Dessinateur : Harukawa 35
Scénariste : Kafka Asagiri
Editeur : Ototo
Collection : Seinen
Genre : SF, baston, drame
Public : Public averti
Contenu : 192 pages
Sortie : 31 janvier 2020
Prix : 7,99 €
Statut de la série au Japon : En cours de publication, adapté en animé
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Résumé
Alors que Kunikida est toujours enfermé en prison à cause du plan machiavélique de Dostoïevski, Ranpo tente de mettre à mal Mushitarô Oguri, un redoutable manipulateur capable d’effacer l’existence de preuves via son pouvoir « le crime parfait ». Tandis que Dazai se fait arrêter par la police, la mystérieuse organisation terroriste des « Cinq Anges en décomposition » fait son apparition et commet une série de crimes abominables…
Notre critique
On est heureux de retrouver en vedette un Ranpo au sommet de son art dans ce tome 14 ! Notre détective dénué de pouvoir spécial, mais plus le malin, fait preuve de son exceptionnelle intelligence.
A la clé : la réhabilitation et donc la remise en liberté de Kunikida. Mais l’enquête n’est pas si aisée que cela. Face à Ranpo se dresse un être, manipulé par Dostoïevski, mais surtout animé de profondes convictions. Mushitarô détient le pouvoir du « crime parfait ». Il reste sûr de son art jusqu’à ce que Ranpo démonte, une par une, les strates de son assurance.
Débarrassé de son armure de prétention, Mushitarô touche Ranpo. Son secret et sa détresse poussent le détective à lui offrir son amitié. Celle-ci sera peut-être de courte durée car Mushitarô retombe malgré lui précipitamment entre les griffes d’un complice de Dostoïevski. Il tente même d’avertir Ranpo d’un danger imminent pour l’Agence de Détectives Armés…en vain.
Une nouvelle bataille s’ensuit. Le reste du tome développe un sombre complot visant l’Agence de Détectives. Des membres du gouvernement ont décidé de faire disparaître l’Agence et de déterrer tout ce qu’ils pourront de son passé, surtout celui de son directeur, pour discréditer les détectives et les mener vers leur disparition. Néanmoins, Ranpo, prévenu par Mushitarô, va comprendre que la nouvelle mission est un complot orchestré dans l’ombre par Dostoïevski ! Usant d’une vieille rancune, cet ennemi juré de nos héros fait en sorte qu’une grande partie de leur groupe soit présentée comme criminelle !
Le tome se clôt ainsi, alors que 4 détectives sont vus sous le pire jour possible tandis qu’Atsushi est maintenu à l’écart par un mauvais tour de l’ennemi, de même que Dazai. Il est un peu dommage, qu’une fois encore, Dazai soit gardé loin de l’action même si la nature de son pouvoir, qui annule les autres pouvoirs, rend ce choix narratif logique… Atsushi se fait piéger malgré les avertissements de Kunikida mais son adversaire est malin et super puissant ! La maestria de folie et de sadisme du soldat de Dostoïevski, Nicolas Gogol, apporte une belle part de frisson à ce tome 14.
Si l’intrigue se complexifie avec en ligne directe le propos de Dostoïevski et ses complices d’annihiler publiquement l’Agence des détectives, on hésite entre intérêt pour ce scénario très méli-mélo et une part d’incompréhension… On se retrouve aux côtés de nos héros qui peinent eux-mêmes à comprendre ce qui leur arrive !
Question graphisme, on reste scotchés par l’art d’Harukawa 35. Prise sur le vif, l’action demeure l’atout phare de cette série qui nous réserve autant de surprises visuelles que narratives. Texte et image sont alliés pour le meilleur, sans fausse note. Ainsi, même la séquence de pures déductions et suspense menée par Ranpo parvient à nous captiver visuellement. Petite déconvenue : le chara-design de Nicolas Gogol rappelle un peu trop le déjà vu de nombreux autres mangas (Pandora Hearts pour n’en citer qu’un).
Un tome 14 de Bungô Stray Dogs qui nous plonge dans une nouvelle et plus sombre aventure. Plus que jamais la vie de nos héros est en jeu !