Dessinateur : Romain Lemaire
Scénariste : Romain Lemaire
Éditeur : Pika Édition
Collection : Shonen
Genre : Aventure
Public : + 12 ans
Contenu : 200 pages
Sortie : 4 juillet 2018
Prix : 7,50€
Statut de la série : En cours de publication
Acheter Site Officiel
Résumé
L’armada de Solaris est en quête de pouvoirs et pour cela quoi de mieux que d’extraire la force colossale de ses immenses créatures que sont les Veilleurs, répartis un peu partout dans le monde. Mais ces pouvoirs ne sont pas sans danger et tous savent qu’il ne faut pas toucher aux veilleurs, pour le moment endormis, sous peine de créer une nouvelle catastrophe. Neer, un jeune guerrier, se dresse alors devant Solaris et détruit leur chaudron qui contient les pouvoirs déjà extraits du veilleur des sables. Il est alors pris en chasse par l’armée mais il s’enfuit grâce à son sabre volant. Il est alors convoqué par ses compagnons, les Black Hounds. Ces derniers ne cautionnent pas ses actes, même si ils sont justifiés, de peur d’attirer l’attention de Solaris sur eux. Neer poursuit alors seul sa mission et se rend à Providence, le 1er endroit où on a essayé d’utiliser les capacités d’un veilleur. Résultat, une ville détruite, où tous les habitants, victimes de ce pouvoir, sont toujours là sous la forme de statues. Arrivé sur place, Neer rencontrera Milo, un jeune Spiriter, qui manipule les esprits pour se battre. Milo était présent lors de la dernier altercation du jeune guerrier avec Solaris et il est curieux de savoir pourquoi le guerrier agit de la sort, c’est pour cela qu’il l’a suivi jusque Providence. Mais leur rencontre prend une drôle de tournure quand le passé de Neer se rappelle à son bon souvenir. Un Seraphim, une créature à forme humaine très puissante qui vient du ciel supérieur, s’en prend alors à Neer dans un combat acharné. Mais alors que l’affrontement prend une mauvaise tournure pour ce dernier, un drôle de personnage fait son apparition et semble posséder un immense pouvoir. Qui est-il et surtout est-ce un ami ou un ennemi?
Notre critique
Après avoir été assistant sur la série Dreamland, Romain Lemaire nous présente sa 1ère œuvre en solo avec Everdark. Ce manga à la française est présenté dans le sens de lecture japonais. Cependant, le chara-design trahit les origines de l’auteur avec un style moins asiatique et une présentation qui fait parfois penser au style des bandes dessinées plus qu’à un manga. Le sens de lecture des bulles est d’ailleurs parfois un peu troublant en passant d’une lecture de droite à gauche à une lecture de haut en bas. On ne sait pas toujours par où commencer la page, ce qui est parfois un peu déroutant.
Everdark nous emmène dans un monde fantastique, digne d’un jeu vidéo. Il y a beaucoup de types de monstres, d’armes ou encore d’artefacts, plus détaillés les uns que les autres. Une sorte de magie est également présente dans cet univers même si elle ne nous est pas présentée comme telle. Ce sont plutôt des pouvoirs liés à la nature du personnage, comme avec Milo qui est un Spiriter et qui utilise les esprits pour se protéger et se battre. Les personnages sont alors classés selon leur pouvoir. Des portes de transport sont également utilisées faisant penser à des passages de niveaux de certains jeux vidéos, comme on peut le voir également dans le manga Sword Art Online.
Etant classé dans la catégorie shonen, Everdark nous amène de nombreux combats plus épiques les uns que les autres. Toutes ces scènes sont extrêmement bien détaillées montrant la puissance de chacun en un instant. Tous les éléments d’un bon affrontement sont présents: des lignes de vitesse, des bulles d’explosion, des onomatopées, … tout est fait pour que le lecteur vive pleinement l’action. Cependant même si le graphisme est magnifique, Everdark tombe dans le cliché du shonen avec de la baston à presque toutes les pages. Dès qu’un nouveau personnage apparaît, c’est un nouveau conflit qui démarre. De ce fait, ce manga est assez rapide à lire car toutes les scènes de combats, dont certaines cases prennent une page entière voire une double page, ne contiennent pas beaucoup de texte.
A la fin de chaque chapitre, nous retrouvons un petit glossaire nous expliquant à chaque fois deux termes clés que nous avons rencontrés dans le chapitre et qu’il sera important de connaître pour la suite de l’histoire. L’auteur aurait pu choisir de nous les expliquer dans le récit mais cela aurait rendu le rythme plus lent et la lecture plus lourde. Ce choix judicieux nous permet ainsi d’avoir des informations complètes sur un sujet précis, accompagnés de petits croquis pour appuyer visuellement le terme expliqué.
Les personnages sont très détaillés qu’ils soient humains, esprits ou monstres. Nous pouvons toutefois retrouver une base de visage similaire chez tous les humains. Les détails permettent de les différencier, cependant le faciès a les mêmes caractéristiques pour tous ceux que nous pouvons rencontrés au fil de l’histoire. De ce fait, il est même parfois difficile de savoir si c’est un personnage féminin ou masculin qui se trouve devant nous. Cette androgynie est particulièrement présente pour les femmes de l’histoire comme pour Millenia, que nous prenons facilement pour un homme au 1er regard.

Les arrière-plans sont très travaillés, nous offrant un aperçu du monde quand lequel se déroule l’histoire avec des villages et des forêts très détaillés. Cependant, les cases sont pour la plupart fort chargées et nous avons parfois un fond noir en arrière avec beaucoup de bulles de dialogue au premier plan. La lecture est dès lors parfois difficile et cela casse le rythme de la lecture.