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Critique

Notre critique du tome 1 de Goodbye Red Beryl

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Dessinateur : Atami Michinoku
Scénariste : Atami Michinoku
Editeur : Taifu Comics
Collection : Yaoi
Genre : Fantastique, romance, drame
Public : Public averti
Contenu : 164 pages
Sortie : 26 septembre 2019
Prix : 8,99 €
Statut de la série au Japon : En cours de publication

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Résumé

“Dans ce cas, tue-moi.”

“Akihiko est un orphelin n’ayant jamais été utile à personne. Au moment où il renonce à la vie, Kazushige, un vampire qui vit seul depuis longtemps, le sauve. Cherchant un moyen de le remercier, et bien qu’ayant compris sa nature, Akihiko lui rend visite tous les jours. Mais Kazushige le repousse froidement avant de finir toutefois par être touché par sa gentillesse maladroite et avoir envie de mieux le connaître. Une attirance mutuelle discrète naît réciproquement bien que Kazushige craigne ses propres réactions s’il en venait à ne plus pouvoir résister à son désir…”

Notre critique

Les vampires…ça faisait longtemps, non ? Non… Mais il est vrai que c’est une thématique qui ne s’épuise pas dès lors que la romance s’en mêle.

L’attrait séducteur du vampire reste une valeur sûre née avec le fameux roman de Bram Stocker. Il n’est donc pas si étonnant de voir la créature ressurgir régulièrement dans les yaoi.

Goodbye Red Beryl fut une surprise car, au vu du communiqué de presse de Taifu Comics, on s’attendait à une sorte de comédie. Que nenni, le manga nous invite dans les vies bien tristes de deux protagonistes que tout éloigne.

Akihiko souffre depuis toujours de sa solitude, de l’absence d’êtres aimés qui l’auraient chéri. Pire, il est lui-même tant en quête d’amour et d’amitié que cela se retourne contre lui-même. Il en vient à détester sa vie, à abandonner toute idée de bonheur, d’avenir. Kazushige pour sa part vit depuis si longtemps qu’il a vu mourir ses proches et porte sa nature de vampire telun fardeau, terrorisé à l’idée de s’en prendre aux humains pour se nourrir. Transformé en monstre contre sa volonté, il a tenté de se supprimer, sans succès…

Ces deux cœurs souffrants et solitaires, l’un par fatalité, l’autre par choix, se croisent un soir de désespoir commun. Et ne vont plus se quitter. Akihiko, heureux d’avoir rencontré un être pour lequel il peut faire quelque chose, qui semble avoir besoin de lui, se fiche qu’il soit un vampire. Kazushige préfèrerait que son nouvel « ami » soit moins présent et entêté à l’aider. Car Akihiko ignore tout de son passé, de ses craintes, du danger qu’il court en restant proche de lui.

Kazushige finit par ne plus repousser le jeune homme qui semble nourrir pour lui quelques étranges sentiments. Confus tous deux, ils ne voient pas le danger pointer le bout de son nez dans leur duo, celui du créateur de Kazushige le vampire, un être qui aime sa nature de monstre et s’amuse de voir les humains devenir comme lui. A la fin de ce tome 1, Kazushige est mis au pied du mur par cet être ressurgi de son passé honni, faire d’Akihiko un vampire comme lui ou bien disparaître pour de bon… Akihiko, poussé par ses désirs grandissants pour Kazushige, pourrait bien ne pas lui laisser le choix !

A ce jeu de « je t’aime moi non plus », le grand gagnant ne sera peut-être pas celui que l’on croit mais une chose est sûre, si le cliché du vampire malheureux s’invite volontiers, le traitement narratif accroche le lecteur.

Le trait d’Atami Michinoku assure à son récit un bon côté sombre, dramatique et sexy adapté à la thématique du monstre aux longues dents. Le chara-design assez typique souligne la beauté du vampire comme celle de sa proie désignée par le destin. Mieux encore, il accentue l’incroyable élégance esthétique du maître vampire et de son casse-croûte quotidien. Un arrière-goût de Lestat Le Vampire (d’Anne Rice) flotte derrière ces choix graphiques. Les arrières plans sont nus, laissant la priorité à des aplats gris et noirs pour soutenir l’atmosphère fantastique voulue. Cela renforce une mise en scène attrayante, privilégiant les gros plans personnages, mais manque de charme.

Ce premier tome de Goodbye Red Beryl séduit (atout majeur des vampires) en raison d’un bon rendu psychologique des protagonistes et d’une ambiance réussie. La suite sera, on l’espère à la hauteur !

Rédactrice manga de Nipponzilla. Dévoreuse manga, BD et livres en tous genre, bavarde absolue, elle s’attaque à tout ce qui ressemble de près ou de loin à un bon titre et qu’importe les déceptions, elle s’acharne pour vous dénicher des perles.

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