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Japon

Notre critique du tome 2 de « Alderamin on the Sky »

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Alderamin on the sky, Critique Manga, Manga, Ototo, Seinen,

Alderamin on the sky, Critique Manga, Manga, Ototo, Seinen,

Dessinateur : Taiki Kawakami
Scénariste : Bokuto Uno
Éditeur : Ototo
Collection : Seinen
Genre : Baston, Science-Fiction, Drame
Public : Averti
Contenu : 160 pages
Sortie : 9 juin 2017
Prix : 7,99€
Statut de la série : En cours de publication

Arrivé accidentellement dans la République de Kioka, territoire ennemi de l’Empire de Katjvarna, le petit groupe d’aspirants officiers impériaux doit miser sur l’excellente qualité d’Ikta Solork : l’art du subterfuge et du mensonge. Grâce à l’audace stupéfiante de leur compagnon, les jeunes gens, qui cachent en leur sein la jeune princesse impériale Chamille, parviennent à s’échapper pour rentrer au pays au nez et à la barbe de l’ennemi ! Mais leur récompense, si elle a tout pour ravir les autres, bouleverse profondément Ikta qui devient tout ce qu’il hait : un héros, un soldat médaillé et un noble de l’Empire… Rien à voir avec l’avenir qu’il espérait !
Suite immédiate du très bon premier tome, ce volume 2 nous réserve une belle surprise en nous dévoilant (déjà) le secret d’Ikta.
Le suspense est à son compte dans les premières pages puisque le problème resté en question précédemment est pris à bras le corps par notre anti-héros de choc. Armé de sa seule et audacieuse verve, le voilà qui embobine si bien l’ennemi que toutes ses prévisions se révèlent exactes et qu’il mène son groupe d’amis hors de danger. Cela ne va pas sans une mauvaise confirmation de ses craintes à savoir que la guerre entre l’empire et la république bat son plein mais que l’empereur ne semble pas déterminé à vaincre, envoyant à la mort de nombreux soldats qui n’ont d’autre choix que d’obéir. La colère que cette vérité éveille chez Ikta nous intrigue et met la jeune princesse Chamille sur la piste de la véritable identité de son sauveur. C’est grâce à elle que l’on apprend le destin tragique des parents d’Ikta et la source de son rejet de toute autorité, spécifiquement celle de l’empire. Mais la destin n’en a pas terminé avec notre héros involontaire puisqu’il le couvre des honneurs qu’il honni depuis l’enfance…
C’est avec résignation qu’il se plie à ce qu’il ne peut refuser sous peine de très lourdes conséquences mais on pressent qu’il n’attend que son heure pour prendre sa revanche sur ces revers de la vie qu’il ne désirait pas ! A ses côtés, Yatori veille à ce qu’il ne dépasse jamais les bornes, pour leur bien à tous deux mais on devine qu’il y a autre chose derrière cette fidélité, peut-être de l’amour, peut-être une profonde amitié proche de la fraternité. D’autre part, il est évident que, comme ses autres compagnons et au contrait d’Ikta, Yatori goûte plaisamment les honneurs qu’elle reçoit en même temps que lui. Son but premier est atteint en ce qui la concerne, elle s’est montrée digne de son nom, tout comme Torway qui, bien que vilain canard de sa fratrie, s’en est bien sorti. Plus intimidés, Matthew et Haroma se retrouvent plus gradés qu’ils ne l’avaient imaginé possible mais on comprend que cette chance reste pour eux un cadeau qu’ils savent devoir à Ikta. Pour sa part, Chamille fouine dans la vie d’Ikta, déterre les vieux souvenirs douloureux et décide de garder et même de consolider le mince lien qui l’unit à ses camarades de mésaventure.
Si un secret a été révélé, d’autres demeurent et tout particulièrement celui qui a invité Chamille sur ce bateau qui a coulé, les entraînant tous dans une drôle de péripétie. Que faisait une princesse héritière de trône dans ce lieu ? Que cherche t-elle en suivant les mêmes cours que les jeunes officiers ? Quelle force maléfique hante sa lignée au point que son empereur de père paraît tel un vieillard alors qu’il est encore jeune ? Cette guerre a-t-elle si peu de sens que des gens doivent mourir pour…rien ?
Esthétiquement, le chara-design conserve sa belle qualité des premiers chapitres, associant un physique bien pensé au caractère de chaque protagoniste, soulignant cette fois particulièrement la déchéance physique de l’empereur. Les costumes varient, mettant en valeur les différents contextes suivant les aventures traversées et la mise en mouvement dynamique sert le rythme du récit. On peut néanmoins trouver dommageable le manque d’arrières plans : en dehors de quelques vues d’ensemble ou de détails très géométriques ou flous (plafonds, sols, arbre, ciel), les cases restent désespérément blanches derrière les personnages, qui sont les seules armes de l’impact émotionnel ou dramatique de la narration. L’ambiance est là car ces derniers sont bien travaillés mais un bon décor ajouterait un peu de superbe à l’ensemble.
Accompagné de quelques accents humoristiques, de luttes d’orgueil au sein de l’armée et même des familles, le contexte comme les personnages d’Alderamin on the Sky gagnent en densité, insistant sur l’atmosphère générale de complot, d’injustice et de force du destin qu’il faut combattre ou accepter pour mieux vaincre.
Points forts : 
  • Contexte politico-militaire confirmé comme complexe 
  • Mélange magie/science/technologie façon Fullmetal Alchemist 
  • Récit qui gagne en complexité, prenant 
  • Personnages très bien construits, intéressants 
  • Héros qui se dévoile malgré lui, on apprend son secret, on aime ses qualités 
  • Action + +
  • Humour + 
  • Suspense + + 
  • Graphisme au service du récit 
  • Mise en scène énergique 
  • Chara-design bien vu 
  • Édition française de qualité 
Points faibles :
  • Arrières plans trop succincts 

Verdict : Un très bon tome !!! 

Rédactrice manga de Nipponzilla. Dévoreuse manga, BD et livres en tous genre, bavarde absolue, elle s’attaque à tout ce qui ressemble de près ou de loin à un bon titre et qu’importe les déceptions, elle s’acharne pour vous dénicher des perles.

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