Dessinateur : Sugaru Miaki
Scénariste : Loundraw
Éditeur : Delcourt/Tonkam
Collection : Moonlight
Genre : Fantastique
Public : + 14 ans
Contenu : 176 pages
Sortie : 5 février 2020
Prix : 7,99 €
Statut de la série : En cours de publication
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Résumé
Le nettoyeur a le pouvoir de prendre le contrôle de ses cibles pour tout mettre en scène avant de les faire se suicider. Ayant trouvé sa nouvelle victime, il agit comme d’habitude mais quand il en prend possession pour mettre ses affaires en ordre, il se rend compte que tout est déjà fait. La jeune fille n’a pas non plus d’amis et elle est isolée donc personne ne doutera d’un suicide mais alors qu’il écrit un mot d’adieux avant de passer à l’acte, sa victime reprend le dessus pour changer quelques mots du message. La reprise du contrôle de son corps par la cible n’est jamais arrivé et cela perturbe le nettoyeur qui décide de faire souffrir sa proie. Mais même au bord du gouffre, la jeune fille se laisse faire. Cependant, une cible qui ne résiste pas n’a rien d’intéressant pour lui. Il la rattrape donc juste avant qu’elle saute et il l’emmène dans un hôtel. Il lui fait prendre une douche chaude et lui donne un bon repas, ce qui laisse la jeune fille perplexe. Kumorizora, dans le but de satisfaire son envie d’un suicide parfait, décide d’apprendre à Aozora, sa victime, les joies de vivre afin que la peur de mourir grandisse en elle et c’est à ce moment là qu’il reprendra le contrôle pour la faire se suicider. Mais sa tâche sera des plus ardues car le tueur découvre que sa cible était elle aussi une “nettoyeuse” par le passé.
Notre avis
Delcourt/Tonkam continue son adaptation en manga des romans de Sugaru Miaki avec ce 1er tome de Derrière le Ciel Gris. Nous retrouvons de nouveau l’importance de la vie comme thème principal. Nous avons un “nettoyeur” qui a des “cibles” à éliminer en les faisant se suicider. Nous pourrons ainsi suivre Aozora, une lycéenne isolée qui n’a plus le goût de vivre. Du moins c’est ce que l’on croit à 1ère vue mais veut-elle vraiment mourir par manque de but dans la vie et d’absence de vie sociale?
Nous apprenons qu’elle a fait partie des “nettoyeurs” et que pour avoir sauvé une de ses victimes, elle a perdu ses pouvoirs. Son envie de mourir des mains du nouveau nettoyeur serait donc un sacrifice pour que ce qui lui est arrivé n’arrive pas à Kumorizora. C’est en tout cas ce que pense ce dernier mais il est difficile de savoir les véritables raisons qui pousse la jeune fille à vouloir mourir car son personnage reste très énigmatique. Nous ne savons pas encore grand-chose sur la fonction de nettoyeur. Au départ, on croit que Kumorizora choisit lui-même ses victimes mais d’après les explications de Aozora, ancienne nettoyeuse, c’est “quelqu’un” qui leur donne leur pouvoir et qui décide des cibles à éliminer. Qui est cette personne ou cette organisation? Comment et pourquoi décide-t-elle de qui doit vivre ou mourir?
Nous n’apprenons le nom des personnages que dans les dernières pages du tome ce qui est fort dommage. Nous le ne les connaissons que par le nom de “nettoyeur” et “cible” ce qui est vite lassant. De plus nous ne découvrons le visage de Kumorizora qu’au milieu du tome alors que c’est lui qui narre l’action depuis le début. Est-ce un homme, une femme? Difficile de se faire une opinion sans nom ni visuel. Ces découvertes tardives font rapidement perdre de l’intérêt au récit car les héros restent inconnus beaucoup trop longtemps et cela ne donne pas du tout envie d’en apprendre plus sur eux.
Le récit est plat sans réel rebondissement, ce qui peut très vite lasser dans la lecture. Déjà, on n’a pas une grande envie de finir le tome donc encore moins de lire les volumes suivant. Enfin point positif, le récit se lit rapidement avec beaucoup de grandes cases et peu de texte.
Les dessins semblent parfois fait à la va-vite et ils ne sont pas toujours très agréables à regarder. Les visages sont souvent inexpressifs et les mêmes pour tous les personnages.