Critique
Notre critique de Les aventures de Huckleberry Finn
Dessinateur : Kuma-Chan
Scénariste : Mark Twain
Éditeur : Nobi Nobi !
Collection : Les classiques en manga
Genre : Aventure, Historique
Public : + 10 ans
Contenu : 384 pages
Sortie : 21 avril 2021
Prix : 10,90€
Statut de la série : One-shot
« Ennuyé par Miss Watson qui veut lui enseigner les bonnes manières et las de la brutalité de son ivrogne de père, le jeune Huckleberry Finn, dit Huck, décide de fuguer à bord d’un radeau sur le fleuve Mississipi. Il est bientôt rejoint par Jim, un esclave en fuite. Les péripéties s’enchaînent jusqu’au jour où le Roi et le Duc, une incorrigible paire d’artistes arnaqueurs, prennent possession de leur embarcation. Après de nombreuses difficultés, Huck et Jim échappent à leurs bourreaux, grâce à l’aide d’une vieille connaissance de Huck, un certain… Tom Sawyer !»
Après Tom Sawyer, les éditions Nobi Nobi nous gâtent avec l’adaptation d’un autre roman de Mark Twain, les aventures de Huckleberry Finn. Probablement moins célèbre que son compère, Huck mérite pourtant d’être connu de tous. Ce roman peut être lu comme une suite à Tom Sawyer ou être lu de manière indépendante, mais il faut quand même savoir que ce roman s’adresse plus aux adolescents qu’aux jeunes enfants, car les propos tenus entre ses pages sont assez durs.
Huck est un jeune adolescent épris de liberté et qui ne supporte pas les contraintes de la société dans laquelle il vit. Il décide de fuir un père violent et alcoolique, qui ne s’intéresse à lui que pour l’argent qu’il possède. Cet argent, le garçon l’a trouvé avec son ami de toujours, Tom. Devenu riche, sa vie a été totalement bouleversé : lui qui vivait dans un tonneau et dont personne n’avait que faire, se retrouve à être accepté par tous et en quelque sorte adopté par la veuve Douglas, qui veut lui donner une bonne éducation. Mais Huck aime la liberté et ce mode de vie ne lui convient pas du tout. Suite aux coups reçus lorsque son père est pris de boisson, il décide de se faire passer pour mort et quitte la ville à bord d’un radeau. Vite accompagné par Jim, l’esclave de Miss Watson qui s’est enfui, les deux aventuriers vont voguer sur le Mississipi afin de gagner leur liberté.
Ce qui frappe dès les premières pages, c’est le langage cru employé par Mark Twain, ainsi que les stéréotypes qui parsèment ses pages. Pourtant, on sent au travers des dialogues que ce roman est une critique de la société dans laquelle vivait l’auteur et pas une propagande raciste. Sorti en 1884, Les aventures de Huckleberry Finn se passent 20 ans après la guerre de Sécession, mais les conditions de vie des esclaves ne se sont pas améliorées en si peu de temps et ce roman nous le fait bien comprendre, notamment au travers du vocabulaire employé, mais également des mentalités bien ancrées sur les classes sociales et l’appartenance ethnique. Le scénario est dynamique et bien adapté du roman éponyme. Le charadesign est classique, avec pas mal de détails mais peu de décors. A la fin de ce gros volume, on découvre plusieurs bonus : une biographie de Mark Twain, des notes sur son roman, une carte où sont indiqués les différents lieux où se rendent Huck et Jim et les personnages qu’ils y rencontrent, ainsi qu’une belle galerie de croquis préparatoires. La couverture est en carton souple et un ruban permet d’avoir un marque-page sous la main.
En résumé, même si ce roman est moins célèbre que Les aventures de Tom Sawyer, celui-ci nous permet de mieux comprendre l’état d’esprit des compatriotes de Mark Twain. On y découvre un héros plus mature, épris de liberté mais qui se pose également pas mal de questions, un peu comme beaucoup d’adolescents. Belle adaptation !
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