Dessinateur : Dana Simat
Scénariste : Isabelle Plongeon, Carole Breteau
Éditeur : Soleil Manga
Genre : Historique
Public : + 12 ans
Contenu : 104 pages
Sortie : 29 janvier 2020
Prix : 22,95€
Statut de la série : Terminée en 1 tome
Acheter Site Officiel
Résumé
XIXème siècle, au Japon. Isako accompagne son père, tisserand, pour la livraison d’un kimono dans une okiya. Ce dernier, en plus du kimono, vend sa fille à la propriétaire, afin de la former au métier de geisha. Cet univers à la fois fascinant et hostile va devenir la demeure d’Isako. La jeune fille va devoir se méfier de tous pour survivre et forger son propre destin.
Notre critique
Isako, jeune adolescente et fille de tisserand, est vendu par ce dernier, afin d’être formée au métier de geisha. Dans l’okiya où elle va vivre, elle découvre un univers hostile, où règne la jalousie. Tous les coups semblent permis pour devenir « La » geisha, celle qui aura les meilleurs appuis. Et Isako va apprendre à se méfier de tout le monde, car sous la beauté et le luxe, peut se cacher la pire noirceur. Heureusement, Isako n’est pas seule : elle est amie avec Hiromi, une servante, et Mama-San, la propriétaire de l’okiya qui croie en sa beauté et ses talents. Isako va aller de découvertes en apprentissages, aussi bien sur le passé de sa mère, ancienne geisha à succès, que sur les codes et formations au métier si mystérieux qu’elle va exercer. La jeune fille a une personnalité plutôt affirmée, et passé la stupeur de sa vente, elle va viser un objectif : apprendre le koh-do et ainsi pourquoi pas, charmer le daimyo. Ainsi, elle deviendra une geisha reconnue et demandée, elle aura les appuis qu’il lui faut pour s’en sortir le mieux possible.
Ici, ce n’est pas coutume, nous avons une bande dessinée qui aborde un des thèmes les plus mystérieux du Japon : le milieu très fermé des geishas. Il y a beaucoup de choses à dire sur le sujet, et le scénario avance assez vite, et deux volumes auraient peut-être été plus adaptés, car certaines choses auraient pu être plus approfondies : je pense, notamment, à la formation de geisha que suit Isako, ainsi que son quotidien dans l’okiya. Ce volume fait quand même près de 100 pages et on trouve pas mal d’informations. On découvre le koh-do, qui est le troisième des arts traditionnels japonais avec la cérémonie du thé et l’ikebana, mais moins connu chez nous. Il s’agit d’écouter les fragrances exhalées par des bois parfumés que l’on brûle. Ces odeurs nous font voyager dans nos souvenirs.
Le dessin est un peu irrégulier et il n’est pas simple de toujours faire la différence entre les geishas, qui se ressemblent forts physiquement. Heureusement, la couleur des kimonos aide beaucoup. Il y a un choix de couleur et des associations magnifiques. Le travail des broderies des kimonos est splendide et précis. Cet album brille par ses couleurs aussi bien chaleureuses et chatoyantes que plus fraîches, en fonction des sentiments d’Isako. A la fin de ce tome, on trouve un cahier graphique avec des recherches sur les personnages, une présentation de ceux-ci et trois planches de crayonnés. Isako est mise en avant sur la couverture. Avec ce seul dessin, on devine l’histoire : une jeune fille nous emmène dans son univers mystérieux…