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6 ans agoon
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BebopAlors que les japonais profitent de Yakuza Zero : The Place of Oath depuis le mois de mars 2015, il aura fallu attendre 2 années pour que l’Europe découvre cet opus sur PlayStation 4. Jouissant d’une solide réputation auprès des joueurs du monde entier, la série des Yakuza – depuis la sortie du premier en 2005 – a toujours été un fer de lance du catalogue de Sega. Le secret de ce succès ? Son concept à mi-chemin entre un GTA et un Shenmue qui emprunte énormément au cinéma du genre.
Yakuza 0 n’est toutefois pas une suite de Yakuza 5 – Yakuza 6 s’en charge depuis 2016 au Japon et courant 2018 pour nous. Il est une préquelle aux événements du premier Yakuza sorti en 2006 sur nos PlayStation 2 et qui paraîtra dans une version remastered fin août 2017 sur nos PlayStation 4. On y suit les aventures de Kazuma Kiryu et de Majima Goro en 1988, respectivement à l’âge de 20 et 24 ans, dans des quartiers fictifs de Tokyo. L’un est accusé d’un meurtre qu’il n’a pas commis, l’autre paye pour une action liée à son passé. Mélangeant l’honneur, la trahison et la violence, on retrouve les thèmes principaux propres à l’univers de la mafia japonaise, sous couvert de quelques ajouts fantasmés.
Puisant clairement son inspiration de la mise en scène cinématographique propre aux films de mafieux, Yakuza 0 exécute avec brio sa narration tout au long de la cinquantaine d’heures nécessaires pour en voir le bout – du moins, en ligne droite – à grands renforts de cinématiques et de dialogues sur fond d’illustrations. Découpée en plusieurs chapitres, l’intrigue invite le joueur à alterner entre les deux protagonistes avec un résumé des événements passés à chaque nouvelle portion. Une bonne idée pour qui souhaite espacer son temps de jeu mais qui ne voudrait pas être perdu dans l’histoire.
Aux commandes de Kiryu ou de Majima, vous passerez la grande majorité du soft dans les rues japonaises, que ce soit pour effectuer des achats, accomplir des quêtes annexes, flâner ou prendre part à des combats. En effet, chaque recoin de la zone d’exploration est susceptible de devenir une arène temporaire si un groupe de passants mal intentionnés vous repère. Punks, bikers, d’autres yakuzas ou même des ivrognes préalablement bousculés, ce sera toujours un prétexte à une rixe.
A ce niveau, les combats du jeu sont une réussite tant la puissance des coups est palpable et la fluidité des animations et des mouvements sont un plaisir pour les mirettes. Nos deux héros disposent chacun de 4 styles de combats différents. Le premier est un équilibre entre puissance et vitesse, deux autres sont plus axés sur l’un ou l’autre et le dernier concerne les armes, blanches ou à feu. Pouvant faire face jusqu’à 6 adversaires en même temps, le joueur devra switcher entre les styles en fonction de la situation, puisque chaque adversaire est lui même associé à un type de combat. De plus, le décor peut devenir une arme redoutable et d’une pression sur la touche adéquate, Kiryu ou Goro empoigne un adversaire pour littéralement, lui éclater le visage sur le bitume ou dans une portière de voiture.
Bestial et jouissif, on prend vite un réel plaisir à exécuter des attaques toujours plus violentes et efficaces. A ce propos, le joueur disposera de deux jauges essentielles, l’une directement liée aux points de vie et l’autre aux “Heat Action”. Concrètement, cette dernière permet d’effectuer des attaques avec le décor ou de déclencher des coups spéciaux et se recharge à chaque coup donné ou en consommant un objet. Toutefois, vos adversaires peuvent la réduire si ils parviennent à vous toucher. Plutôt faciles à vaincre au début, vos ennemis seront de plus en plus dangereux et rapides au fil de votre progression et c’est là qu’entre en jeu l’optimisation du personnage.
Moyennant finances, vous pouvez améliorer un style de combat indépendamment des autres, chaque palier nécessitant une somme d’argent plus importante que le précédent. Indispensable pour espérer tenir plus longtemps en combat. Pour gagner l’argent nécessaire à cela, plusieurs moyens s’offrent à vous. Finir un chapitre de l’histoire vous octroiera à chaque fois une forte somme, mais, vous pourrez aussi comptez sur quelques mini-jeux comme le billard ou les fléchettes. Même si le profit sera sensiblement moins important. Cependant, la meilleure méthode pour devenir riche sera de gérer votre commerce. Une agence immobilière pour Kiryu et un bar à hôtesse pour Majima. Loin d’être anecdotique, cette partie gestion se révèle très agréable, non seulement pour le gain pécuniaire mais aussi pour les tâches annexes qui en découlent et qui rallongent une durée de vie déjà importante.
Non content de proposer une histoire et un gameplay soigné, le jeu peut également se targuer de nous offrir une véritable plongée dans le Japon des années 80. L’artère principale du quartier fictif de Kamurocho, avec ses néons, ses magasins en tous genres et sa foule de piétons, offre une immersion totale et franchement très réussie. Entre les quidams, les ivrognes à la sortie des bars, les hôtesses qui vous accostent, on prend un réel plaisir à explorer le quartier dans ses moindres recoins.
C’est aussi le meilleur moyen pour trouver des quêtes annexes qui prennent la forme de PNJ précis vous demandant un service. On trouvera, entre autre, une hôtesse SM qui a besoin de conseil pour être plus efficace, une super star américaine qui tourne un clip ou encore, un policier avec un problème de confiance en soi. Ce sera l’occasion de sortir d’une intrigue violente et sombre pour se détendre de temps en temps. Toutefois, ce ton volontairement plus léger casse un peu le rythme de l’histoire principale mais reste uniquement propre aux missions subsidiaires.
D’un point de vue réalisation, la première chose qui frappe est, sans conteste, la qualité des animations faciales pour les personnages principaux de l’histoire, alliés ou non. Il faut dire qu’avec des acteurs tel que Riki Takeuchi, Hitoshi Ozawa ou Hideo Nakano, pour ne citer qu’eux – qui prêtent leurs traits et leurs voix à certains protagonistes – le résultat est tout simplement génial et renforce la mise en scène tout droit tirée du 7ème Art. De même, l’ensemble du jeu a subit une refonte graphique et affiche un 60 FPS quasi constant, ce qui offre un confort certain. Notons également l’usage intelligent des QTE dans certains combats, qui, non content d’être cohérent avec l’action, renforcent la mise en scène et ne sont jamais excessifs.
La partie sonore du soft, quant à elle, est un plaisir. Intégralement doublé en japonais, le casting vocal est un régal auditif. Idem pour la bande-son, en particulier pour les karaokés et la danse, avec un son pleinement années 80.
Malgré cela, il faut quand même reconnaître quelques couacs, graphiques ou non. Tout d’abord, certaines textures sont grossières et accusent le passage du temps. Ensuite, les PNJ qui déambulent sont, certes nombreux, mais comme souvent dans ce genre de production, des copier-coller à l’infini. Pour finir, par moment, les textures tardent à s’afficher, notamment sur les passants qui s’approchent de vous, ces derniers seront temporairement affublés d’un visage qui fait d’avantage penser à de la PS1 que la PS4.
Pour rester dans la partie déplaisante, le maniement des armes à feu s’avère parfois chaotique, la faute à une caméra qui peut s’affoler en un rien de temps. Idem pour la hit-box du héros ou des ennemis qui parfois, semblent minuscule ou à l’inverse, immense. Enfin, et c’est probablement un point qui rebutera pas mal de joueurs, le jeu n’est pas traduit en français. Les anglophobes ne pourront donc pas pleinement profiter du titre, d’autant plus qu’il y a une quantité de dialogues, parfois très verbaux.
Passionné de jeux vidéo depuis qu'il est en âge de tenir une manette et une souris, il ne dis jamais non à une bonne session de jeu. Peu importe le titre, tant que le plaisir du jeu est là !
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