Dessinateur : Tabe Koji
Scénariste : Tabe Koji
Éditeur : Meian
Collection : Daitan!
Genre : Érotique, Hentai, Action
Public : + 16 ans
Contenu : 192 pages
Sortie : 29 juin 2020
Prix : 6,95€
Statut : Terminé en 3 tomes
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Résumé
“Le jour, Yuki Kaidô est une simple employée de bureau travaillant dans une petite entreprise et lorsque le soleil se couche, elle se prostitue dans un pink salon, sorte de club de prostitution. Mais cette seconde occupation n’est en fait qu’une couverture pour son activité de tueuse à gages ! Surnommée Pinsaro Sniper, elle lutte à sa façon contre un monde corrompu par l’argent et l’ambition, armée de son fidèle fusil à lunette.”
Notre critique
Pinsaro Sniper est le premier titre annoncé de la nouvelle sous-collection Daitan! des éditions Meian, une collection qui se démarque tout de suite du reste par des titres plus orientés ecchi/hentai. On découvre ici le premier volume d’une série courte, terminée en 3 tomes au Japon, et signée par le mangaka Tabe Koji.
Dans ce seinen bourré d’action et de scènes érotiques, on suit les aventures de la belle Yuki Kaidô, une femme aux multiples visages. Employée d’une petite entreprise la journée, elle travaille dans un salon rose où elle satisfait tous les désirs de ses clients la nuit. Mais elle possède également une autre facette : celle d’une tueuse à gage sans pitié, membre d’une équipe nommée les « Pinsaro Snipers » qui se donne pour mission d’éliminer tous ceux qui nuisent à la paix de leur ville.
Le scénario se révèle vite assez inexistant sur cette série qui va se contenter de répéter sa formule chaque chapitre, avec à chaque fois des clients et une mission différente, mais au final toujours plus ou moins la même. Yuki rencontre son client du jour, qui lui raconte son histoire lors d’une séance très intime au salon rose, après quoi elle revêt sa tenue de tueuse à gage sexy et part éliminer sa cible. C’est donc un titre que l’on ne suivra pas vraiment pour son histoire mais qui, une fois que l’on a compris de quoi il en retournait, ne présente pas de mauvaises surprises.
L’intérêt principal du titre est bel et bien la qualité du dessin et de la mise en page. Chaque nouveau chapitre met Yuki dans des positions des plus sexy et offre à chaque fois une scène bien épicée et une scène d’action mouvementée. Si notre jolie Pinsaro Sniper est toujours la plus mise en avant, le mangaka ne lésine absolument pas sur les décors et chaque case est un régal pour les yeux. On apprécie particulièrement les détails des armes à feu, ou encore de la moto conduite par Yuki. La mise en scène est toujours très spectaculaire, autant dans les scènes érotiques – exagérées au possible avec des angles de vue toujours très suggestifs – que les scènes d’action bourrées d’explosions.
Yuki est clairement le personnage central de l’histoire, et la seule vraiment mémorable. Ses cibles, sans surprise, sont toujours des ordures de la pire espèce et sont représentés comme tels. Ils sont immédiatement détestables, et l’on n’a pas vraiment de cas de conscience à voir Yuki les éliminer sans pitié. Cela dit, on aurait apprécié l’apparition d’adversaires plus coriaces de temps en temps pour mettre un peu plus de piquant, car jusqu’à présent, Yuki accomplit toutes ses missions sans la moindre égratignure, ce qui rend le tome assez répétitif et sans suspense.
Au bout du compte, notre Pinsaro Sniper incarne ici le fantasme de l’héroïne de seinen parfaite ; ses trois « visages » correspondent d’ailleurs aux trois principaux fantasmes japonais : l’employée de bureau maladroite à gros seins, la nymphomane, et la femme fatale sexy au regard glacial. En dehors de cela, elle n’a pas vraiment de personnalité ni d’histoire, ce qui déplaira peut-être aux uns, tandis que les autres argumenteront que pour ce genre d’histoire courte faite pour être appréciée sans prise de tête, ce n’est pas réellement nécessaire.
Comme pour les autres titres de Meian, nous avons droit ici à une très jolie couverture avec titre en relief, même si le mélange assez simpliste rouge et bleu de la tranche et de la quatrième de couverture est un peu surprenant pour un seinen. Rien à redire sur la traduction et pas de faute notable ; seule petite remarque, on aurait apprécié une police d’écriture différente pour les bulles de dialogues provenant de télévision ou radio, qui prêtent un peu à confusion.