Dessinateur : Kaneko Atsushi
Scénariste : Kaneko Atsushi, Tezuka Osamu
Éditeur : Delcourt/Tonkam
Collection : Seinen
Genre : Historique, Fantastique
Public : + 14 ans
Contenu : 240 pages
Sortie : 3 février 2021
Prix : 9,35€
Statut de la série : Terminée en 3 volumes
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Résumé
À Hachisuka, ville qui pullule de robots, Doro, petit orphelin chapardeur, est pris en flagrant délit alors qu’il tente de cambrioler l’antre de créatures yakuzas… Une jeune fille, à première vue ni humaine ni créature, apparaît alors devant lui, les yeux injectés de colère. Dotée de quatre membres mécaniques qui cachent des armes surpuissantes, elle assaille sans hésiter Kick, le parrain du gang…
Notre critique
Doro est un jeune orphelin qui vole pour survivre dans la sombre ville de Hachisuka. Cette ville est remplie de robots et de yakuzas. Cela n’empêche par Doro, si il veut vivre, de voler les terribles créatures yakuzas. Quand il est pris en flagrant délit de vol, la sentence ne tarde pas : lasse de ses rapines, le terrible et très repoussant Kick veut sa mort. Doro est sauvé in extremis par une étrange jeune femme, pourvue de quatre membres mécaniques qui sont des armes très puissantes. Sans hésiter, elle massacre Kick et lui reprend ce qui lui appartient… sa langue! Cette jeune femme, qui répond au nom de Hyaku et qui ressemble plus à une machine qu’à un être humain, a vu son corps partagé entre 48 créatures. Elle compte bien récupérer ce qui lui appartient et tuer ceux qui se sont servis d’elle. Les routes de ces deux âmes blessées vont encore se croiser…
Ce premier volume commence fort, avec des images sombres dans la neige et des scènes d’une grande violence. On ressent, dès les premières pages, toute la colère qui vibre dans le corps de Hyaku. Cette dernière est physiquement plus machine qu’humaine. Enfant, son corps a été dérobé par 48 créatures, qui se sont partagés des morceaux d’elle, comme sa langue, ses jambes ou encore son cœur. Elle doit la vie à Tsukumo, un ingénieur, qui lui a créé des membres artificiels et lui a appris à survivre. A sa mort, il lui explique via un enregistrement, la vérité au sujet de son corps démembré. Hyaku, pleine de colère, va se lancer à la poursuite de ses créatures qui osent se pavaner avec des parties de son corps et se venger.
On navigue entre présent et passé, où l’on apprend la terrible vérité au sujet de Hyaku et de son pauvre corps. On découvre la vie assez rude de la jeune fille aux côtés de Tsukumo et comment cette dernière est devenue aussi puissante, grâce notamment à des matériaux adaptés que Tsukumo a dû trouver au marché noir. Cette série est en fait une réinterprétation de l’œuvre magistrale du célèbre Osamu Tezuka, Dororo. Comme dans l’œuvre du grand maître, notre héroïne a vu son corps démembré et partagé entre 48 créatures. Même si l’époque où se déroule cette histoire n’est pas la même, on reconnaît facilement la trame du scénario. Même les noms des héros n’ont pas été trop changé, et on retrouve Dororo dans Doro et Hyaku dans le rôle de Hyakkimaru. Le dessin est sombre, avec des traits épais et nerveux, avec peu de détails et de décors. La jaquette est aussi sinistre que le reste de l’œuvre, avec Hyaku et Doro mis en avant.