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Japon

Notre critique de « Vas-y Julie »

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Black Box, Critique Manga, Manga, Vas-y Julie,

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Dessinateur : Yutaka Abe
Scénaristes : Yutaka Abe et Yasuichi Ôshima
Éditeur : Black Box
Collection : Shonen
Genre : Shonen, Romance, Humour
Public : Tout Public
Site officiel : Black Box Éditions
Sortie : 21 novembre 2014
Prix : 10,90€
Statut de la série : Terminée en 1 tome

Julie est encore une petite fille mais elle est si intelligente qu’elle va déjà au collège. Pour autant, elle peine à se faire des amis dans cet environnement peuplé d’adolescents qui se moquent souvent d’elle. Qu’importe, Julie est une mordue de mécanique et d’électronique, elle s’est donc créé ses propres amis sous la forme de deux petits robots mignons baptisés Floppy et Flappy. Cette passion peu féminine va lui offrir bien plus : l’amitié de Zero, un garçon pas comme les autres. En effet, au contraire de Julie, Zero qui n’aime pas l’école, a tellement séché les cours qu’il est en retard sur sa scolarité. Il est donc le plus vieux élève du collège et, comme Julie, endure souvent les railleries des autres. Si Zero sèche les cours, c’est par passion pour la moto. Fortuitement, Julie et Zero découvrent qu’ils aiment tous deux la mécanique et cela offre à Julie l’opportunité non seulement de se faire un premier ami de chair et d’os mais surtout de connaître ses premiers émois amoureux. Mais comment séduire ce garçon plus âgé qui ne voit en elle qu’une gamine, ce qu’elle est encore après tout…
Connu en France par le dessin animé produit en 1988 et diffusé, entre autres, sur La Cinq du temps béni de la grande mode télévisuelle nippone, Vas-y Julie ! en a ravi plus d’un. L’édition française du manga qui inspira l’animé est un bien joli cadeau aux fans d’alors comme au lectorat toujours plus vaste du manga.
Cette romance pleine de bonne humeur, d’humour, d’aventures et d’émotions bien sympathiques reflète ce qui occupait les shonen typés romance des années 80/90, à savoir le plus souvent des péripéties et des romances peu compliquées qui ne prenaient en compte que la personnalité de ses protagonistes et élaborait autour une série d’aventures menant toujours à un happy end mérité, rien à voir avec nombre de mangas à tendance romance/tranche de vue actuels qui incluent bien souvent les barrières morales, sociales et un bon zest de drame.
Malgré cette apparente simplicité, Vas-y Julie ! ne sombre pas dans la niaiserie.
C’est un bon manga que l’on aime lire le cœur léger, souriant aux difficultés rencontrées par sa petite héroïne attendrissante à souhait et parfaite représentation morale (très shonen) du courage qu’il faut déployer pour arriver à ses fins, usant de ses propres capacités sans se renier ni écraser les autres. Julie est ainsi, elle laisse même trop souvent son cœur mollir face aux mesquineries des autres, rivales comprises, pour la séparer de l’élu de son cœur qui, en revanche, est peu clairvoyant, un rien passif et agaçant !
Graphiquement, la comparaison est parfois un peu rude avec l’art actuel des mangaka, le trait est assez minimaliste et centré sur le dynamisme de la mise en scène et l’humour, typique du gag manga. Très « old school », le dessin est typique des années 80, il sert le scénario et s’attarde peu sur les détails de décor ou vestimentaire. L’attention est portée sur les visages même si leur design est basique et sur les robots qui aident sans cesse Julie dans ses aventures. De fait, il y a corrélation entre l’histoire de cette petite fille qui voudrait grandir plus vite et l’esthétique du trait qui insiste sur cette transition entre l’enfance et le monde adulte, oscillant entre vision kawai et réalisme.
Black Box aime proposer des titres qui ont marqué le manga avant tout les autres, revenant aux sources des premiers émois France-Japon en matière de pop culture nippone. Vas-y Julie ! rejoint cette lignée éditoriale pas comme les autres, orientation résolument différente bienvenue dans un genre tel que le shonen où l’offre actuelle se résume trop souvent à l’uniformité.

Points forts : 

  • Shonen plein de bonne humeur et d’humour 
  • Personnages atypiques et attachants 
  • Une héroïne très sympathique 
  • Alliance design-récit complémentaire 
  • Manga des années 80, rare mais bienvenu sur le marché 
  • Un one-shot 
  • Édition française de qualité 

Points faibles : 

  •  Graphisme qui peut décevoir les lecteurs trop attachés aux actuels codes manga
Verdict : Un Très Bon Tome !!! 

Rédactrice manga de Nipponzilla. Dévoreuse manga, BD et livres en tous genre, bavarde absolue, elle s’attaque à tout ce qui ressemble de près ou de loin à un bon titre et qu’importe les déceptions, elle s’acharne pour vous dénicher des perles.

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