Critique
Notre critique du tome 1 de Blue Period
Dessinateur : Tsubasa Yamaguchi
Scénariste : Tsubasa Yamaguchi
Éditeur : Pika Édition
Collection : Seinen
Genre : Tranche-de-vie, Emotion
Public : + 12 ans
Contenu : 208 pages
Sortie : 20 janvier 2021
Prix : 7,50 €
Statut de la série : En cours de publication
« Yatora est un lycéen studieux à qui tout réussit. Pourtant, il ressent depuis toujours une impression de vide en lui. Jusqu’au jour où, par hasard, il tombe sur un tableau qui le subjugue littéralement… Très vite, Yatora réalise que peindre est le seul moyen de faire passer ses émotions et de se révéler. Cet événement le pousse à se livrer corps et âme à la peinture pour tenter le concours d’entrée de la plus sélective des écoles de Beaux-arts ! »
Tsubasa Yamaguchi nous entraîne à la découverte de l’art et plus précisément les domaines du dessin et de la peinture dans ce 1er tome de Blue Period. Nous aurons l’occasion de voir de nombreuses œuvres réalisées par des artistes en devenir de l’école Ena Shinbi. Voir de vrais dessin avec toutes les techniques qui existent donne de la profondeur au récit rendant l’histoire plus réelle. Dans la même optique, ce sont de véritables écoles et universités d’art qui sont citées dans ce 1er tome avec leurs qualités et leurs conditions d’admission. On voit que l’auteur s’est bien documenté, ce qui donne un côté très réel à l’histoire et permet aux lecteurs de se mettre à la place de Yatora.
Le récit nous emmène à un moment important dans la vie d’un lycéen: que faire après le lycée. C’est un tournant décisif dans la vie de tout le monde car tous, à un moment, nous avons dû prendre une décision, une voie à suivre pour notre avenir. Aller travailler ou continuer ses études? Université, haute école, école privée, …? Quel domaine choisir? Quel métier je souhaite faire plus tard? Toutes ces questions, nous nous les posons un jour et c’est à ce moment-là, lors de ce questionnement, que nous faisons la connaissance de Yatora. Lui, dont les choix n’ont été dictés jusqu’à présent que pour les autres, pour leur faire plaisir et ne décevoir personne, va découvrir un univers qui lui sera propre et qui n’est que pour lui: le dessin. “… mon cœur s’est enfin mis à battre.” Ces mots de Yatora son très fort car c’est tout son univers qui est bouleversé par un “simple” dessin mais c’est ce dernier qui lui a permis de comprendre qui il est vraiment. Cette découverte de son moi réel est très touchante et on a plaisir à voir Yatora découvrir de nouvelles choses qui le passionne réellement. C’est une remise en question totale à laquelle il va devoir faire face et même si il cache ce changement de cap à ses parents et ses amis, pour qu’il puisse pleinement vivre sa nouvelle passion, il devra être honnête avec lui-même et ne plus se cacher.
Le regard des autres peut s’avérer bénéfique et flatteur mais parfois il peut aussi être dévastateur. Comme dans tous les domaines, encore plus dans l’artistique, Yatora va devoir affronter le regard des autres élèves ainsi que leurs talents. Son univers est jusqu’à présent tout petit dans son club d’art et il se rend déjà compte de sa différence de niveau avec les terminales. Lors de son entrée en prépa d’art, il a déjà un bon aperçu des différents talents qui existent et de son niveau à lui mais il ne baisse pas les bras. Sa ténacité est admirable et on a envie de le soutenir.
Les personnages sont très bien travaillés et bien détaillés. Les arrière-plans sont splendides. Un bel hommage donné à l’art du dessin à travers ceux de ce manga.
Blue Period a été lauréat du Prix Manga Taishô 2020, Lauréat du prix du manga Kôdansha 2020 et il faisait partie de la sélection pour le prix culturel Osamu Tezuka 2020. En 2021, le manga va avoir droit à une adaptation en anime .
En conclusion, un très bon 1er tome sur la peinture pour Blue Period.
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