Dessinateur : Boichi
Scénariste : Boichi
Éditeur : Doki-Doki
Collection : Seinen
Genre : Action, Humour
Public : + 14 ans
Contenu : 424 pages
Sortie : 28 novembre 2018
Prix : 19,90 euros
Statut de la série : Terminée en 25 volumes.
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Résumé
L’année de ses 16 ans, Kitano Ken perd tout : ses parents décèdent et la fille dont il est amoureux lui annonce qu’elle quitte le Japon, qu’elle est coréenne et qu’elle rentre dans son pays pour devenir policière. Sur un coup de tête, il décide de partir en Corée à son tour pour rentrer dans la police et tenter de la conquérir. Malheureusement, une fois sur place, il ne parvient pas à intégrer la police et végète sans but jusqu’au jour où il défend un commerçant qui se faisait racketter. Repéré par une bande, il intègre le milieu de la mafia coréenne, tout en faisant croire à Yumin, dont il est toujours amoureux, qu’il travaille dans une boite de jeux vidéos.
Notre critique
L’auteur plonge son lecteur dans les bas-fonds de la société coréenne avec beaucoup de détails. Cela est renforcé par le fait que le personnage principal ne s’y glisse pas petit à petit mais saute dedans à pieds joints. Comme lui, on découvre au fur et à mesure des chapitres les codes qui régissent ces bandes organisées.
Le dessin dessert le récit de manière remarquable. L’auteur nous plonge dans des décors réalisés avec beaucoup de détails et les jeux d’ombres et de lumières mettent en valeurs les tensions et les actions menées par les personnages. Ces derniers ont chacun leur caractère propre, leurs motivations et leurs ambitions. L’auteur s’est bien documenté et les détails de certaines scènes sont tellement réalistes que les nerfs et la sensibilité des lecteurs peut être mise à vif.
Les personnage principal est attachant même s’il peut se révéler agaçant dans certaines situations. En effet, il cultive un idéal d’aider les faibles et cela le met dans des situations souvent dangereuses. Heureusement que le reste de sa bande n’est jamais loin pour lui venir en aide. Son amour pour Yumin est sincère et l’on ignore, à ce stade du récit s’il est réciproque ou pas. Il va même jusqu’à refuser des passes avec des prostituées, se réservant pour celle de son cœur. Sa ligne de conduite et sa franchise tranchent avec le milieu dans lequel il est, ce qui donne souvent lieu à des quiproquos parfois drôles, souvent violents mais toujours inattendus.
Le récit alterne des scènes de combat violentes avec des moments plus légers et drôles, ce qui permet au lecteur de reprendre son souffle. Les moments d’actions sont bien ‘chorégraphiés’. Le dessinateur adapte son dessin au caractère de la scène : pendant les combats, les personnages sont dessinés de manière très réaliste et, pendant les scènes plus drôles, le dessin ressemble presque à une caricature.
L’édition deluxe proposée par Doki-Doki est élégante et sobre. Malgré ses dimensions, le livre n’est pas trop lourd. En fin de volume, il y a un petit dossier où l’auteur nous parle de sa passion pour le dessin et de la manière dont il s’est documenté pour certaines scènes. Pour terminer, quelques croquis préparatoires sont proposés. Petit bémol toutefois : le volume que j’ai critiqué comportait, dans les premières pages, un petit défaut d’impression : deux planches étaient floues et une troisième pliée et prise dans la reliure.