Dessinateur : Nanahiko Takagi
Scénariste : Nanahiko Takagi
Éditeur : Meian
Collection : Seinen
Genre : Action, Historique
Public : + 14 ans
Contenu : 196 et 192 pages
Sortie : 15 novembre 2019
Prix : 6,95€
Statut : Terminé en 10 tomes
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Résumé
“Jinzaburô Kuchii, un samouraï de Kamakura, est exilé à Tsushima où il est chargé par la fille du gouverneur, Teruhi, de défendre l’île des Mongols. Au lieu de la peine de mort, les proscrits ont reçu l’ordre de servir de pions sacrifiables. Ils doivent tenir sept jours jusqu’à l’arrivée des renforts de Kyûshû, mais face aux armes et aux tactiques étranges des Mongols, le maître du clan Sô, Sukekuni, et son fils, Umajirô, se font tuer. Alors que tous s’étaient résignés à perdre, Jinzaburô apparaît seul sur le champ de bataille, vêtu d’une ancienne armure…”
Notre critique
Depuis la parution et le succès de Kingdom, les éditions Meian semblent s’être donné pour mission de sortir les uns après les autres des titres méconnus du grand public mais pourtant très prometteurs, et plutôt destinés à un public plus âgé. Effectivement, malgré son adaptation en anime de 12 épisodes disponible sur Crunchyroll, Angolmois : Chroniques de l’invasion mongole est un manga dont on entendait assez peu parler jusqu’à présent… ce qui est bien dommage.
À l’instar de Kingdom, Angolmois est un seinen d’action avec une forte dimension historique, mais cette fois il ne s’agit pas de l’Histoire de la Chine mais de celle du Japon, plus précisément l’île de Tsushima durant les invasions mongoles en 1274. C’est sur cette île de Tsushima que débarque Jinzaburô, un ancien samouraï déchu exilé avec d’autres prisonniers qui avaient écopé de la peine de mort. Lui et les autres apprennent à leur arrivée qu’ils ont été envoyés ici pour défendre l’île d’une possible invasion de l’armée mongole… une sorte de mission suicide pour se débarrasser d’eux, en somme. Mais Jinzaburô, plutôt que de tenter de s’enfuir, décide de se battre pour l’île.
L’histoire commence donc très fort, puisque l’on est très rapidement plongés dans le feu de l’action. Jinzaburô et les autres ont à peine le temps de se remettre de la nouvelle qu’ils doivent déjà faire face à l’invasion et décider comment agir – d’autant plus que les dirigeants de l’île n’ont pas l’air de prendre la situation autant au sérieux qu’ils le devraient. On ignore tout de Jinzaburô, ou ce qu’il a pu faire pour mériter la peine capitale, mais il se démarque tout de suite comme un héros que l’on aime suivre : désinvolte en temps normal mais dynamique lorsqu’il le faut, très souriant et capable de motiver des troupes facilement. Il s’entoure d’ailleurs rapidement de compagnons d’armes parmi les prisonniers, tous assez excentriques mais doués dans leur domaine, et éveille aussi très vite l’intérêt de Teruhi, la fille du gouverneur de l’île, jeune femme particulièrement brave et prête à se battre pour défendre son île.
En plus de ce lot de personnages intéressants, on découvre au fil des chapitres des scènes d’action très bien menées et prenantes, avec tous les retournements et surprises que l’on attend dans ce genre de manga. On a ici un très bon mélange de réalisme historique et de récit d’action captivant qui ne nous laisse jamais le temps de nous lasser ni ne nous bombarde d’informations qui pourraient nous ennuyer. Les décors très soignés aident également à l’immersion dans ce Japon du treizième siècle pour un résultat visuel très réussi.
Le deuxième volume continue sur la bonne lancée du premier avec encore plus d’action, tout en commençant à introduire certains alliés et ennemis importants de ce début d’histoire. Le côté « situation désespérée » qui nous est annoncé dès le début de l’histoire – puisque nos héros sont clairement dépassés en nombre et devront tenir longtemps avant l’arrivée de renforts – installe tout de suite une ambiance palpitante qui donne envie de vite découvrir comment ils vont pouvoir s’en tirer alors que tout semble contre eux. L’assurance de Jinzaburô en dépit de cette situation le rend d’ailleurs encore plus charismatique, tout en nous promettant une suite pleine de surprises.
Enfin, pour ce qui est de l’édition, Meian nous ravit une fois de plus avec de superbes couvertures et un titre doré en relief. Pour ce titre, nous avons également droit à une très bonne adaptation française sans faute notable.
En conclusion, Angolmois se présente comme un titre historique captivant et immersif, à conseiller d’urgence aux fans de seinen dans le même genre que Kingdom. À noter que le manga est terminé avec 10 tomes au Japon, mais qu’une suite directe de l’histoire y est déjà en cours de parution depuis 2019. De notre côté, le tome 3 de la version française paraîtra d’ici quelques jours, le 20 février 2020, toujours chez Meian.