Scénario : Jasmine Gyuh
Dessin : Jasmine Gyuh
Éditeur : Soleil Manga
Collection : Seinen
Genre : Humour
Public : Averti
Prix : 7,99€
Contenu : 160 pages
Sortie : 23 août 2017
Statut de la série : En cours de publication
Alors que le succès des Gokudolls ne cesse d’augmenter, leur manager Kinoshita n’en devient que plus perplexe. Malgré son prestigieux diplôme de doctorat en jeunefillologie, l’attitude des trois jeunes filles le déroute totalement. Et pour cause : à mesure que le temps passe, les trois anciens yakuzas maîtrisent de moins en moins leurs émotions, et éprouvent de plus en plus de nostalgie envers leur ancienne vie. Lors d’un concert donné par le groupe, Kentarô aperçoit dans la foule son ancienne fiancée… dans les bras d’un autre homme. Pris de rage, l’ancien yakuza exprime sa colère à travers la chanson, ce qui bien évidemment ne manque pas de lui attirer les foudres du manager. Kazuhiko n’est pas en reste, puisqu’il devra également faire face à de surprenantes révélations concernant son entourage proche. Quant à Ryo, il subit encore les délires du boss, qui semble d’ailleurs exiger des choses de plus en plus farfelues pour le groupe. Alors que certains éléments concernant leur véritable identité commencent à fuiter, jusqu’où cette folle histoire mènera-t-elle nos trois comparses ?
Dans ce deuxième volume de Back Street Girls, Jasmine Gyuh reprend l’histoire totalement barrée des trois yakuzas devenus idols, et pousse le délire encore un peu plus loin. Si l’on aurait pu craindre que l’histoire tourne au ridicule, il n’en est rien, et l’auteure parvient encore une fois avec brio à faire adhérer le lecteur aux aventures rocambolesques des fameuses Gokudolls… Certes, l’histoire ne paraît pas crédible pour un sou, mais la mangaka fait de l’absurde un parti-pris, et exploite les folles possibilités permises par le scénario, tout en parvenant à ne pas basculer dans l’exagération. Ou plutôt, elle exagère tant et si bien que cela fini par passer sans problème. Après tout ne dit-on pas que plus un mensonge est gros, plus il a de chance d’être cru ? C’est exactement ce que démontre Jasmine Gyuh avec cette série. Puisqu’il est bien évidemment acquis dans l’esprit du lecteur que la situation n’a rien de crédible, il n’est alors plus nécessaire de se poser la question de la véracité. On peut alors pleinement profiter du récit sans prise de tête, et rire tranquillement des aventures des trois nouvelles membres du clan Inugami. Si le début du volume s’attarde encore un peu sur l’entraînement et la transformation des trois yakuzas, les chapitres suivants se concentrent plus sur leur entourage. Ainsi, on en apprend un peu plus sur leur entourage et les personnes qu’ils fréquentaient avant leur transformation. Cela permet de développer les personnages, sans toutefois s’appesantir sur eux, ce qui permet de garder un récit dynamique. Les personnages actuels, comme le manager, obtiennent également leur part de récit, toujours dans la même veine comique.
Avec ce deuxième tome, Jasmine Gyuh confirme son talent, que l’on a d’ores et déjà hâte de voir s’exprimer dans le tome 3 de la série.
Points forts :
- Humour décalé
- Scénario original
- Personnages travaillés, développés petit à petit
- Trame cohérente malgré un fil rouge plutôt absurde
- Dessin au service de la narration
Points faibles :
- Seulement 160 pages
- Faute d’impression sur la jaquette ! Les noms des yakuzas ne sont pas correctement reliés à leur avatars d’idols
Verdict : Un excellent tome !!!