Dessinateur : Natsume Kazki
Scénariste : Natsume Kazki
Éditeur : Boy’s Love IDP
Collection : Hana Collection
Genre : Yaoi
Public : + 16 ans
Contenu : 288 pages
Sortie : 17 juillet 2019
Prix : 7,95€
Statut de la série : One-shot
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Résumé
“Haru, ancien yakuza et maintenant propriétaire du club « Rain », se voit contraint d’héberger chez lui Yukitaka, le fils du boss du clan Ichijô. Mais ce jeune homme, colérique et violent, n’est autre que le frère cadet de Shigure, ancien amant de Haru aujourd’hui décédé. Haru, qui souffre d’insomnies sévères depuis la mort de Shigure, va être très bouleversé par l’arrivée de Yukitaka dans sa vie. Car si le jeune homme a une personnalité radicalement opposée à celle de son frère, physiquement, il est son portrait craché. Au bout de ces nuits sans fin, Haru entreverrait-il une lueur d’espoir, grâce à un nouvel amour ?”
Notre critique
Épais volume de 288 pages, Nights Before Night est un one-shot essentiellement centré sur le thème du deuil, dans le monde des yakuzas. On y découvre l’histoire de Haru, un ancien yakuza dans la trentaine qui souffre de violentes insomnies depuis la mort de son amant onze ans plus tôt, et qui se voit subitement contrait d’héberger quelques temps un jeune yakuza impulsif, Yukitaka, fils du chef de clan et nul autre que le petit frère de son amour perdu…
Les deux personnages se révèlent très vite plutôt attachants. Haru, derrière son attitude un peu blasée et ses sarcasmes, est quelqu’un d’attentionné qui ne peut pas s’empêcher d’aider les autres, et Yukitaka se surprend à s’intéresser à lui, bien qu’il ne soit jamais sorti avec des hommes auparavant, en découvrant son côté sensible et la grande douleur qu’il semble renfermer et qui l’empêche de dormir sans somnifères.
Au fil des chapitres, et tandis que la relation entre les deux personnages progresse doucement, on découvre le passé de Haru, sa rencontre avec le frère de Yukitaka qui l’a tiré d’une vie de prostitution, l’amour qu’ils avaient partagé, et les circonstances de sa mort. On comprend également que les insomnies de Haru sont causées par un grand sentiment de culpabilité, et qu’il semble résolu à vivre tout le restant de ses jours avec. De plus, alors que Haru voudrait quitter définitivement le monde des yakuzas, tout ne se passe pas comme il l’aurait voulu et les deux protagonistes vont devoir faire face à pas mal de problèmes. Yukitaka va néanmoins s’accrocher, bien décidé à réparer le cœur brisé de Haru.
Le deuil inachevé de Haru occupe la place principale du récit, et l’histoire parvient à trouver un juste dosage entre action, révélations et romance, ce qui nous empêche de nous ennuyer. On a également affaire à des personnages très classes – le thème des yakuza aidant un peu – et qui se complètent plutôt bien, ce qui rend le développement romantique particulièrement intéressant, d’autant plus qu’il n’est pas brusqué, laissant le temps à Haru de guérir progressivement.
Au niveau du dessin, le chara design un peu anguleux est plutôt efficace et les cases sont toutes bien remplies, l’auteure ne lésinant pas sur les arrière-plan pour un résultat global bien réussi. La mise en page se veut fluide et le scénario ne laisse pas non plus sur sa faim. C’est un manga que l’on prend plaisir à lire et à refeuilleter, ce qui n’est pas toujours évident avec les one-shot.