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Critique

Notre critique des tomes 1 et 2 de Shadows House

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Dessinateur : So-ma-to
Scénariste : So-ma-to
Éditeur : Glénat
Collection : Seinen
Genre : Suspens, Fantastique
Public : + 14 ans
Contenu : 160 pages
Sortie : 17 juin 2020
Prix : 7,60€
Statut : En cours de publication

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Résumé

La famille Shadow est une famille mystérieuse dont les membres sont constitués de suie. Ils n’ont pas de visage. C’est pour cette raison qu’ils emploient des “poupées vivantes” qui leur permettent d’interpréter leurs émotions. Ces dernières sont à leur service et en plus de leur servir de visage, elles font le ménage, apportent le thé, comme les domestiques qu’elles sont. Dans ce manoir où aucun visiteur ne se présente jamais, d’étranges événements se produisent.

Notre critique

Quelle étrange famille que les Shadow! Ils ont un grand manoir et de nobles manières, mais ils portent bien leur nom, car ce sont des ombres constituées de suie noire et n’ont donc pas de visage. Difficile de comprendre leurs expressions faciales. Pour pallier à ce problème, la famille emploie des “poupées vivantes” qui interprètent les émotions des membres qu’ils servent. Ils poussent même cette interprétation à son extrême, car ces “poupées vivantes” ont les même coiffures que leurs maîtres, ainsi que la même corpulence.

On suit l’apprentissage de la jeune Emilico, “poupées vivantes” pour Kate Shadow, son ombre-maître. Cette dernière vient d’arriver dans la Shadow House et, avec elle, on découvre les us et coutumes de cette maison particulière. Les membres de la famille Shadow rejettent de la suie noire quand ils sont sous des émotions négatives. Ce qui donne beaucoup de travail à leurs “poupées vivantes”qui les servent. En plus de les servir au quotidien, ces “poupées vivantes” n’ont pas à voir des pensées inutiles. Elles doivent juste obéir et servir. Parmi les poupées, comme pour les membres de la famille Shadow, il y a une hiérarchie qu’il faut respecter. Par exemple, les “poupées vivantes” font le nettoyage du reste du manoir par groupe de 4, avec à leur tête un chef, qui est la poupée la plus âgée. A la tête de toutes ces poupées, il y a un Porte-Etoile qui est le responsable et dirige tout ce petit monde. On a aussi des poupées d’exception ou encore des poupées au visage voilé. Ces “poupées vivantes” sont créées à l’image de leur ombre-maître. Leur prénom est choisi par celui-ci, souvent basé sur le sien. Les “poupées vivantes” sont loyales envers la famille Shadow et leur ombre-maître. Elles dorment dans des boîtes en bois, comme des cercueils, et ont leur propre chambre, fermée à clé, afin de limiter leurs déplacements. Pour être reconnues comme visages pour les membres de la famille Shadow, chaque binôme maître-poupée doit réussir l’Exhibition, qui est une épreuve importante. En cas d’échec, les “poupées vivantes” sont éliminées sans aucune cérémonie. C’est dans cet univers où l’échec n’est pas une option que l’on fait la connaissance d’un binôme maître-poupée : Mademoiselle Kate Shadow et Emilico.

Emilico est une jeune fille joyeuse, naïve et qui a bon cœur. Elle est pleine de vie et d’énergie et elle n’hésite pas à aider les autres “poupées vivantes” qui ont besoin d’aide. Sa plus grande crainte est d’être une poupée défectueuse, car elle est très maladroite. On ne connaît rien de ses origines et c’est pareil pour ses camarades. On sait juste qu’elles ont été conçues à l’image des humains qu’elles servent, qu’elles ressentent la faim et la douleur, ainsi que la fatigue, et qu’elles pensent. En cas d’échec à l’Exhibition, elles sont détruites. La jeune Emilico fait de son mieux pour devenir le visage de Mademoiselle Kate : elle apprend à soigner son apparence et à lire les émotions de sa maîtresse pour les reproduire sur son visage, en plus de ses tâches de domestiques. Une certaine complicité lie ce duo.

Kate Shadow appartient à l’étrange famille Shadow. Comme les autres membres de la famille, elle est constituée de suie noire et n’a pas de visage. Elle fait l’éducation d’Emilico afin qu’elle devienne son visage aux yeux de tous, et pour cela, les deux jeunes filles doivent bien se connaître et se comprendre mutuellement. Mademoiselle Kate est plutôt calme, toujours sophistiquée, dans des tenues soignées. Elle est assez érudite, et elle apprend à lire à Emilico. Elle a du respect pour sa “poupées vivantes”, ce qui n’est pas le cas de tous les membres de la famille. Elle parle d’elle à la troisième personne. Il est difficile de savoir si elle est heureuse, car elle vit dans un monde où tout est noir de suie. Elle doit se sentir sale, car tout ce qu’elle touche ou porte fini noir. Et c’est encore pire quand elle est en proie a des émotions négatives. La suie qu’elle dégage peut s’animer et réagir à ses humeurs.

Le scénario est original, avec du mystère, du frisson, de l’étrange, ainsi que des situations innovantes. La psychologie des personnages est bien travaillée et on est assez loin d’un manichéisme  classique, où tout est blanc ou noir, gentil ou méchant. Chaque personnage a ses propres raisons pour agir comme il le fait. Tout se passe à huis-clos, dans le manoir, et cela participe beaucoup à l’ambiance, parfois étouffante, que l’on ressent à la lecture de ces tomes. Beaucoup d’informations nous sont données dans ces deux premiers tomes, tant l’histoire est complexe. Il n’y a pas une surcharge de dialogues car les dessins se suffisent à eux-mêmes. Il y a peu de décors extérieurs, car toute la vie d’Emilico se passe dans le manoir. Par contre, il y a pas mal de décor dans celui-ci, au niveau du mobilier, des sols et des aliments, mais tout est sombre, car recouvert par la suie rejetée par les membres de la famille Shadow. Le trait est régulier, relativement fin, et assez ombré, en parfaite adéquation avec l’atmosphère mystérieuse dégagée par la Shadow House. Emilico et Mademoiselle Kate sont mises à l’honneur sur les jaquettes de ces deux premiers tomes. Le tome 1 s’ouvre sur une introduction de quatre pages colorisées. Quant au deuxième, il nous présente les personnages principaux. Des pages colorées ferment ses deux tomes.

De la génération Club Dorothee, élevée avec Saint Seya, Cobra et City Hunter, Saya, qui a un gros faible pour les shojo et les josei, adore faire de nouvelles découvertes. Le manga est une passion qu'elle n'hésite pas à transmettre aux générations futures.

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