Notre critique de « My Wolf Story »

Fumito est un jeune vétérinaire qui n’a pas réussi à se faire à la vie urbaine une fois diplômé. Il a donc choisi de revenir dans la campagne de son enfance, où vivait son grand-père pour exercer son métier et commencer une nouvelle vie. Mais à peine arrivé, il a quelques doutes : le coin est plus isolé que dans ses souvenirs, à tel point qu’il peine même à retrouver la maison familiale où il va s’installer. Heureusement, il croise le chemin d’un beau jeune homme aux cheveux tous blancs qui l’emmène jusqu’à la dite maison avant de disparaître. Fumito n’a pas le temps de redouter la solitude car, dans l’allée principale, il découvre un grand chien blanc affamé. Rapidement, l’animal se montre très docile et affectueux, au point que Fumito décide de l’adopter. Un soir, dans un demi-sommeil, il rêve de son enfance et du chiot avec lequel il avait joue un été, la boule de poils blancs qu’il avait baptisé Shiro. A son réveil, son chien s’est transformé : sous ses yeux, le jeune homme qui l’a aidé à trouver son chemin est là, pleure de joie et clame « tu te souviens enfin de moi ! ». La romance de Fumito et Shiro, l’homme loup ne fait que commencer.

Tout doux, tout mignon, My Wolf Story a tout du yaoi qui séduit. Même si on y retrouve certains éléments très récurrents dans les romances manga (les amis d’enfance qui se reconnaissent après quelques temps, qui s’avouent leur amour, le rival potentiel, la jalousie qui débouche sur la reconnaissance plus franche de la réciprocité des sentiments, etc…), la jolie histoire de Junta Mio accroche le lecteur.

Il faut dire que ses protagonistes sont agréables avec un physique certes standardisé mais qui met en valeur leur caractère respectif et situe immédiatement leur rôle dans cette romance un peu fantastique. Fumito est parfois un peu efféminé, cela dépend des scènes mais il n’y pas de franche différence de gabarit entre les deux amants, ce qui est bienvenu. Le calme de Fumito se marie bien à la profession qu’il exerce, sa timidité est touchante, autant que la candeur puérile de Shiro qui révèle bien son côté canin lorsqu’il fait le tout fou, tout le temps, même sous sa forme humaine ! Les choses sérieuses arrivent assez rapidement dans le récit, peut-être trop vite mais quand il veut réaliser un one shot, le choix est restreint pour l’artiste… La sensualité est directe mais sans excès.

On apprécie les trois chapitres qui font évoluer la relation plus que par le simple duo : deux autres hommes loups entrent en scène et provoquent la jalousie de Shiro, Fumito présente Shiro à sa famille et on découvre pourquoi le jeune homme a quitté la ville et les siens pour la campagne et cette aventure en solo alors qu’il est d’un naturel réservé, et enfin, on retrouve un des hommes-loups « invités », Kuro, qui rencontre à son tour l’amour… Et un groupe de grand-mères bien chaleureuses et pot de colle.

Avec sa narration entre axes classiques et humour original, My Wolf Story nous propose une jolie romance bien tendre et amusante.

Si le chara-design de Junta Mio est équilibré car associé aux personnalités de chacun, le reste de son travail n’omet rien de la qualité attendue : les arrières plans et décors immédiats sont soignés et situent bien les scènes, la mise en scène est bien calibrée et s’adapte au récit, l’humour se traduit aisément par des versions chibi, des expressions faciales efficaces ou encore des démonstrations d’affection redoutables (les deux frères ainés de Fumito, grands gaillards virils à côté de lui, sont géniaux quand ils se ruent sur lui, bras grands ouverts pour leur câlin !).

My Wolf Story n’est pas un yaoi d’exception mais nul doute qu’on prend du plaisir à le lire pour sa fusion de douceur et d’humour qui s’attarde de la première à la dernière page.

Verdict : Un Bon Tome !!!