Scénario : Hiroya Hoku
Dessin : Hiroya Hoku
Édition : Delcourt/Tonkam
Collection : Young
Genre : Science-Fiction
Public : + 16 ans
Contenu : 224 pages
Prix : 9,35€
Sortie : 16 août 2017
Statut de la série : Terminée en 3 tomes
Alors qu’elle se trouve en sortie scolaire avec sa classe, Kei profite du voyage pour s’amuser avec ses camarades, et pousser la chansonnette. Malheureusement, l’amusement est de courte durée : le chauffeur du bus fait un malaise et perd le contrôle du véhicule. Alors que Kei se précipite pour reprendre le volant, elle ne peut éviter l’accident : le bus franchit une barrière de sécurité, et fait une chute mortelle dans le vide. Mais lorsque Kei se réveille, elle semble bien en vie, entourée de ses camarades. Tous semblent totalement désemparés, seuls dans une étrange pièce au centre de laquelle trône une étrange sphère noire. Alors qu’ils s’interrogent sur ce qui vient de leur arriver, deux inconnus prennent la parole. Ces derniers annoncent au groupe qu’ils seront bientôt téléportés dans un lieu inconnu, afin de prendre part à une étrange partie de chasse. Afin de survivre, tous doivent s’équiper d’une mallette à leur nom contenant une combinaison, ainsi que des armes contenues dans la sphère, qu’ils devront utiliser pour éliminer la cible désignée par la sphère. Mais les étudiants sont peu enclins à les écouter, et reste incrédules face aux révélations qui leur sont faites. Pourtant, il semble que les deux inconnus aient dit la vérité, puisqu’en effet les élèves commencent à disparaître simultanément. Prise d’un doute, Kei se munit de sa mallette, et conseille à son ami Naiki d’en faire autant. Alors qu’ils se retrouvent téléportés au beau milieu d’un zoo, le cauchemar ne fait que commencer…
Publiée au Japon de 2000 à 2013, la série Gantz est désormais une œuvre phare du paysage manga. Comme toutes les œuvres à succès, elle connaît d’ailleurs plusieurs adaptations et spin-offs, comme le film Gantz:O, mais aussi le roman Gantz:Minus et la série grand format Gantz Osaka. Dernière nouveauté en date, Gantz:G, publiée dès 2015 au Japon. Comme dans touts les autres histoires de l’univers Gantz, on retrouve ici les éléments-clés du scénario : une sphère noire étrange, des individus qui meurent pour ensuite se retrouver (à priori) bien vivants dans un endroit inconnu, et une macabre partie de chasse à l’alien.
Si les points communs entre Gantz:G et la série originale sont légions (logique, se dira-t-on pour une spin-off), il arrive néanmoins un stade où ces derniers sont tellement nombreux qu’ils en viennent à intriguer plus qu’autre chose. Les premiers questionnements ne tardent d’ailleurs pas à arriver puisqu’ils concernent l’héroïne principale, Kei Kurona. Outre le fait que son nom est un clin d’œil ô combien évident au héros original Kei Kurono, il est également frappant de constater à quelle point la jeune fille ressemble trait pour trait à Kei Kishimoto, l’héroïne principale de la série originale. Soit dit en passant, cela commence également à faire beaucoup de Kei… Avantage par rapport à l’histoire originale, Kei est ici une fille. Exit donc le fan-service omniprésent dans la série originale ? Pas vraiment. Bien que Kei Kurona s’impose bien vite comme l’héroïne de l’histoire et semble bien plus charismatique que ses camarades de classe, les tenues et poses improbables retrouvent bien vite leur place sur ses copains de classe. Soit. Pour ceux qui auront déjà lu Gantz, on ne s’en formalisera plus après avoir vu Kei Kishimoto dans le plus simple appareil et sous toutes les coutures dans la série principale. Toutefois, là où Gantz comptait 37 tomes, et donc autant d’occasions d’approfondir le récit, Gantz:G ne comptabilisera en tout et pour tout que… 3 tomes. D’un côté, cela représente une bonne idée. En effet, une série aussi courte permet d’appréhender l’univers de Gantz assez rapidement, histoire de se faire une idée, pour décider par la suite d’investir oui ou non dans la série principale, et ses 37 volumes. D’un autre côté, au vu du développement du récit, un nombre de volumes aussi réduit a de quoi surprendre. Le premier tome de Gantz:G révèle en effet aussi peu d’informations que le faisait le premier tome de la série mère. Même dans sa version Perfect (regroupant deux volumes en un seul), le premier tome de Gantz ne livre qu’un nombre quasi nul d’indices pertinent quant à la situation étrange dans laquelle sont projetés les protagonistes. Quand on sait donc que le spin-off ne comptera pas plus de deux tomes supplémentaires, on peut être inquiets quant au développement du scénario. Toutefois, par rapport à la série originale, Gantz:G révèle une différence de taille : la détermination de son héroïne. En effet, dès la fin ce ce premier volume, on apprend que les participants ayant atteint 100 points auront la possibilité soit de quitter le jeu, soit de ressusciter un camarade mort durant une chasse à l’alien. Pour Kei le choix est vite fait : elle compte bien atteindre ce score afin de rendre la vie à son ami Naiki. En comparaison avec Kei Kurono, toujours perdu au troisième tome, les objectifs de l’héroïne de Gantz:G sont bien plus vite définis. En tout état de cause, cela devrait donc lui permettre de les atteindre bien plus rapidement. Si Hiroya Hoku parvient véritablement à boucler ce court spin-off en trois tomes tout en gardant un scénario correctement travaillé, cela permettra au lecteur ayant déjà parcouru la série originale de se remettre dans le bain le temps d’une nouvelle partie de chasse. Pour les néophytes, cela représentera une opportunité de se familiariser avec le concept Gantz avant de se lancer dans les 37 tomes de la série originale. Si elle tient ses promesses, cette mini-série s’annonce comme un complément intéressant à la série originale. Affaire à suivre…
Points forts :
- L’héroïne de Gantz:G est plus charismatique que celle de la série originale
- Série courte, qui permet d’appréhender l’univers Gantz bien plus rapidement
- Scénario fidèle aux éléments clés de Gantz
- Dessin en accord avec le récit, bien qu’ici Hiroya Hoku ne soit pas le dessinateur
Points faibles :
- Fan-service toujours fort présent
- Le nombre de volume limité peut faire craindre un scénario pas assez développé
Verdict : Un bon tome !!!