Dessinatrice : Kotetsuko Yamamoto
Scénariste : Kotetsuko Yamamoto
Éditeur : Boy’s Love IDP
Collection : Hana Collection
Genre : Yaoi
Public : + 16 ans
Contenu : 196 pages
Sortie : 25 mai 2020
Prix : 7,95€
Statut : En cours de publication
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Résumé
“Emu Ikariya, est pauvre depuis son enfance. Pour assurer sa subsistance, il a arrêté le lycée et travaille dans une supérette comme vendeur. Mais lorsque son père, le seul parent qui lui reste, décède de façon inattendue, il se retrouve à devoir rembourser une dette de cinq millions de yens. Alors que ses perspectives d’avenir lui paraissent très sombres, il retombe par hasard sur un ancien camarade de lycée, Fukutomi, qu’il avait du mal à supporter à l’époque. Fukutomi n’hésite pas à lui proposer son l’aide, mais Ikariya ne veut pas recevoir la charité de sa part… Avec un chasseur de dettes à ses trousses et l’insistance de Fukutomi à gérer, Ikariya parviendra-t-il à se sortir de cette mauvaise situation ?”
Notre critique
C’est toujours un grand plaisir de découvrir de nouvelles séries de Kotetsuko Yamamoto, cette auteure au style assez unique et toujours plein d’humour. Cette fois, malgré ce que le titre pourrait laisser croire, il n’est pas question de surnaturel, mais cette histoire en deux volumes n’en est pas pour autant banale !
Notre héros s’appelle Emu Ikariya, un nom assez ambigu puisque « Emu » est également la prononciation japonaise de la lettre M, souvent utilisée comme abréviation de « masochiste » ! Un prénom assez ironique puisque ce jeune homme dans la vingtaine va enchaîner les malheurs : après une jeunesse passée dans la pauvreté à enchaîner les petits boulots, il se retrouve avec une énorme dette à payer à la mort de son père. Et cette situation est loin de lui faire plaisir !
C’est alors que va intervenir Fukutomi Nenji, un ancien camarade de lycée d’Emu, qui découvre un peu par hasard ce qui lui arrive et va tout de suite lui proposer de l’aider. Et c’est là que les choses vont devenir amusantes, car il va carrément proposer à Emu de… l’acheter ! Un scénario érotique et une relation maître-esclave sadomaso qui se profile ? En fait non, car en réalité on découvre vite que Fukutomi est simplement très maladroit et à côté de la plaque en toutes circonstances ; il dit les choses telles qu’elles lui passent par la tête, sans réfléchir à l’ambiguïté de ses paroles et sans aucune inhibition. Par ailleurs, il ne va pas hésiter à dire à Emu quelques instants après qu’il pense être amoureux de lui !
On a donc un personnage avec un nom de masochiste colérique (« Ikariya » faisant allusion à la colère, ikari) se retrouvant à vivre avec un jeune homme insondable qui ne comprend rien aux conventions sociales et qui, en plus de tout, est riche ! Une véritable parodie de scénario érotique cliché de manga yaoi (oui, No Money, je pense à toi) avec, pour couronner le tout, un recouvreur de dettes complètement excentrique. Mais derrière tout ça, c’est également une romance plutôt mignonne qui pointe le bout de son nez, puisque notre petit Emu n’est pas non plus totalement indifférent à la gentillesse et à la franchise de Fukutomi.
On l’a compris, c’est donc un manga totalement dans le ton de ce à quoi Kotetsuko Yamamoto nous a habitués, notamment avec Like the Beast et ses yakuzas pas si méchants que ça, et à l’humour toujours aussi efficace. Emu est un uke assez classique, petit et mignon, qui rougit facilement, mais il est aussi très fier et ne se laisse pas marcher sur les pieds. À l’inverse de Fukutomi, il n’est pas du tout honnête avec ce qu’il ressent et il s’emporte vite, ce qui le rend d’autant plus attachant.
En bref, une nouvelle histoire pleine d’humour comme on les aime dans laquelle l’auteure nous ressort une formule qui marche bien. Le tome 2 sera à découvrir dans les sorties de juillet de la collection Hana.