Notre critique du tome 1 de « Valkyria Chronicles II »

Après la lutte contre l’Empire, la guerre civile envahit Gallia mais son armée régulière, en manque d’hommes, peine à y mettre fin. Elle envoie donc souvent en mission les cadets de son académie militaire. C’est ce que l’on explique à Avan Hardins pour lui expliquer la disparition et supposée mort de son frère ainé Léon. Décidé à faire toute la lumière sur les évènements qui ont frappé son frère, Avan intègre donc lui aussi l’académie de Lanseal. Mais devenir un cadet de l’armée ne lui laissera pas beaucoup de temps pour enquêter. Il atterrit dans la classe G, la plus mal notée et mal considérée de l’académie. Soutenu par son indéfectible optimisme, une énergie à toute épreuve et la force de ses convictions, Avan va commencer par se battre avec sa classe dans sa lutte pour la reconquête de son honneur ! Dans cette rude mission, le soutien de Cosette et de Zeri, deux autres nouvelles recrues, lui sera d’une grande aide. Mais passé les épreuves, la classe G pourrait bien ensuite être envoyée à son tour sur le terrain pour se frotter aux rebelles, l’armée révolutionnaire de Gallia qui n’a qu’un but : le coup d’état…

Aparté en deux tomes, Valkyria Chronicles II reprend les principales composantes du jeu éponyme et la suite du récit développé dans Valkyria Chronicles. Les personnages principaux ont changé mais le contexte offre une suite logique à la situation politique de Gallia. Pour autant, on peut profiter de la lecture de ce tome 1 sans avoir jamais baigné dans cet univers.
Sans résumé ni vrai rappel complexe à l’histoire principale, ce tome 1 de Valkyria Chronicles II met en scène un jeune homme de 17 ans, mis devant le fait accompli : son frère aîné, engagé volontaire dans l’armée est porté disparu et supposé mort. La nouvelle n’est qu’une annonce politiquement correcte mais le refus catégorique de la part d’Avan de se contenter des faits l’entraîne, comme ses illustres prédécesseurs, dans l’univers guerrier de Valkyria Chronicles, dans l’aventure de sa vie !
Sur deux tomes, on sait qu’il n’y aura pas de place pour un long apprentissage ni des conditions drastiques d’entrée à l’académie militaire…

Voici donc notre héros passant, en quelques pages, du statut de courageux travailleur dans une épicerie de village à cadet militaire en uniforme sur mesure ! Les évènements s’enchaînent très vite pour en venir à l’essentiel du récit : la formation et l’immersion sur le terrain des affrontements.
Classique démarrage, Daiki Saito fait d’Avan un meneur né, qui se fiche des règles et surtout des préjugés sociaux, raison pour laquelle il fait rapidement de Zeri son bras droit, bien qu’il soit Darcsen, origine sociale et tribale reniée, détestée et victime de préjugés depuis longtemps.
Avan est le héros typique du shonen, fort en gueule, généreux, attentif à ses amis et parfois à ses ennemis, optimiste, malin et bon en baston, la forte tête par excellence qui entraîne tout le monde dans son sillage.
Zeri se démarque également par son flegme, son intelligence méticuleuse qui temporise l’enthousiasme d’Avan et sert bien l’aboutissement de tactiques parfois douteuses dans les exercices de l’académie.
Enfin, Cosette n’est pas franchement l’héroïne à secourir systématiquement bien que son rôle se réduise dans ce tome 1 à quelques apparitions tout sourire.
Le petit monde de l’académie comprend aussi la rivale parfaite, celle qui dédaigne la classe G et n’a de cesse de se moquer de ses membres, la belle Juliana, aussi séduisante qu’hautaine et désagréable.
Tout ce joli monde enchaîne les épreuves pendant trois bons quarts du tome, avec un bon rythme et pas mal d’humour. 

L’absence de références aux évènements de la précédente série ou des jeux vidéo dont elle s’inspire ne nuit pas au déroulement du récit bien que l’ensemble manque de profondeur.

Le dessin de Watari colle à l’univers développé pour les jeux, qu’il s’agisse du chara-design un peu cliché ou de l’environnement en général, jusqu’aux uniformes, armement etc qui font le quotidien des personnages. L’ensemble donne cohérence au récit, sert la narration, mais paraît un peu trop homogène. On sent bien que le style défini doit correspondre à ce que le public connaît du jeu vidéo et tant pis pour les néophytes. Il n’y pas de place pour l’improvisation… Heureusement, la mise en scène est dynamique et ne laisse jamais le lecteur s’ennuyer.

Ce premier tome laisse une impression mitigée car s’il est sympathique à lire et ne nécessite pas de connaître les autres supports de l’univers de Valkyria Chronicles, il manque néanmoins de caractère tant nombre d’éléments sont faits pour être conformes à ce qui existe dans ces autres médias. On passe tout de même un bon moment grâce à une action et un humour omniprésents.

En publiant toutes les saisons de la saga, Soleil manga ravit certainement les fans mais Valkyria Chronicles II donnera surtout aux néophytes l’envie de lire les autres saisons.

Verdict : Un Bon Tome !!!