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BD

Notre critique de P.T.S.D.

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Dessinateur: Guillaume Singelin
Scénariste: Guillaume Singelin
Éditeur: Ankama
Collection: Label 619
Genre: Roman graphique
Public: + 16 ans
Contenu: 216 pages couleurs
Sortie: 19 juin 2020
Prix: 20,90 euros
Statut de la Série: Terminée en 1 volume

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Résumé

“De retour d’une guerre impopulaire où elle était tireuse d’élite, Jun se retrouve sans-abri, désespérée et en colère. Souffrant de blessures physiques et du trouble de stress post-traumatique, la drogue lui semble être sa seule échappatoire… Avec le soutien d’autres vétérans qui partagent les mêmes souffrances, la gentillesse d’une inconnue qui s’obstine à lui venir en aide et la compagnie d’un chien nommé Red, Jun réussira-t-elle à surmonter son traumatisme et retrouver sa paix intérieure ?”

Notre critique

Au travers du regards et des sensations du personnage de Jun, le lecteur suit la descente aux enfers et la rédemption d’une ancienne soldate abandonnée par le système.

L’action est située dans une ville de type asiatique mais que l’auteur a voulu volontairement cosmopolite afin que le lecteur ne pense à aucun pays en particulier pendant sa lecture. Cet environnement particulier permet de vraiment se centrer sur le combat intérieur du personnage et sur ses réactions.

Jun, le personnage principal, ancienne sniper, est revenue borgne de la guerre. Unique survivante de son unité, elle a été rapatriée puis abandonnée par l’état qui se contente de lui verser une maigre pension. Elle est hantée par ses démons et est devenue droguée aux antidouleurs. Son quotidien est une lutte permanente car elle doit en trouver toujours plus. Cela au détriment des autres vétérans. Elle a beaucoup de caractère, est têtue et sait ce qu’elle veut, quitte à faire des dégâts. Cependant, à cause de son expérience, elle est devenue méfiante et aura tendance à rejeter tous ceux qui voudront lui tendre la main ou lui proposer de l’aide.

Le récit s’articule autour de deux choses: la descente aux enfers de Jun, symbolisée par la chasse incessante aux médicaments et sa rédemption, lorsqu’elle trouvera enfin quelque chose à faire qui lui permettra de reprendre une place dans la société. L’histoire est en trois temps, la descente, le fond et la remontée.

Les actions sont claires et l’histoire prenante. Dès les premières pages, le lecteur est entraîné dans le récit et il n’en sortira qu’à la fin. Rien n’est édulcoré, tant au niveau des actions que des sentiments. En effet, la construction narrative et le dessins forment une symbiose qui marche bien. Quand le personnage est mal, le lecteur se sentira mal. L’auteur joue sur une large palette d’émotions. Le récit n’est pas conseillé pour des lecteurs trop jeunes. En effet, la complexité des sentiments et le combat intérieur du personnage risque de leur échapper.

Réédité pour les 15 ans de Ankama, le livre propose une nouvelle couverture avec du relief. sur cette couverture, le personnage se tient face à cette ville qu’elle ne comprend plus et qui la rejette. C’est tout à fait dans le ton du récit. à la fin du volume, il y a plusieurs suppléments: un mot de l’auteur qui explique comment il a construit son roman graphique, des dessins préparatoires et les premières planches d’une première version proposée au marché américain (les phylactères sont en anglais). C’est un bel objet qui ravira les collectionneurs.

Ce livre a le mérite de présenter ce qu’il se passe après la guerre. Même s’il n’est pas accessible à un jeune public, il se distingue par la véracité de ses situations présentées sans fard. C’est une belle piqûre de réalité qui force à revoir certains jugements. à recommander.

Geekette assumée et grande fan de manga depuis Dragon Ball. J'ai une fâcheuse manie de lire tout ce qui me tombe sous la main, ce qui permet de faire les meilleures découvertes.

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