Notre critique du tome 1 de « Tokko Zero »

Contenu : 192 pages
Sortie : 28 août 2017
Prix : 7,20€
Statut de la série : Terminée en 4 tomes

Depuis sa naissance, Ryôko Ibuki possède le don de voir les esprits, une capacité héritée de sa grand-mère. Aujourd’hui adulte, la jeune femme est devenue agent de la circulation et profite de son métier pour chasser les esprits errants grâce à un mantra enseigné par son aïeule. Pourtant, Ryôko a comme l’impression que le nombre d’esprits dans la capitale a sensiblement augmenté récemment… Alors même qu’elle constate cette recrudescence, Ryôko est témoin d’un combat entre des créatures étranges et un jeune homme mystérieux bardé de tatouages. Alors que le combat laisse l’inconnu mal en point, Ryôko décide de l’emmener chez elle pour le soigner. Quelle n’est pas sa surprise de voir que ses blessures se sont déjà grandement résorbées. Alors que le jeune homme quitte l’appartement, Ryôko tente de le retenir : elle perçoit alors quelques bribes de son passé, qu’elle devine sanglant, mais aussi et surtout une gigantesque créature monstrueuse tapie dans son ombre. C’est décidé, Ryôko veut en apprendre plus sur cet homme et ses tatouages, ces fameuses “pièces” qu’il tente de récupérer au prix de sa propre vie. Malheureusement pour elle, elle n’est pas la seule à sa recherche, et son rapprochement avec le tatoué risque bien de lui coûter fort cher.

Tôru Fujisawa, l’auteur de la série, est surtout célèbre pour avoir donné naissance au professeur le plus cool de tout les temps : Great Teacher Onizuka. Bien qu’il ait multiplié les séries sur l’univers GTO, le prolifique mangaka ne se contente pas de se reposer sur ses lauriers et prouve qu’il a de l’imagination à revendre. Ainsi, en 2004, il sort Tokko, une courte série en 3 tomes qui lui permet de s’aventurer dans le domaine de l’horreur, du fantastique et du thriller. Pour ceux à qui la fin avait laissé un petit goût de trop peu, bonne nouvelle ! Tokko Zero est en fait la suite de Tokko. Bien que Fujisawa ne s’occupe plus du dessin (qu’il confie ici à Yukai Asada, déjà connu pour la série Woodstock), il reste en charge du scénario. Dans Tokko Zero, on retrouve donc cette face cachée de Tokyo, peuplée d’esprits errants et de sombre créatures, ainsi que certains personnages qui avaient déjà fait la force de la série Tokko. C’est donc l’occasion pour le lecteur d’en apprendre plus sur Hayato Shingyôgi et ses fameux tatouages, et sa quête d’un vieil artefact nommé Boîte de Druj. Comme dans les autres œuvres de Furijawa, le scénario est composé de multiples facettes, et les personnages ont une personnalité bien travaillée qui leur donne une certaine profondeur. Bien que ce ne soit pas Fujisawa mais Asada qui s’occupe du dessin, ce dernier respecte le style de l’auteur et conçoit des scènes aux traits réalistes et dynamiques. Le duo nous livre ainsi une œuvre bien ficelée aussi bien sur le fond que sur la forme. Tout comme Tokko, Tokko Zero ne s’étale pas en longueur, puisque la série est bouclée en 4 tomes.

Une jolie découverte pour les amateurs des œuvres de Fujisawa, qui souhaiteraient découvrir l’auteur sous une nouvelle perspective. Pour les 20 ans de GTO, Pika Edition nous prouve qu’il met les petits plats dans les grands, puisque l’éditeur met aussi bien la série phare à l’honneur que son auteur. Good job !

Points forts :

Points faibles :