Dessinateur: Akeji Fujimura
Scénariste: Muneyuki Kaneshiro
Editeur: Pika Édition
Collection: Seinen
Genre: Historique, Thriller
Public: + 14 ans
Contenu: 228 pages
Sortie: 6 février 2019
Prix: 8,20 €
Statut de la série: terminée en 5 volumes
Acheter Site officiel
Résumé
Durant la préhistoire, Akû naît sous de bien mauvaises auspices. En effet, pour les anciens de sa tribu, un enfant né sous le signe de la lune rouge apporte le malheur. Pour éviter de voir son fils sacrifié, le père de Akû accepte de se soumettre à une grande épreuve. Il la remporte mais restera marqué et diminué. Akû grandit dans un village où tout le monde ou presque le rejette mais il parvient à garder la tête haute jusqu’au jour où son village se fait attaquer par un ennemi hors du commun que personne n’avait vu venir.
Notre critique
L’histoire prend place durant la préhistoire, période peu représentée dans les mangas. Au premier abord, l’auteur a pris le temps de se documenter un minimum pour traiter son sujet de la manière la plus crédible possible. Cela vaut surtout pour le graphisme, qui est d’une grande finesse. Maintenant, au fur et à mesure du récit, des invraisemblances apparaissent mais ne perturbent pas le récit. Au contraire, cela permet de le renforcer.
Les personnages sont, pour la plupart, ancré dans leur temps et englués dans leurs superstitions et croyances. Ils suivent aveuglément les “conseils” de leurs anciens, persuadés que seuls ces derniers leur permettront de survivre et prospérer. Les seuls à en faire fi sont les parents de Akû, ce qui leur vaut d’être mis au ban de leur tribu et Akû, le personnage principal de l’histoire, n’est pas mieux loti car il est le souffre douleur de la tribu.
Les actions des personnages sont centrées autour de deux évènements, la naissance de Akû et la destruction du village. Pour le premier, le poids des traditions qui sert de cadre à la tribu est mis à mal quand le père de Akû refuse de s’y plier. A partir de là, le lecteur sent que les choses se mettent en place, même si cela ne se verra vraiment que plus tard dans le récit. La destruction du village déclenche un traumatisme tel chez Akû que cela marque véritablement le début de son périple. C’est une mise en place assez longue. Espérons que cela servira au mieux la suite du récit, surtout que la série ne compte que cinq volumes.
Le dessin est nerveux et détaillé. Certaines scène sont un peu dures et risquent de heurter la sensibilité de certaines personnes. Néanmoins, l’auteur a pris ce risque pour montrer les choses telles qu’elles sont. C’était une époque difficile et il était rare d’y mourir de vieillesse. Cependant, les actions sont dosées pour ne pas verser dans la violence pour la violence. Il se passe des choses terribles, il y a des morts violentes qui sont montrées mais ça s’arrête là. Pas d’effusions inutiles.
L’édition française est belle, avec la jaquette couleur. La typographie est soignée. Pour les lecteurs les plus attentifs, la quatrième de couverture donne des indices sur le récit.