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Critique

Notre critique de Mon bourreau de père est enfin mort

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Dessinateur : Arai Piroyo
Scénariste : Arai Piroyo
Éditeur : Meian
Collection : Josei
Genre : Social, Drame
Public : + 16 ans
Contenu : 152 pages
Sortie : 21 septembre 2021
Prix : 6, 95€
Statut de la série : Terminée en 1 tome

“Message aux parents qui maltraitent leurs enfants. Les enfants n’oublient rien. Ni les coups, ni les abus. Il en va de même pour les insultes et le sentiment d’être trahi sans cesse. J’aimerais que vous gardiez une chose en tête : lorsque vous prendrez de l’âge, souvenez-vous que votre destin sera entre leurs mains. “

Piroyo est la cadette de 3 enfants. Comme elle, ses frères Minoru et Jun ont vécu un enfer : celui de vivre avec un père violent et une mère qui n’a pas pu les protéger à cause de ses propres faiblesses. Cette petite fille a dû faire face à la séparation de ses parents, au retour en arrière sous la coupe paternelle, aux coups qui pleuvent, à l’alcool, au sexisme et pire encore. Elle n’a pu compter sur personne pour la sortir de cet enfer, car aux yeux de tous, son père est un père parfait, toujours prêt à aider les autres. Mais la réalité est bien différente et loin de l’image sans tâche de son père. Piroyo sera marquée à vie par les mauvais traitement dont elle a été la victime.

Avec cette œuvre au design particulier, on découvre l’enfer vécu par la mangaka, quand enfant, elle vivait avec ses parents. D’un côté, il y a ce père, figure tyrannique et violente, en proie à la boisson. De l’autre, une mère qui ne peut vivre sans cet homme et qui le laisse la battre, sorte de marque d’amour à ses yeux. Alors que son père est félicité par tous pour son aide et sa présence, sa mère passe pour une bonne à rien aux yeux de tous. Entre ces différents protagonistes, il y a un cercle relationnel vicieux, avec une dynamique particulière, que tente de nous expliquer l’auteure au travers de sa propre expérience. Un sombre passif est présent dans la famille et il piège entre ses longues griffes toute la sphère familiale. Piroyo va, dès le plus jeune âge, voir grandir sa haine pour ce père qui frappe sa mère, mais elle aussi. Même si elle est encore une enfant, elle a ses propres mécanismes de défenses et l’auteure nous les fait découvrir avec pudeur. Ce que la mangaka nous fait également comprendre, c’est que cet enfer qu’elle vit dans sa famille, lieu où elle est censée être la plus choyée et en sécurité, va avoir des répercussion sur sa vie d’adulte et surtout dans ses relations sociales et amoureuses. Elle devient une jeune femme fragile, jalouse, en totale dépendance affective et en même temps séductrice. Heureusement, elle va rencontrer Misawa et grâce à sa très grande patience et sa compréhension, l’auteure arrive à reprendre doucement confiance en elle. Mais tapie tout au fond, il y a toujours la peur de reproduire le même schéma de maltraitance avec son fils.

Le charadesign est assez simpliste et donne une impression de peu “travaillé”. Pourtant, malgré un trait assez simple, la violence du texte est très bien transmise. On se sent pris à la gorge lorsque nos yeux se posent sur les cases. Dans cet œuvre, l’auteure nous donne des informations sur la maltraitance et les conséquences de celle-ci sur les enfants. Il y a un vrai travail en profondeur sur la psychologie des différents protagonistes : besoin de reconnaissance, complexe de supériorité, la jalousie, les doutes, les peurs, la haine, la “dette” des enfants vis-à-vis de leurs parents, la dépendance affective, la mort et le soulagement, enfin. Sur la jaquette, on peut voir Piroyo en mode “défense” face aux coups qui s’abattent sur elle.

Mon bourreau de père est enfin mort
90 Rédaction
Lecteurs 0 (0 votes)
Résumé

Dans cette œuvre, Piroyo nous raconte son parcours, ses doutes, ses peurs, sa haine et ses espérances. Elle nous fait comprendre à tous que les enfants n'oublient jamais et que le comportement des adultes, surtout des parents, peut avoir de graves conséquences sur le mental de ceux-ci. Voici une lecture difficile par son sujet, qui est un récit autobiographique et donc encore plus poignant, mais qui a le mérite de montrer une dure réalité, sans excès de larmes. Âmes sensibles s'abstenir !

Scénario95
Dessin80
Édition90
Originalité95
Mise en scène90
Intérêt sur la durée90
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De la génération Club Dorothee, élevée avec Saint Seya, Cobra et City Hunter, Saya, qui a un gros faible pour les shojo et les josei, adore faire de nouvelles découvertes. Le manga est une passion qu'elle n'hésite pas à transmettre aux générations futures.

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