Dessinateur: Minoji Kurata
Scénariste: Minoji Kurata (basé sur l’univers d’Ubisoft)
Éditeur: Mana Books
Genre: Seinen
Public: + 12 ans
Contenu: 160 pages
Sortie: 11 juin 2020
Prix: 7,90 euros
Statut de la série: En cours de publication
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Résumé
“En 1526, la dynastie Ming règne depuis près de 200 ans, et la Chine jusque-là prospère sombre dans le chaos. Zhang Yong, chef des Huit Tigres, un groupe de Templiers, en profite pour faire éliminer tous ceux qui pourraient se dresser entre lui et le pouvoir. Pour échapper à une mort certaine, Shao Jun – la dernière Assassin de la Confrérie chinoise – a fui en Europe auprès d’un mystérieux mentor italien. De retour dans son pays, elle est déterminée à prendre sa revanche contre ceux qui ont massacré son clan…”
Notre critique
Fidèle à l’univers créé par Ubisoft pour la série de jeux ‘Assassin’s Creed’, cette série s’y intègre parfaitement. La série raconte l’histoire de Shao Jun, qui apparaît dans le deuxième opus de la licence vidéoludique. Si elle n’avait fait qu’une courte apparition dans le jeu vidéo, elle devient ici le personnage central du récit.
Le récit commence sur son évasion. Au fur et à mesure qu’elle progresse vers la liberté, des souvenirs lui reviennent sous forme de flash-backs qui expliquent à la fois sa jeunesse et les événements qui ont amené la situation présente. une fois sortie de prison, elle se jure de retrouver et de tuer les personnes qui ont plongé le pays dans le chaos. Ce procédé narratif est calqué sur celui du jeu. La transposition vers le format manga est bien faite car ils n’alourdissent pas le récit, ne cassent pas le rythmes et apportent des éléments qui expliquent l’état d’esprit du personnage.
Le personnage de Shao Jun n’est décrit que sommairement et, à ce stade du récit, le lecteur ne sait pas grand-chose sur elle. Cependant, ses motivations sont claires et elle est bien décidée à mener son combat jusqu’au bout. Pour ce type de récit, il n’est pas toujours nécessaire d’avoir un historique complet d’un personnage. Les éléments qui montrent sa motivation sont généralement suffisant. C’est le cas pour le moment. Le lecteur n’est pas frustré et cela permettra d’introduire de nouveaux éléments plus tard dans l’histoire.
Le dessin est beau et détaillé. Les personnages sont expressifs et reconnaissables au premier coup d’œil. Il sert bien le rythme du récit. Les combats et les scènes d’actions sont bien mises en scène et le lecteur comprend facilement ce qu’il se passe. Des éléments de costumes ou de décors montrent qu’il y a eu une recherche graphique de la part de l’auteur. Cependant, le récit reste un récit d’action et les détails ne sont pas spécialement mis en avant.
C’est une histoire avec beaucoup de scènes d’actions. Ces dernières alternent des moments plus calmes – feutrés – quand le personnage agit de manière furtive et des moments de combats en face à face plus nerveux. La tension du personnage est palpable mais elle ne met pas mal à l’aise le lecteur. Au contraire, cela lui permet de s’immerger dans le récit avec beaucoup de facilité, surtout qu’il est projeté au cœur de l’action dès les premières pages.
La structure du récit est clairement calquée sur celle des jeux vidéos. Les amateurs de la licence y retrouveront tous les éléments avec lesquels ils sont familiers. C’est à la fois la force et la faiblesse de la série. En effet, si les lecteurs ayant joué aux jeux Assassin’s Creed s’y retrouveront facilement, ceux qui ne connaissent pas la saga vidéo-ludique risquent de ne pas tout comprendre. Le gros bémol du récit est que l’auteur part du principe que les lecteurs connaissent la saga et les éléments essentiels ne sont pas ou peu expliqués.
Pour ce premier tome, ManaBooks propose une couverture double-face avec une illustration alternative, ce qui permet au lecteur de choisir le visuel de son livre.
Destinée aux lecteurs connaissant déjà la licence c’est également un manga d’action qui plaira à ceux qui aiment les combats et les récits nerveux bien mis en scènes.