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Critique

Notre critique du tome 1 de Shigurui

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Dessinateur : Yamaguchi Takayuki
Scénariste : Nanjo Norio
Éditeur : Meian
Collection : Shonen
Genre : Historique, Action
Public : + 16 ans
Contenu : 312 pages
Sortie : 23 février 2021
Prix : 9,95€
Statut de la série : Terminée en 15 volumes

« Le chant cruel des lames ensanglantées résonne… An 6 de l’ère Kan’ei, début de la période d’Edo, au château de Suruga. Condamnés à combattre par une terrifiante fatalité, deux épéistes aussi beaux qu’implacables s’affrontent, dans un tournoi tabou, allant à l’encontre des lois de ce monde… Ici commence le plus cruel et brutal des récits historiques. Tiré du roman ” Le tournoi du château de Suruga “, Shigurui nous plonge dans l’univers impitoyable des samouraïs et brosse le portrait d’un Japon médiéval dont la beauté n’a d’égale que la cruauté. »

Nous sommes dans un Japon médiéval, sous le règne de Tokugawa Tadanaga, petit-fils de Tokugawa Ieyasu, le premier Shogun. Cet homme est un être violent et brutal qui décide d’organiser un tournoi particulier et tabou, où les différents adversaires vont s’opposer avec de vraies armes à la place des traditionnels bokkens en bois. Parmi les différents épéistes, il y a Fujiki Gennosuke, qui appartient à l’école Kogan et qui a perdu son bras gauche dans un duel du même genre. Il est accompagné de Kogan Mie, fille de son maître, le grand Kogan Imamoto. Face à lui, il retrouve une vieille connaissance, Seigen Ikako. Ce dernier boîte et est aveugle. Leur affrontement semble être une farce aux yeux des spectateurs, mais dès les premières passes, le public se ravise. Il faut dire que chaque épéiste à une musculature impressionnante et que chacun dégage un puissant charisme. De plus, les deux adversaires se connaissent déjà car Seigen, comme Fujiki, a fait partie de l’école Kogan…

Face à un shogun cruel, qui n’hésite pas à jouer de son autorité pour organiser un tournoi qui risque de disséminer les rangs de ses meilleurs guerriers, on découvre deux personnages forts, séduisants, à la musculature impressionnante et aux caractères opposés. Comme les autres guerriers et samouraïs présents à ce tournoi, ils se plient à la volonté de leur seigneur. Gennosuke est manchot mais cela ne l’empêche nullement de représenter l’école Kogan. Cet homme a une musculature dorsale impressionnante, qui lui permet de compenser l’absence de son bras gauche. C’est grâce à cette musculature qu’il a été accepté au tournoi. L’autre jeune homme est tout aussi séduisant et souffre aussi d’un handicap : il boîte et est aveugle. Comme son adversaire, il a été accepté car il a une force extraordinaire dans son pied estropié. En plus, tous les deux ont un mental d’acier, qui leur fera lutter jusqu’au bout et promet déjà un beau spectacle pour les spectateurs. On apprend vite que ces deux épéistes se connaissent et que la jeune Mie hait profondément Seigen. Le jeune guerrier a fait partie du dojo de son père et était très intéressé par les bénéfices de cette école. En attendant d’épouser la fille de Kogan Imamoto, il mène une vie légère auprès des femmes de Kakegawo, car toutes le trouvent très beau. Kogan Imamoto, le père de Mie, a perdu la raison. Complètement fou et incapable de gérer son dojo, il a besoin d’un héritier pour le transmettre. Il décide de marier sa fille à son meilleur disciple, sans consulter la principale intéressée. Son destin va se jouer entre Fujiki et Ikako.

On a ici une très belle analyse de la cruauté, de la violence et de la folie qui touchent les hommes. D’ailleurs, l’école Kogan ne tue pas ses adversaires qu’elle bat, mais les défigure à vie. A la fin de ce premier volume, on y trouve des textes et des réflexions sur la cruauté et la folie par les auteurs. On rencontre des hommes, des guerriers, des samouraïs et des nobles, qui n’osent pas s’opposer à Tokugawa Tadanaga, qui est complètement désaxé et avide de sang. Ils assistent impuissants aux affrontements à mort des meilleurs épéistes du pays. On découvre toute la valeur de la philosophie des samouraïs, pour qui mourir pour leur seigneur, c’est-à-dire ici Tokugawa Tadanaga, est le plus grand honneur, même si c’est pendant un tournoi qui est interdit.

Adapté du roman de Nanjo Norio et fort documenté, ce manga est parsemé de situations de textes anciens, de chroniques ou d’extraits d’ouvrages. Pour les plus curieux, à la fin de l’ouvrage, il y a une ligne du temps et l’explication du titre de cette série. Le dessin est d’une très grande qualité, très abouti, avec un trait fin mais surtout précis et généreux. On a droit à beaucoup de détails et pas mal de remplissage et de lignes de mouvement. En plus de belles musculatures, on a de beaux jeux de kimono et des chevelures bien travaillées. Seul bémol : certaines scènes paraissent parfois un peu statique. Le découpage en grandes cases, ainsi que le format de cette série, permettent de profiter pleinement du charadesign. La jaquette à elle seule nous résume bien toute la violence et la qualité du travail de l’auteur que renferme ce manga. Si ce titre vous a plus, il est possible de lire une autre série de ce mangaka, également édité chez Meian, Les Ninjas du Feu.

Shigurui
85 Rédaction
Lecteurs 0 (0 votes)
Résumé

Véritable récit historique, ce manga nous plonge dans un monde cruel et brutal où la folie règne. Malgré beaucoup de violence et une ambiance sombre, à la limite de la raison, on suit avec passion les affrontements de ces deux épéistes estropiés. Que le tournoi commence !

Scénario95
Dessin80
Édition85
Originalité80
Mise en scène80
Intérêt sur la durée90
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De la génération Club Dorothee, élevée avec Saint Seya, Cobra et City Hunter, Saya, qui a un gros faible pour les shojo et les josei, adore faire de nouvelles découvertes. Le manga est une passion qu'elle n'hésite pas à transmettre aux générations futures.

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