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Critique

Notre critique de Disgaea 1 Complete

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Éditeur : NIS America
Développeur : Nippon Ichi Software
Genre : J-RPG / Tactique
Version testée : PlayStation 4
Autre support : Nintendo Switch
Langue : Voix en japonais et anglais, textes en français
Classification : + 12 ans
Sortie en France : 12 octobre 2018
Taille d’origine : 1,49 Go
Prix moyen : 49,99€

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Introduction

À l’occasion des 15 ans du jeu et de la série, le célèbre tactical-RPG de Nippon Ichi revient une fois de plus dans une nouvelle version sur PlayStation 4 et Nintendo Switch, intitulée Disgaea 1 Complete. Il s’agit donc du quatrième portage de ce jeu originellement sorti en 2003 sur PS2, qui reprend les ajouts de la version PSP de même que la traduction en français déjà présente sur la version DS, le tout embelli par une refonte graphique en HD.

Et pour ne fâcher personne, cette version « complète » donne le choix entre les doublages japonais et anglais, avec textes en français ou en anglais.

L’Overlord est de retour (de sa sieste)

L’histoire de Disgaea 1 commence lorsque Laharl, prince du Sous-Monde, se réveille d’une sieste involontaire de deux ans. Et le réveil est dur pour ce jeune démon, puisqu’il apprend que son père, l’Overlord, est entre-temps décédé, laissant le Sous-Monde sans souverain pour le gouverner ! Accompagné par sa vassale Etna et son armée de Prinnies (ces drôles de pingouins bleus qui explosent au moindre choc), il tente de regagner sa notoriété quand il croise la route de Flonne, une apprentie ange descendue des Cieux avec pour mission d’assassiner l’Overlord. En découvrant que sa cible est déjà six pieds sous terre, celle-ci décide d’accompagner Laharl afin de découvrir si les démons sont réellement incapables de ressentir l’amour et la bonté comme ils le prétendent.

Si vous découvrez le jeu pour la première fois, alors vous pouvez vous attendre à un scénario totalement délirant qui enchaîne les situations comiques, mais avec quelques scènes plus émouvantes également et une histoire bien prenante ! Les doublages anglais et japonais sont tous deux très bon et vous permettront de profiter pleinement de l’histoire dans la langue que vous préférez, et si la bande-son peut s’avérer un peu répétitive à la longue en raison de la très grande durée de vie du jeu, elle est néanmoins très sympathique et comporte plusieurs pistes vraiment belles.

Vous aurez en outre accès à un bon nombre de fins différentes, dont certaines assez comiques, qui dépendront grandement de votre manière de jouer. Agissez en tyran qui n’hésite pas à sacrifier ses propres alliés s’ils se trouvent sur votre chemin lors d’une attaque de zone, et vous pourrez dire adieu à la meilleure fin ! Puisqu’à chaque fin vous pourrez recommencer le jeu en conservant tous vos personnages, argent et objets, vous aurez tout le loisir d’explorer les différentes fins si vous le souhaitez. Le Mode Etna introduit dans la version PSP est également de mise et vous propose une alternative un peu particulière à l’histoire principale !

Mignon mais juste en apparence

Toutefois, ne vous fiez pas à l’apparence colorée, à l’humour et au design enfantin et mignon des personnages, car le gameplay d’un Disgaea est loin d’être facile ou simpliste ! Le jeu se présente sous la forme d’un tactical-RPG où vous déplacez vos personnages sur une grille avant de les faire attaquer puis de passer au tour des ennemis, à la manière d’un Fire Emblem. Durant votre tour, vous pouvez faire avancer tous vos personnages sur le terrain et leur faire effectuer une action unique : attaquer, se défendre, utiliser un objet ou bien soulever un autre personnage ou objet pour le lancer plus loin. Un tutoriel en début de jeu vous permettra de vite comprendre les bases du gameplay s’il s’agit de votre premier Disgaea, mais vous découvrirez vite que le contenu proposé par le jeu est loin d’être maigre.

En effet, en plus de vos personnages principaux, il vous faudra créer de nouveaux personnages parmi un vaste choix de classes : guerriers, mages, monstres, etc. Chaque classe possède ses spécificités et attaquera de manière différente, et en montant vos personnages de niveaux vous pourrez non seulement leur faire gagner de nouveaux sorts et capacités, mais aussi débloquer de meilleures versions de ces classes ou même de toutes nouvelles.

À partir de là, les paramètres à prendre en compte pour améliorer son équipe sont si nombreux qu’il est facile de s’y perdre au début. Qu’il s’agisse d’améliorer ses sorts et techniques en les utilisant un grand nombre de fois, de renforcer ses personnages en les « réincarnant » – ce qui les renvoie au niveau 1 avec un boost de statistiques et leur permet éventuellement de changer de classe en conservant les techniques acquises – ou encore d’améliorer ses pièces d’équipement via le Monde des Objets, il y a toujours quelque chose à faire dans un Disgaea. Et pour peu que vous ayez l’esprit stratégique, vous risquez vite de perdre la notion du temps.

Une autre particularité intéressante du gameplay des Disgaea est le principe des Géoeffets. Certaines cartes disposeront de cases colorées et d’objets appelés Géoblocs, qui confèrent un effet à toutes les cases de la même couleur que celle sur laquelle ils sont posés. Ces effets sont nombreux et il vous faudra bien réfléchir pour les tourner à votre avantage : boost d’attaque ou de défense, soin ou dégâts infligés en fin de tour, ou même téléportation ou clonage des personnages… Vous pourrez déplacer les Géoblocs sur la carte mais également les détruire, et provoquer ainsi des changements de couleur qui pourront être enchaînés. Sur certaines cartes il est possible de les ignorer, mais d’autres nécessiteront de s’y intéresser et pourront parfois même devenir de véritables puzzles à résoudre !

Les Prinnies n’ont pas fini de travailler pour vous, dood !

Les possibilités presque infinies que propose le jeu pour améliorer ses personnages et objets sont évidemment ce qui fait la force de cette série, en plus de ses scénarios forts en humour et de ses personnages attachants, mais cela signifie également que les joueurs plus casual risquent de peiner un peu à avancer. La difficulté de cet opus est assez élevée et surtout en début de partie ; n’espérez pas pouvoir simplement avancer dans l’histoire en fonçant dans le tas, il vous faudra vous attarder un peu sur l’aspect stratégie et passer régulièrement quelques heures à vous entraîner dans le Monde des Objets ou à refaire les chapitres précédents.

Et si vous visez l’équipe ultime, sachez que le niveau maximal que peuvent atteindre vos personnages est de 9999 et qu’il vous faudra les réincarner plusieurs fois et repartir du niveau 1 pour vraiment développer leur potentiel ! À titre d’information, en avançant normalement vos personnages n’atteindront peut-être même pas le niveau 100 au terme de l’histoire principale. Autant dire que les plus passionnés auront de quoi s’occuper pendant plusieurs centaines d’heures avant d’en faire le tour.

Vous trouverez notamment toujours des adversaires à votre niveau grâce au Monde des Objets, un donjon aléatoire qui vous envoie à l’intérieur d’un objet ou pièce d’équipement, chaque item proposant jusqu’à 100 étages au total, avec une difficulté croissante. L’explorer est rarement une mauvaise idée puisque cela vous permettra non seulement de renforcer vos équipements, mais également de débloquer des bonus transférables d’un item à l’autre, tels que des boosts de statistiques ou d’expérience, mana et argent gagnés. Les cartes de chaque étage sont générées aléatoirement et comportent souvent des Géoeffets particuliers qui rajouteront pas mal de piquant à votre progression. Bref, vous l’aurez compris, Disgaea est un jeu véritablement très complet.

Très joli, mais toujours pareil

En revanche, si vous avez déjà passé de longues, longues heures sur les versions PSP, DS ou PC, la déception risque d’être grande, puisque Disgaea 1 Complete ne propose aucune nouveauté par rapport à ces versions, hormis l’amélioration graphique. Vous retrouverez donc un gameplay inchangé et aucune nouvelle quête, personnage ou histoire supplémentaire. Un choix qui pique un peu, car même si certains fans seront contents de retrouver le gameplay original du jeu, ceux qui avaient pu jouer à d’autres opus de la série risquent de ressentir un peu de frustration avec ce retour en arrière. Certaines améliorations dans les opus plus récents avaient en effet rendu le gameplay plus accessible, par exemple en permettant aux soigneurs et mages de gagner de l’expérience simplement en lançant des sorts…

La seule vraie amélioration de cette version complète est donc la refonte graphique, et il faut avouer que le jeu est véritablement très beau. En plus des graphismes en HD, les sprites de certaines classes de personnages ont été mis au goût du jour en reprenant les designs les plus récents. Le rendu final est bien au-dessus de ce que proposaient les précédentes versions du jeu et c’est un réel plaisir pour les yeux, mais il n’est pas dit que cet argument seul suffira à convaincre les possesseurs des autres versions d’investir dans ce portage… surtout vu le prix.

Fan de mangas en tout genre avec un goût prononcé pour tout ce qui sort de l'ordinaire et un faible pour les histoires fantastiques.

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1 Comment

1 Comment

  1. dtc

    26 octobre 2018 at 8 h 59

    “n’espérez pas pouvoir simplement avancer dans l’histoire en fonçant dans le tas, il vous faudra vous attarder un peu sur l’aspect stratégie et passer régulièrement quelques heures à vous entraîner dans le Monde des Objets ou à refaire les chapitres précédents.”=> J’avais ressortie ma PSP pour pouvoir jouer dans les transports en communs, et bordel c’est ce qui m’a tellement rebutté.

    Quand tu passes plus d’heures à farmer les Exp et d’entraîner tes troupes que dans les phases d’histoires, pour parfois loupé tes phases d’XP pour recommencé, et te rendre compte de toutes la profondeur qu’il y à encore derrière pour les examens + Entraîner tes équipements. On se retrouve rapidement noyé d’information et on ne sait pas quoi priorisé.

    Un très bon jeu, mais il faut savoir s’accrocher et avoir pas mal de patience tout de même. Quand on est novice dans le domaine (comme moi), il faut s’attendre à souffrir

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