance dans une entrée où il trouve… une main! Et là, tout part en vrille! Même si leur escapade est passée inaperçue, alors que Marie et S. ont squatté la voiture du père de ce dernier, ils décident de repartir sur le lieu du crime. Sauf que cette fois-ci, ils se font prendre et se font punir. Mais S. veut connaître le fin mot du mystère de la main et ne peut s’empêcher de ressortir en toute discrétion… ou presque!

Dans ce roman, on côtoie trois ados qui ne se rendent pas compte des risques qu’ils prennent. Ils s’aventurent la peur au ventre dans des lieux abandonnés ou en construction, où il peut leur arriver n’importe quoi. Entre un étrange animal aux yeux brillants, une main seule dans la nature et une bande de loubards en moto, nos amis peuvent s’estimer heureux de rentrer chez eux en un seul morceau. Pour grandir, il faut faire ses propres expériences. Qui n’a jamais fait le mur pour voir des amis? A cet âge, on perd la notion de danger, mais on attrape du plomb dans la tête, une fois ce danger passé.

Si on ajoute à la peur et l’excitation que l’on ressent avec S., Mulot et Marie, une pointe de romance et un soupçon de fantastique, on obtient un chouette roman à destinations des adolescents. Ou comme le dit l’éditeur : pour des adultes encore adolescent dans leur coeur. Quand au titre, l’explication est simple : dans ces pages, il y a 7 chapitres, un chapitre par nuit racontée dans la vie de S. 7 nuits où l’adrénaline monte et où le mystère lui colle aux baskets.

Petite mention particulière pour l’illustratrice, Koni, qui a réalisé la couverture, mais également les pages de recherches graphiques que l’on trouve à la fin du volume. Elle réalise un beau travail, avec un trait fin et régulier.