Notre critique de « Une Vie – Guy de Maupassant »

Jeanne, fille unique d’un baron, sort enfin du couvent et part vivre avec ses parents au manoir des peuples. Après les années cloîtrées au couvent, cet emménagement sonne comme une délivrance pour la jeune fille, qui voit dans son nouvel environnement la promesse d’une vie future épanouie. Cette promesse lui paraît d’autant plus proche qu’elle ne tarde pas à rencontrer Julien de Lamare, qui après trois mois de cour lui fait sa demande et devient son mari. Mais le bonheur est de courte durée : Julien se révèle en effet rude, égoïste, et ne tarde pas à trahir son engagement envers la jeune femme. Bouleversée, cette dernière décide pourtant de fermer les yeux, paniquée à l’idée que son idéal de bonheur puisse s’effondrer. Pourtant, malgré tout ses efforts, Jeanne semble impuissante face au déroulement de sa propre vie. La jeune femme peine à affronter les épreuves qui jalonnent son existence, tenaillée par une terrible angoisse. Petit à petit, le temps passe et la vie suit son cours, ponctuée de petits bonheurs, mais surtout de grands malheurs. Au fil des années, Jeanne réussira-t-elle à trouver la quiétude dont elle a tant rêvé?

‘Une vie’ est le premier roman de Guy de Maupassant, célèbre auteur français du XIXè siècle. Bien que son œuvre se résume principalement à ses 6 romans (Une vie et Bel-ami en tête), ainsi qu’à quelques célèbres célèbres nouvelles (comme ‘le Horla’), l’œuvre de Maupassant a marqué l’histoire de la littérature.

Une fois de plus, l’adaptation en manga de ce classique relève le défi haut la main. Sans avoir pour prétention de se substituer à l’œuvre originale, cette adaptation livre toutes les clés et les événements principaux du roman, en parvenant à restituer la détresse de Jeanne et son isolation progressive, sans verser dans l’overdose de sentiments, malgré le fait que le roman se focalise précisément sur le ressenti des personnages.

Pour les lecteurs qui auraient déjà parcouru l’œuvre originale, ils seront ravis de redécouvrir l’histoire dans son intégralité (bien que contenant d’inévitables ellipses) dans un format plutôt inédit pour cette histoire, qui se lit sans le moindre mal. En parlant de la facilité de lecture, les lecteurs qui n’ont pas encore lu le roman, par peur d’une œuvre trop éloignée de notre époque contemporaine par sa forme (la langue ne cessant d’évoluer au fil du temps) ou par les thèmes abordés. Que ces derniers soient rassurés, le manga se lit sans problèmes : le récit conserve une bonne cohérence et le texte en lui même ne présente aucune difficulté de compréhension (on s’amusera même des quelques clins d’œil adressés à de vieilles expressions d’époque à présent désuètes).

En résumé, une bonne adaptation à recommander aussi bien à ceux qui connaissent déjà ce grand classique qu’à ceux qui cherche justement à découvrir l’auteur comme la littérature de l’époque.

Points forts :

Points faibles :

Verdict : Un très bon tome