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Japon

Notre critique du tome 1 et 2 de « Re:Zero »

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Dessinateur : Daichi Matsuse
Scénariste : Tappei Nagatsuki
Éditeur : Ototo
Collection : Shonen
Genre : Fantasy
Public : Tout public
Site officiel : Non
Sortie : 21 avril et 15 mai 2017
Prix : 6,99€
Statut de la série : En cours de publication

Subaru Natsuki est un adolescent typique, qui aime les jeux vidéo et sécher les cours… C’est lors d’une de ces journées de langueur, alors qu’il était allé à la supérette acheter de la glace, qu’il s’est retrouvé projeté d’un coup dans un autre monde. Hagard, il est en pleine rue dans ce qui lui semble être une ville conforme aux univers RPG et où sa tenue vestimentaire détonne aux yeux des gens. Mais Subaru n’a que peu de temps pour s’acclimater ou analyser sa situation : il est rapidement pris à parti par un trio de bandits qui ne trouve rien de mieux à faire que de le tabasser pour lui voler ses étranges fringues. Ce n’est pas l’interruption mouvementée provoquée par une gamine en fuite qui le sauve mais l’apparition d’une superbe jeune fille aux cheveux argentés qui, aidée de l’esprit qu’elle invoque, chasse les malandrins. Mais cette jolie magicienne n’a que faire de Subaru, ce qu’elle veut est entre les mains de la gamine passée par là un instant auparavant : un insigne qu’elle lui a volé. Pour la remercier, Subaru, qui n’a que peu de principes dont celui de n’avoir jamais de dette, décide de l’accompagner et de l’aider à récupérer son bien. Il comprendra peut-être ce qui lui arrive ? Il ignore qu’il va tomber dans un traquenard sanglant face auquel il est désarmé… à moins que les règles du jeu ne tournent en sa faveur…

Bienvenue dans l’univers vitaminé de Re:Zero qui démarre assez bien dans ces deux premiers tomes où tout s’enchaîne sans l’ombre d’une pause.
Il faut dire que, comme son héros Subaru, le lecteur entre de plein pied dans le récit sans indice ni discours présentant le monde dans lequel se déroule l’histoire. Quoi de mieux pour se sentir à l’aise dans les pas de Subaru que d’être, comme lui, confronté à l’inconnu et sujet à mille et une hypothèses qui ne se vérifient pas toujours aisément…
Les rencontres sont la clé de ces deux premiers tomes qui n’imposent qu’une seule règle : le pouvoir de Subaru, bien que peu pratique à mettre en œuvre face à l’ennemi, se révèle indispensable et précieux. Ne riez pas de l’apparente simplicité explicitée dans le titre « Re » qui est bien la source de cette capacité étonnante, comprenez faire « reset » ou recommencer après chaque échec, dans le cas de Subaru chaque mort, pour mieux réussir la fois suivante. Basique pour les gamers, le principe est manifestement très bien appliqué dans cette histoire !
Subaru est un gars nonchalant, qui flashe rapidement sur les jolies filles, s’affole peu, se révèle assez malin, ne plie pas devant l’adversité, un rien simplet mais déterminé, soit un très bon mélange qui en fait un protagoniste franchement attachant. Cette fausse banalité le rend efficace dans les moments forts et émouvants car il fait avec les moyens qui sont les siens dans ce monde inconnu dont il s’accommode rapidement. Ainsi, et même lors des instants dramatiques puisqu’il meurt et recommence assez souvent…, aucune place n’est laissée aux excès de larmes et de regrets, un bon point pour ce shonen dynamique.

(C) Daichi Matsuse 2014 (C) Tappei Nagatsuki 2014 Kadokawa Corporation

A ses côtés, quelques personnages viennent se greffer, prometteurs et plutôt réussis. Emilia, la jolie magicienne, objet de sa détermination première à revenir autant de fois qu’il le faudra pour lui venir en aide, séduit d’emblée par sa droiture, son franc parlé, sa gentillesse maladroite. On en apprend peu à son sujet pour le moment mais il est évident, au vu des liens qui déjà l’unissent à Subaru, qu’elle sera un personnage de premier plan à ses côtés. De même la petite Felt et son ami costaud Rom, duo de choc qui apporte autant d’humour qu’un Subaru bavard et égaré dans ce monde avec des dialogues qui sont comme autant de balles de ping pong qui se répondent, annoncent un partenariat riche en rebondissements pour le héros. Duo atypique de receleurs, ils sont une équipe soudée qui n’imagine pas plus que Subaru combien certains clients peuvent être dangereux. C’est ainsi qu’entre en scène la première méchante du lot, Elsa, sexy en diable, habile avec une lame et verbalement obsédée par les tripes à l’air ! Elle est le déclencheur de la mission que se donne Subaru, à mille lieues de l’égoïste idée pourtant logique du « je veux rentrer chez moi » : aider ses nouveaux compagnons et surtout Emilia à sortir de ses griffes acérées. Dans cette lutte sans merci, le soutien d’un dernier personnage que l’on rencontre dans le tome 2, l’épéiste surdoué Reinhard, sera un allié de poids, un maître et peut-être un rival pour Subaru.
Chaque protagoniste a un rôle dans ce récit qui tisse les liens et les intrigues dans un univers dont on comprend les règles en même temps que son héros sans pour autant s’y perdre ou s’ennuyer.

Le scénario de Tappei Nagatsuki d’après son Light Novel éponyme est donc bien mené, avec une narration rythmée, alternant entre suspense, réflexions, humour, adaptabilité et démonstrations musclées. On est si rapidement et agréablement pris par cette histoire que la quasi absence de pensées ou de tentatives de la part de Subaru d’échapper à ce monde étranger passe inaperçue.

(C) Daichi Matsuse 2014 (C) Tappei Nagatsuki 2014 Kadokawa Corporation

Le dessin de Daichi Matsuse est très shonen, avec un chara-design plutôt simple mais respectueux des codes du genre adaptés à la fantasy. La banalité de Subaru renforce la beauté d’Emilia, le kawai énergique de Felt, le contraste avec le costaud Rom et le beau gosse Reinhard mais insiste sur les qualités humaines de ce héros qui est parfait pour un shonen. La mise en scène est énergique, dès les premiers moments que Subaru passe dans ce nouvel univers comme lors du combat contre Elsa. On ressent également par les jeux de trames et l’encrage la candeur courageuse de Subaru ou sa déception face à la fatalité qu’il pense, dans un premier temps, inévitable. Les visages jouent bien sur les émotions et l’humour que doivent dégager les personnages suivant les évènements et, enfin, les arrières plans sont basiques mais évoquent bien un monde fantasy et alimentent les atmosphères qui se succèdent.
Re:Zero – Re:Life in a Different World From Zero commence sur les chapeaux de roues, fort de ses personnages éclectiques et d’un dynamisme qui nous entraîne infailliblement dans un autre monde plein de surprises et de rebondissements, jusqu’à la dernière page !

Points forts : 

  • Entrée directement dans le récit 
  • Évolution du récit dans les pas du héros, pas d’explications trop longues, on apprend avec lui 
  • Narration très énergique 
  • Mélange équilibré suspense, humour, action, baston 
  • Personnages très attachants, bien conçus 
  • Héros idéal pour un shonen 
  • Dessin au service de la narration 200% 
  • Chara-design selon les codes du genre 
  • Mise en scène dynamique 
  • Arrières plans bien travaillés 
  • Édition française de qualité

Points faibles : 

  • Néant 

Verdict : Deux excellents tomes !!! 

Rédactrice manga de Nipponzilla. Dévoreuse manga, BD et livres en tous genre, bavarde absolue, elle s’attaque à tout ce qui ressemble de près ou de loin à un bon titre et qu’importe les déceptions, elle s’acharne pour vous dénicher des perles.

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