Dessinateur : Hotate Yûki
Scénariste : Miyaki Sugaru
Éditeur : Delcourt/Tonkam
Collection : Moon Light
Genre : Suspense, Fantastique
Public : + 12 ans
Contenu : 284 pages
Sortie : 19 février 2020
Prix : 12,50€
Statut de la série : Terminée en 1 volume
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Résumé
Kengo Kôsaka a 27 ans, il est sans emploi et souffre de mysophobie. Hijiri Sanagi a 17 ans, elle est lycéenne, mais elle ne va plus en cours : elle a peur du regard des autres. Tous les deux sont asociaux et ils vont décider de s’entraider afin de revenir dans cette société qui les effraye. Ils finissent par tomber amoureux l’un de l’autre, mais leur bonheur sera bref : ils sont tous les deux des marionnettes de l’ <insecte>…
Notre critique
Les éditions Delcourt/Tonkam lance une nouvelle collection : Moon Light! Celle-ci se détache de la classification habituelle “shôjô, shônen, seinen” et sera plutôt basée sur les sentiments, l’observation, le questionnement, la réflexion d’adolescents et de jeunes adultes. Des récits initiatiques des Temps Modernes. Voici un des premiers light novel publiés dans cette collection : Parasites amoureux!
Dans ce light novel cohabitent deux asociaux : Kôsaka et Sanagi. Ces deux êtres sont devenus inadaptés sociaux à cause de toc particulièrement difficile à vivre, surtout en société. Kôsaka est mysophobe, c’est-à-dire qu’il est obsédé par la propreté : il a deux purificateurs d’air qui fonctionnent en permanence dans son minuscule appartement, des gants jetables, des masques chirurgicaux, des sprays antibactériens, des lingettes désinfectantes. Il se lave les mains des centaines de fois par jour, il prend beaucoup de douches et son appartement est plus propre qu’un bloc opératoire. Ses vêtements sont majoritairement de couleur blanche. Seul ombre à cette propreté : un de ses ongles est plus long afin d’appuyer sur les boutons des ascenseurs ou des distributeurs de billets… Comme on peut s’y attendre, Kôsaka n’a plus d’emploi, car il n’en est plus capable : pour lui, les autres sont un bouillon de cultures ambulants, il ne peut partager le même espace qu’eux. Cette phobie s’est développée après l’étrange décès de sa mère.
Sanagi est encore au lycée, mais elle sèche les cours depuis quelques temps. Elle a les cheveux décolorés et elle porte son uniforme sans bas, en plein hiver, sous la neige. Sa passion, ce sont les insectes et les parasites. Elle aussi fuit la société : elle a peur du regard des autres et de ce qu’ils peuvent penser d’elle. Afin de se déplacer dans la ville, elle porte un casque avec de la musique. Ainsi, elle peut affronter le regard des autres… mais pas trop! Ce ressenti du regard des gens qu’elle croise s’est révélé après la disparition inattendue de ses parents.
Leur rencontre se fait pas l’intermédiaire d’Izumi, un père qui a perdu tragiquement sa fille. Il travaille pour Urizane Sanagi, médecin et également, grand-père d’Hijiri. Et pour réussi à faire s’entendre Kôsaka, le mysophobe, et Sanagi, la passionnée de parasites, Izumi emploie le chantage : Kôsaka a créé “Silent Night”, un ver informatique qui coupera les gens de leurs proches le soir de Noël, si la police le découvre, il sera condamné. A force de se côtoyer, d’échanges souvent brefs, les deux asociaux vont tenter de reprendre pied dans la société et surtout, ils vont développer des sentiments amoureux l’un pour l’autre. Sauf que tout ces sentiments qu’ils ressentent sont tronqués : Kôsaka et Sanagi sont parasités par l'<insecte>, un ver qui s’est logé dans leurs cerveaux. Il fait en sorte de les rapprocher pour pouvoir se reproduire, et ensuite, il se débarrassera de son hôte en le poussant suicide. Voici ce qu’en a conclu un spécialiste, depuis décédé, ainsi que le grand-père de Sanagi. Pour éviter cette fin tragique, il faut détruire ce parasite. Sauf que son instinct de survie est puissant et il ne compte pas se laisser détruire. Il manipule donc ses hôte comme des marionnettes, afin d’arriver à son but…
Le scénario est prenant, l’histoire est assez bien amenée et très bien documentée : on en apprend pas mal sur les parasites, leurs différents modes de vie et de reproductions. Malgré tout, l’auteur emploie un vocabulaire simple et le texte est facile à comprendre, car tous les termes scientifiques sont expliqués. Le texte est bien aéré, le lettrage a une taille agréable à lire et chaque titre de chapitre comporte une petite décoration, : des flocons de neige gris, car l’histoire débute sous la neige, peu avant Noël. Sur la jaquette de l’ouvrage, on peut voir Sanagi en tenue de lycéenne, cheveux décolorés et casque sur les oreilles. La neige tombe sur elle, mais elle ne semble pas le remarquer, perdue dans ses pensées.