Dessinateur : Miu Miura
Scénariste : Miu Miura
Éditeur : Omaké Manga
Collection : Seinen
Genre : Suspense, Fantastique, Horreur
Public : + 14 ans
Contenu : 216 pages
Prix : 7,50 euros
Sortie : 24 septembre 2020
Statut de la série : Terminée en 2 volumes
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Résumé
« Pour 3 millions de yens, une somme anormalement élevée, le jeune Tôru Igarashi, un étudiant, a accepté un petit boulot de six mois dans un orphelinat situé au fin fond des montagnes, pour s’occuper d’enfants et aider aux tâches d’entretien. Il y fait la connaissance de Sakurako, une jeune adolescente de 14 ans et du groupe d’enfants, un peu méfiants mais néanmoins plein d’énergie. Tout semble bien se passer jusqu’à ce qu’à la nuit tombée, cette ambiance joyeuse ne devienne malsaine et extrêmement sanglante ! Loin du monde, le cauchemar de Tôru ne fait que commencer. Les enfants deviennent d’incroyables machines à tuer, égorger, découper… »
Notre Critique
L’éditeur débute avec un avertissement : il faut avoir le cœur bien accroché pour lire Children, et ce n’est clairement pas exagéré puisqu’il est quand même question d’enfants tueurs ! Même une adoratrice du gore telle que moi n’est pas sortie indemne de cette lecture.
Toru Igarashi arrive pour son premier jour de travail dans un orphelinat au fin fond de la montagne, un travail anormalement bien payé pour garder des enfants et faire quelques taches ménagères. Il tombe sur Sakurako, dite la directrice, qui est une jeune adolescente de 14 ans assez souriante et accueillante. Elle fait rapidement le tour de ce que doit faire Toru durant les 6 prochains mois ainsi que la présentation des enfants qui sont d’âges fort différents. Certains sont frères et sœurs, d’autres sont seuls, mais tous suivent la directrice et la considère comme une mère.
Très vite, Toru se rend compte que les enfants tuent, découpent et dépècent des gens ! Mais qui sont ces gens, et comment sont-ils arrivés là puisque nous sommes profondément ancrés dans les montagnes ? Toutes ces questions sont rapidement élucidées. L’auteur ne traine pas et ne tourne pas autour du pot. La situation est mise en lumière en quelques secondes, elle ne perd pas de temps dans les explications à rallonge, ce qui est parfait pour le thème. La lecture est simple, rapide et efficace. Ce tome ne vous donnera pas le temps de faire une pause, vous le lirez d’une traite avec satisfaction !
Les orphelins suivent huit règles instaurées par la directrice, et ils ont intérêt à les suivre puisque leur vie en dépend. Beaucoup de pensionnaire vont et viennent. Il faut qu’ils apportent leur contribution en effectuant leur “travail”.
Certains enfants n’ont pas eu la vie facile. Par le biais de flashbacks, on comprend qu’un a été travesti par sa mère et a certainement été abusé par son père, et qu’une fillette et ses deux frères ont été vendus par leur père, puis elle voit ses frères se faire tuer devant ses yeux avec son paternel toujours près d’eux mais trop occupé par son téléphone. Et il y a également un flashback dénué d’explications mais suffisamment explicite où nous comprenons qu’un des enfants a été victime d’un viol collectif.
Ces enfants détestent les adultes. Même si pour certains nous pouvons comprendre leur méfiance, voire leur haine, pouvons-nous rester de marbre face à leur indifférence à tuer ? Pour ce qui est des adultes qu’on leur amène, ce ne sont pas des gens bien. Mais quels sont les critères ? Et qui a décidé d’entreprendre tout ça ? Ces deux questions restent en suspens, car ce n’est pas dans ce premier tome que vous trouverez les réponses.
Toru va essayer de s’enfuir de cette endroit lugubre, suivi de deux fillettes, mais il se mords rapidement les doigts d’avoir seulement songé à retrouver sa liberté.
La couverture très colorée annonce d’emblée ce qui nous attend, elle illustre bien ce que la mangaka met en avant dans son œuvre : nous avons des enfants qui jouent, qui s’amusent, qui rient, qui se comportent normalement, puis qui switch complétement dans le meurtre de sang-froid.
Les dessins sont très bien, nous avons beaucoup de détails lors de paysages, et les protagonistes ont de grands yeux ainsi que des formes qui nous font deviner leur âge rien que par leur représentation.