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Critique

Notre critique du tome 1 de Honey come Honey

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Dessinateur : Yuki Shiraishi
Scénariste : Yuki Shiraishi
Éditeur : Delcourt/Tonkam
Collection : Shojo
Genre : Tanche-de-vie, Romance
Public : + 10 ans
Contenu : 192 pages
Sortie : 12 juin 2019
Prix : 6,99€
Statut de la série : En cours de publication

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Résumé

Misu Hanasaki est une jeune fille toute mignonne qui fait craquer tous les garçons. Alors qu’elle se rend au lycée, elle se retrouve dans le métro avec Kumagaya, un condisciple surnommé Le Grizzli enragé. Le regard noir et fixe qu’il porte sur elle, fait peur à Hanasaki qui s’enfuie dès l’ouverture des portes. Une fois arrivée à l’école et après avoir raconté son aventure à son amie, Hanasaki voit une petite peluche de chez “Honey x Baddy” à ses pieds. La jeune fille, friande de ces créations dont elle porte une barrette dans les cheveux, est surprise d’en trouver ainsi une par terre. Elle se rend alors compte qu’un petit chemin fait par ces peluches se dirige vers l’étage supérieur. Voulant les récupérer, elle suit les “miettes de pain” et se retrouve nez à nez avec Kumagaya. Ce dernier la remercie subitement car il est en fait le créateur Honey Baddy et de voir la barrette de Hanasaki ce matin l’a rendu très heureux. Sa très grande taille et son regard mauvais lui ont donné ce nom de Grizzli et ses camarades ont peur de lui mais la lycéenne se rend vite compte qu’il déborde de gentillesse. Et ce n’est pas le seul dont l’apparence est trompeuse. Alors que des garçons de la classe s’en prennent à Kumagaya et jetten la barrette de Hanasaki à l’eau, cette dernière que l’on croit fragile, révèle sa véritable nature en mettant une raclée aux racailles. De retour à l’école, tout le monde pense que c’est Kamagaya qui a frappé ces garçons ce qui énerve Hanasaki. Mais un projet de marionnette pour les maternelles va permettre de voir le talent de couture de Kumagaya. Enfin c’est ce que pense Hanasaki mais c’est sans l’intervention de Kei Nakaoji, le prince de l’école, qui est bien décidé à ce que Kumagaya reste le grizzli de l’école.

Notre critique

Après le succès de Ménage à trois qui a même été adapté au cinéma, Yuki Shiraishi revient avec Honey come honey. Ce 1er tome nous offre une sorte de Shojo inversé. En effet, c’est Kumagaya qui joue le rôle du mignon dans cette histoire. Même si il est connu pour être un grizzli enragé à cause de son apparence, le jeune homme regorge de côté trognon une fois qu’on le connaît. Il est d’ailleurs très souvent mis en scène sous des traits un peu enfantin qui nous donne envie de le cajoler. C’est généralement l’héroïne qui tient ce rôle de jeune fille fragile et il est intéressant voire marrant que Hanasaki soit tout l’opposé et que c’est le héro qui est protégé par elle. Cette situation est peu courante et c’est un vrai plaisir de lire cette histoire inédite.

Les thèmes de l’exclusion et du statut social sont fort mis en avant dans ce tome. En effet, Kumagaya est mis à l’écart sans véritable raison si ce n’est pour son apparence hors norme. Le lycéen souffre beaucoup de sa taille et du reflet qu’il renvoie aux autres. Il est déjà difficile pour un adolescent de s’accepter quand il grandit, alors si ses pairs s’y mette, cela peut très mal se passer. Par chance, Kumagaya s’est réfugié dans la couture et il est ainsi devenu Honey Baddy. Cette activité qui était un moyen de fuir les autres, lui permettre de faire la rencontre de Hanasaki, qui est une vraie fan de son travail. Sa véritable personnalité va ainsi pouvoir se révéler aux côtés de la jeune fille, bien décidée à le soutenir dans sa tentative d’ouverture aux autres. On peut alors voir les efforts du lycéen et nous avons à notre tour envie de le soutenir. Cependant, les élèves sont durs entre eux et le personnage de Kei Nakaoji, le prince de l’école tente par tous les moyens que Kumagaya conserve son statut d’exclu, de peur que lui -même puisse perdre son titre de prince. C’est un sacré obstacle qui vient se mettre devant Hanasaki dans sa tentative de réinsertion de Kumagaya parmi ses pairs.

Et ce n’est pas le seul souci que présente Nakaoji puisque ce dernier est tout indiqué pour devenir un rival amoureux. L’histoire d’amour entre nos héros est pour le moment en sens unique puisque seul les sentiments d’Hanasaki ont été révélés. Même si Kumagaya lui a dit qu’il l’aimait, ce n’est que d’un amour amical trop heureux d’avoir une amie si précieuse. Cette simple relation titille déjà Nakaoji qui trouve Hanasaki intéressante, alors il est certain que le prince se fera un malin plaisir de leur mettre des bâtons dans les roues, si les amis devenaient un couple. Beaucoup de rebondissements sont très certainement à prévoir dans les prochains tomes et on ne peut qu’être impatient de connaître la suite de leurs aventures.

Il y a un peu d’humour dans ce 1er volume avec Kumagaya qui a de véritables réactions d’enfant. Il est très naturel dans ses actions, allant même jusqu’à écarter la jambe de Hanasaki pour voir sa cuisse griffée par un chat. Aucune arrière pensée ne traverse son esprit, agissant simplement comme il le sent. Cela l’entraînera dans des situations causasses avec Hanasaki qui subira ses attaques sans trop savoir comment réagir puisque cela est toujours fait par gentillesse et altruisme. C’est le fait d’être toujours seul qui ne lui a pas permis d’évoluer socialement et de toujours avoir des interactions enfantines. Cela rend le héro encore plus touchant et nous avons envie de le faire évoluer tout comme Hanasaki.

Les personnages sont très travaillés. Il y a de nombreux gros plans sur les visages des héros qui nous décrivent avec minutie leurs sentiments et leurs émotions. Nous ne pouvons qu’être bouleversé par le sourire de Kumagaya qui avec des traits fins nous traduit à la fois toute la détresse du lycéen et le bonheur que lui procure Hanasaki.

Les petites figurines que fait le lycéen sont vraiment très détaillées. Yuki Shiraishi s’est essayée à la fabrication de petits personnages en feutrine, ce qui peut expliquer tous ces détails et le fait qu’ils soient très réalistes.

Les arrière-plans sont très épurés avec ci et là un détail du bâtiment scolaire comme une fenêtre ou un escalier. Les personnages prennent généralement toute la place dans la case et il est donc difficile de pouvoir y mettre un fond. De nombreuses trames sont cependant utilisées, quand les vues sont plus lointaines, comme des bulles, des étoiles ou encore des lignes.

Tombée dans l'univers manga par hasard, elle ne l'a plus lâché et en est devenue passionnée. Plus attirée par le shojo et le shonen, elle n'a pas peur de relever des défis et de découvrir d'autres styles.

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