Éditeur : Virgin
Développeur : Capcom
Genre : Survival-Horror
Univers : Dinosaures
Version Testée : PlayStation
Autres Supports : Dreamcast, PC
Multijoueur : Non
Classification : + 12 ans
Année de sortie : 1999
Prix Moyen : 20€
Avec Dino Crisis, la société japonaise Capcom renoue avec sa
tradition de suites déclinées jusqu’à l’excès (la série Marvel versus capcom,
Baston en 2D). La surprise vient ici d’un changement sur la forme, à défaut
d’une réforme sur le fond.
Ce jeu ne semble pas une simple séquelle de Resident Evil.
Si le principe est conservé, le jeu apporte son lot d’innovations.
Cinéma façon Spielberg
Une splendide introduction en images de synthèse place
d’emblée le débat à mille lieux d’un film d’horreur de série B. en route pour
Hollywood, en voyage pour Jurassic Park !
Le scénario est un subtil mélange entre le film à succès de
Steven Spielberg et la trame de Resident Evil. Un scientifique, basé sur une
île reculée du Pacifique a coupé les communications avec le monde civilisé.
Vous êtes Régina, membre des forces spéciales êtes contactée
par Email afin de vous rendre sur place avec une équipe de trois personnes.
En véritable commando, votre quatuor est composé de
spécialistes en tout genre. Au cours de votre atterrissage, vous perdrez
définitivement contact avec le responsable radio. Seuls Rick, expert en informatique
et Gail, la tête brûlée du groupe se retrouvent pour cette mission.
Dès lors, il faut organiser les recherches des
scientifiques, résoudre les problèmes techniques des installations locales, et
surtout lutter contre la vermine qui ravage ce domaine, de véritables
dinosaures ! La première impression d’un des reptiles est impressionnante et la
surprise totale.
Immersion au cœur de l’action
Contrairement à Resident Evil, Dino Crisis propose des
décors et un environnement entièrement en trois dimensions, qui permet
l’utilisation d’effets de caméra.
Comme sur grand écran, une poursuite est filmée en
travelling, laissant le joueur s’angoisser davantage à chaque centimètre
concédé au poursuivant.
L’exploration de lieux inconnus procure également une
angoisse indicible et nouvelle contrastant avec l’aspect statique et sans
surprise des autres jeux du genre.
L’interface du jeu a subi de légères modifications par
rapport aux autres productions de l’éditeur. Les habitués retrouveront donc
aisément leurs marques, et les débutants goûteront avec plaisir aux joies du
maniement d’armes.
Le bestiaire
La possibilité de se déplacer, en pointant son fusil sur
d’éventuels ennemis, représente la seule innovation notable dans ce domaine.
Le changement de bêtes est quant à lui plus qu’appréciable.
Une poursuite entre un zombie et un être normalement constitué ne donne pas
lieu à la moindre angoisse. Alors qu’avec ces bestioles belliqueuses, c’est
plutôt terrifiant, d’autant plus que leur animation semble remarquable de
réalité.
Chaque type de dinosaure a fait l’objet d’une grande
recherche, mouvements identiques à ceux des films à succès de Dreamworks.
On retrouve avec plaisir les petits monstres voraces du
Monde perdu qui attaquent toujours leurs victimes en groupe, des ptérodactyles
aussi malins que redoutables et bien sûr sa majesté T-Rex dans le rôle
principal.
Les vélociraptors rodent dans les couloirs de la base
insulaire. Ils se démarquent par ses mouvements sidérants et son intelligence
artificielle. Impossible de berner un raptor en se contentant de fermer une
porte, cette bête peut se « répandre partout » dans les conduits d’aération,
les cages d’ascenseur, etc.
L’homme doit donc se défaire d’ennemis préhistoriques en
utilisant non seulement sa tête, mais également tout un lot de pièges
technologiques (barrières de faisceaux laser,…) et d’armes plus puissantes.
Quand les dinosaures jouent à Resident Evil : c’est vous la
proie.
Armé pour survivre
Votre arsenal s’étoffe au fil des pièces traversées. Du
simple pistolet au bazooka, en passant par le fusil amélioré par vos soins, les
mercenaires seront satisfaits.
Les munitions s’accommodent même de divers types d’armes, ce
qui permet de ne pas stocker des recharges.
Mais la plus grande nouveauté provient sans doute de
l’amélioration des mélanges de produits naturels. Outre les plantes à se
soigner, il est possible d’utiliser des seringues hypodermiques et trousses de
secours et obtenir un résultat différent.
Selon la couleur du mélange, le sérum endort ou tue la
victime de la fléchette fatale. Bien sûr, on peut se limiter à des mélanges de
kit de survie. Attention à la santé de Régina, car le système de vie a été
modifié, vous devez remarquer les postures et les caractéristiques du
personnage. Voici donc un premier point négatif pour ce soft.
Ainsi armée, elle liquidera les sauriens tapis dans l’île.
Mais saura-t-elle déjouer les pièges ?
Un peu de matière grise
Les protections informatiques du site sont moins faciles à
déjouer. L’avènement Hi Tech nous place en face d’énigmes à base de mots de
passe et de CD-rom.
Hélas, la profusion des portes encodées et autres digicodes
semble lassante et le manque de choix décevant : impossible d’emprunter deux
chemins différents aux moments clés de l’histoire.
Vous trouverez des objets précis et vous devez les utilisez
à des endroits bien spécifiques. Prendre les empreintes d’un cadavre à l’entrée
du laboratoire et les manipuler à un terminal, représente l’un des exemples des
missions à remplir. Vous retrouverez donc bloqué, si l’instinct de survie ne se
manifeste pas. Seules les phrases de dialogue radio permettent d’y voir plus
clair.
Au cours de conversations, le jeu offre le choix de prendre
partie à l’un des protagoniste (sauver le régisseur ou suivre Gail). Cela
influence sur le scénario et donne plusieurs fins possibles.
La nouvelle morsure de Capcom
Les saynètes ont aussi le mérite de rappeler les plus grands
succès du cinéma américain. Chaque apparition du T-Rex représente l’occasion de
scènes dantesques.
Et si les ennemis sont moins variés, ils bénéficient tous
d’un traitement de faveur qui les met en valeur.
Le ptérodactyle innove avec le fameux coup du « ventilateur
» où vous appuyez comme un forcené (Système danger=parano) pour sortir de ses serres
et cet animal chute dans l’appareil de circulation de l’air.
Par contre, l’ambiance sonore n’a pas eu le soin qu’on
aurait pu apporté à ce genre de jeu. Cependant, certains bruitages menacent le
joueur à chaque instant.
Dino Crisis détient une durée de vie raisonnable et une fois
fini, un mode spécial apparaît pour les fins limiers. Les énigmes ne sont pas
aussi faciles que celles proposées sur la saga des Resident Evil.
Ce jeu constitue une petite révolution, il assure au joueur
des sensations fortes, aventures avec des dinosaures tout en assurant son
succès dans une réalisation quasi-parfaite.
Conclusion
Avec ce titre, l’homme est invité à un festin dont le menu
principal est tout simplement vous. Bienvenue au dîner de cons organisé par les
monstres de la préhistoire. Que d’émotions vécues à travers ce Dino Crisis.
Points Forts :
- Changement de cap en mettant en scènes des Dinosaures
- Bestiaire réalisé avec soin, presque vivant
- Diriger une héroïne
- Un univers moins refermé qu’un Resident Evil
- Réalisation globale de très bonne facture
Points Faibles :
- Énigmes bien tordues
- Faible durée de vie
Verdict : Un Très Bon Jeu !!!