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Critique

Notre critique du tome 1 de Called Game

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Dessinateur : Kaneyoshi Izumi
Scénariste : Kaneyoshi Izumi
Éditeur : Kaze Manga
Collection : Shojo
Genre : Romance, Suspense
Public : + 12 ans
Contenu : 192 pages
Sortie : 3 juin 2020
Prix : 6,99€
Statut de la série : En cours de publication

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Résumé

Alna est une jeune princesse de 15 ans, dixième enfant du Roi et de la Reine du pays de B. Elle a été promise au roi du pays voisin, qui vient de prendre les rennes du pouvoir au décès de son frère aîné. Par sécurité, la jeune fille échange sa place avec sa dame de compagnie, une cousine éloignée qui à la même chevelure qu’elle, et est surnommée Violette. Devenue garde du corps de sa cousine Camilla, Alna découvre un pays en proie aux intrigues, ainsi que cinq jeunes femmes  prétendant être la reine.

Notre critique

Les premières pages de ce nouveau titre de Kaneyoshi Izumi s’ouvrent sur une course éperdue de Violette, afin de sauver de la mort une jeune personne. Qui? On ne le sait pas encore. En fond, une mélodie sur la mort tragique de différentes reines. Puis, retour 3 ans en arrières, dans le pays de B.

Là, nous faisons la connaissance d’Alna, princesse cadette du pays de B, et de Johan, le jeune noble à qui elle est promise. Ensembles, ils passent beaucoup de temps à s’entraîner à l’escrime et au combat. Car Alna n’est pas une princesse traditionnelle : la broderie, la poésie, tout ce qui fera d’elle un joyau pour son époux, ne sont pas pour elle. Elle aime l’action et elle est une fine lame. Lorsque son père, pour consolider une alliance avec le pays de E, décide d’annuler ses fiançailles, la jeune fille accepte. Elle est très au faite de ses devoirs de princesse, et se prépare donc à quitter Johan et son pays, afin d’endosser le rôle de reine du pays de E. Dans leur pays, les femmes sont des pierres précieuses : belles, elle sont la gloire de leurs époux, elles sont léguées en passant d’une main à l’autre, elles fournissent des informations cruciales à leur famille, et peu importe si elles sont aimées ou abandonnées dans leur nouvel environnement. Leur voie est toute tracée et Alna semble s’y plier, malgré un caractère plus indépendant et moins conformiste que ses sœurs.

La situation au pays de E est instable : le roi étant décédé, c’est son jeune frère qui est monté sur le trône. Étant une île, la population est isolée, et elle n’hésite pas à se livrer à des combats sanguinaires. De plus, le clergé est plus que malmené : des membres ont été retrouvés pendus sur les routes. Enfin, la situation politique du pays de B est à plaindre, car il est coincé entre le pays de E et son puissant allié, le pays de S. La jeune Alna va avoir fort à faire dans ce nouveau pays. Par précaution, elle va échanger sa place avec une cousine éloignée qui à les mêmes caractéristiques physiques qu’elle : Camilla. Cette dernière est une souris pour le chat : craintive, peu sûre d’elle, elle va se trouver aux prises de cinq autres prétendantes au rôle de reine du pays de E. Intrigues, complots, alliances et haines, voici le nouveau quotidien d’Alna et de Camilla, qui devront surveiller leurs arrières et se plier aux jeux du pouvoir si elles veulent survivre dans ce nouveau monde. Afin de mieux se conformer aux us et coutumes du pays, la nouvelle prétendante au trône peut compter sur Adèle et son frère, issus d’une famille noble, les Hughes, et choisis pour l’accompagner.

Ce qui frappe le plus dans ce premier tome, ce sont les parallèles fait par l’auteur et l’histoire d’Angleterre, à l’époque de son roi le plus connu du grand public, Henri VIII. Tout commence par la carte qui nous est présentée : le pays de E (l’Angleterre?) est séparé du continent par un bras de mer. Face à lui, le pays de F (la France?), avec comme voisin, le pays de S (l’Espagne?), et enclavé dans le pays de F, le pays de B (la Belgique actuelle?). On voit bien l’Europe sur cette carte :

Ensuite, Henri VIII est monté sur le trône d’Angleterre suite au décès prématuré de son frère aîné, Arthur. Une fois roi, il a épousé la femme de son frère, Catherine d’Aragon. Dans le manga, le prince de pays de E devient roi suite au décès de son frère et il épouse la femme de ce dernier, Catherine, qui vient du pays de S, contre l’avis de l’Église. Dans la réalité, Henri VIII se servira de l’Église pour annuler son mariage avec sa belle-sœur. Dans le manga, son meilleur ami se nomme Arthur, comme le frère admiré du roi d’Angleterre. La deuxième prétendante porte le nom d’Anne… comme la deuxième reine d’Angleterre, Anne Boleyn. De plus, Henri VIII est connu pour avoir réformé la religion de son pays, poursuivant de son avidité les monastères et églises catholiques qu’il a dissolus, afin de renflouer ses coffres, souvent vides. Dans le manga, il ne fait pas bon être membre de l’église, car leurs corps se balancent au long des routes. Enfin, la jeune Lizzie of Grey me fait penser, de loin, à une autre femme d’Henri VIII : Catherine Howard. Comme elle, Lizzie est une très jeune fille écervelée et assez pauvre, qui se prend de haut, et qui finit décapitée, car accusée d’adultère. La seule différence, c’est que Lizzie n’est pas noble, tandis que Catherine Howard est issue de la petite noblesse. Son nom, lui, la rattache à Jeanne Grey, une petite-nièce du roi Henri VIII. Elle a régné après lui et son fils Édouard VI, pendant 9 jours et elle a, elle aussi, fini avec la tête sur le billot. Il y a peut-être encore des parallèles faits avec l’histoire, mais au vu du nombre de références, difficile de tous les retrouver d’un coup.

Le dessin est fin et délicat. Il y a beaucoup de détails et les costumes sont très bien réalisés, avec une certaine recherche historique. Les héroïnes sont élégantes et stylées, chacune à leur manière, et on les différencie toutes très bien. Les traits des personnages sont très shojo avec de grands yeux et de beaux jeux de volume dans les chevelures. Quelques étoiles, pétales, fleurs et bulles traversent parfois les pages de ce volume. Des lignes de mouvements apportent du dynamisme aux dessins de la mangaka.

De la génération Club Dorothee, élevée avec Saint Seya, Cobra et City Hunter, Saya, qui a un gros faible pour les shojo et les josei, adore faire de nouvelles découvertes. Le manga est une passion qu'elle n'hésite pas à transmettre aux générations futures.

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