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Japon

Notre critique du tome 17 de « I am a Hero »

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Lisez notre avis concernant le tome 17 de I am a Hero

Dessinateur : Kengo Hanazawa
Scénariste : Kengo Hanazawa
Éditeur : Kana
Collection : Big Kana
Genre : Post-Apocalyptique, Baston, Morts-Vivants
Public : Averti
Site officiel : Kana
Prix : 7,45€
Sortie : 19 aout 2016
Statut de la série : En cours de publication

En plein cœur de Tokyo, une équipe de trois survivants se fraie un chemin entre les trop nombreux groupes de ZQN en quête d’essence et de provisions. A la tête du trio, Korori est le plus âgé et, même s’il est étrange, sa réactivité face à l’ennemi et son flegme rassure ses compagnons au moins autant que son humour décalé en pareille situation. Un peu cernés par les zombies, ils parviennent à suivre un tracé déjà bien rôdé en direction de leur QG. Mais alors qu’ils ont presque atteint leur but, ils se retrouvent face à un ZQN de combat. Vêtu et équipé comme un survivant, le zombie semble faire plus que les poursuivre, il cherche visiblement à savoir où ils se rendent. Korori en déduit que parmi les ZQN certains d’entre eux sont encore en possession d’une volonté propre… Mais sera-t-il écouté par les chefs de sa communauté de survivants ?
Comme de nombreuses fois, Kengo Hanazawa nous offre un aparté dans l’aventure d’Hideo non pour prolonger artificiellement sa série mais pour inclure d’autres points de vue qui viennent enrichir son intrigue. S’éloignant une fois de plus de son héros atypique, le mangaka centre l’attention sur un nouveau personnage que rien ne prédestinait à devenir un héros, autrefois tout aussi sous-estimé qu’Hideo mais dont le caractère en marge l’aide à survivre dans l’enfer qu’est devenu le présent. Mangaka n’ayant guère rencontré le succès, adepte décomplexé des attouchements de filles dans les transports publics, affublé d’un physique et d’un défaut de langage peu gratifiants, Korori a trouvé sa place dans cette nouvelle réalité. Il parle franc, ne rechigne pas à la tâche, même la plus dangereuse ou la plus crasse, répond présent pour ses camarades et élabore de très censées hypothèses concernant l’ennemi. On admire son courage et ses excellents réflexes au combat. Son humour bizarre, la facilité avec laquelle il dédramatise tout, son aisance à agir et à réagir aux bons moments, en font un homme sûr. Pourtant, et comme Hideo, il n’obtient pas le respect de ceux qui dirigent la communauté de survivants à laquelle il s’est liée, n’est pas écouté et même traité avec mépris. La suite prouvera peut-être à ce groupe qu’ils avaient tort…
N’épargnant rien au lecteur, Kengo Hanazawa va jusqu’au bout et présente ce groupe comme basé sur une hiérarchie obsolète qui met au sommet les plus forts en muscle ou ayant représenté l’autorité autrefois, réduit le reste des survivants aux rôles de « travailleurs » corvéables à merci et destinés à y passer. Tout en haut de l’échelle, un type désagréable, hautain, que beaucoup idéalisent comme une sorte de gourou, celui qui, idéologiquement veille sur eux etc…
Bref, ces survivants vivent dans une sécurité illusoire, dirigés par des gros bras sans cervelle mais la loi du plus fort est omniprésente et tant pis pour les morts.  
En quelques cases, le mangaka insiste sur l’immunité développée par l’un des compagnons de Korori, qui fut mordue mais ne s’est jamais transformé. On comprend que Korori connaît Hideo, le mangaka et que ces deux-là sont peut-être destinés à se rencontrer.
Du très bon graphisme dans ce tome, comme chaque fois, avec de nouveaux personnages au chara-design adapté à leur rôle et leur caractère, une mise en scène qui sublime l’action par un découpage en séquence de chaque affrontement direct avec les ZQN, dévoilant le courage et le savoir-faire des survivants et révélant un suspense poignant. Chaque détail des décors, de l’environnement intérieur et extérieur des protagonistes donne corps à cet enfer quotidien, aux manques de provisions, d’équipements, à la proximité des zombies toujours aussi repoussants. Plus que le texte, l’image nous apprend comment évoluent les zombies, laisse planer nombre de pistes pour la suite.
Parfaite association texte-dessin, ce 17e tome brille par sa cohérence dans sa mise en vedette de nouveaux personnages qui sont proches du héros de son histoire, nous apprennent plus sur l’ennemi, et s’affirment d’emblée comme des survivants bien particuliers. En maître du suspense, de l’action et bon scénariste d’une version très personnelle du récit post-apocalyptique et zombies, Kengo Hanazawa n’a pas fini de nous faire trembler.

Points forts : 

  • Nouveaux personnages qui ont la classe et un rôle bien précis 
  • Révélations concernant la nature des ZQN 
  • Suspense + + + + 
  • Personnages bien conçus, intéressants, développés en quelques cases mais avec talent 
  • Approche des dérives sociales qui peuvent naître dans un monde post-apocalyptique 
  • Action + + + 
  • Graphisme 100% en adéquation avec le récit 
  • Chara-design révélateur du caractère des protagonistes 
  • Soin aux détails en tous genres, depuis les vêtements jusqu’aux arrières plans 
  • Ambiance enfer sur terre + + + 
  • Édition française sans défaut 

Points faibles : 

  • Néant 
Verdict : Un Excellent Tome !!! 

Rédactrice manga de Nipponzilla. Dévoreuse manga, BD et livres en tous genre, bavarde absolue, elle s’attaque à tout ce qui ressemble de près ou de loin à un bon titre et qu’importe les déceptions, elle s’acharne pour vous dénicher des perles.

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