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Critique

Notre critique du tome 2 de Genocidal Organ

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Dessinateur : Gatô Asô
Scénariste : Project Itoh
Éditeur : Pika Édition
Collection : Seinen
Genre : Science-Fiction, Suspense
Public : + 15 ans
Contenu : 208 pages
Sortie : 22 mai 2019
Prix : 7,50€
Statut de la série : Terminée en 3 tomes

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Résumé

Les génocides continuent un peu partout dans le monde sans véritables explications. Mais quelle que soit l’endroit du massacre, un nom revient toujours: John Paul. Partout où cet homme passe, le chaos prend possession du pays et les massacres commencent. Mais cet homme est insaisissable et échappe au capitaine Shepherd et son équipe. A l’heure où tout est contrôlé par biométrie, comment cet homme arrive-t-il à passer d’un pays en guerre à l’autre comme un véritable fantôme? Après avoir reçu de nouvelles informations de la CIA, le commando de Shepherd est envoyé en Europe pour débusquer John Paul et éviter le prochain génocide qu’il prépare. Leur unique piste se trouve à Prague où John a été vu en compagnie de Lucia Skroupova, une professeur de langue qui, selon leurs informations est en couple avec John. Shepherd part en infiltration en devenant un des étudiants de Lucia afin de sonder la jeune femme pour trouver John Paul et savoir si elle ne serait pas complice de ses manigances. La mission s’avère semée d’embuches puisqu’un groupe, encore inconnu, pourchasse Shepherd. Plus il se rapproche de Lucia, plus il en apprend sur John. Ce dernier n’apprécie pas que le capitaine américain mette le nez dans ses affaires et Shepherd fini par être capturé. Il se retrouve enfin face à face avec celui qu’il traque depuis des années mais comment cela va-t-il finir?

Notre critique

Ce 2ème tome de Genocidal Organ nous en apprend plus sur le mystère derrière les génocides: John Paul. Une seule personne serait à l’origine de tous ces massacres et ce tome est consacré à sa traque. Le côté assassinat miliaire n’est plus omniprésent et laisse place à une mission d’infiltration et de renseignements. Nous pouvons ainsi mener l’enquête avec Shepherd qui découvre des endroits qui ne sont pas du tout régit par une sécurité biométrique et où l’argent en billet à toujours cours. A l’époque actuelle, il est impensable de vivre sans l’argent physique et l’étonnement de Shepherd en voyant un portefeuille est surprenant. Avec l’évolution des technologies, il est bien possible qu’un jour notre système de paiement ressemble à celui décrit dans Genocidal Organ et de ce fait Satoshi Itoh nous emmène avec lui dans une vision du futur. Mais face à l’évolution technologique, les moyens de contourner le système se développent également. John Paul en est la preuve vivante avec son petit groupe d’extrémistes puisqu’ils parviennent à falsifier leurs données biométriques très facilement. On peut alors se poser des questions sur l’évolution et la sécurité de ces technologies dans le manga et dans notre monde actuel également.

La littérature est un thème principal de ce volume et plus particulièrement l’utilisation et le sens des mots. Beaucoup d’auteurs sont cités ainsi que leurs œuvres et les sujets profonds dont ils traitent. Ils prennent une toute autre définition dans ce 2ème tome puisqu’ils sont traités d’un point de vue scientifique. Notre ADN serait conditionné par certains termes et ces derniers deviennent donc dangereux. Cela serait le secret de John Paul mais on peut se poser la question si seuls les mots ont un pouvoir ou si le “roi des génocides” cherche juste à le faire croire à Shepherd. Il faudra attendre le 3ème et dernier tome pour connaitre la vérité et faire la lumière sur cette histoire de “grammaire du génocide”.

Le passé de Shepherd continue de le hanter et les morts viennent lui rendre visite dans ses rêves. Le militaire est perturbé par la vie qu’il mène et bien qu’ils soient entrainés pour être des machines de guerre, les militaires restent des humains. Les tourments de Shepherd nous présente ce côté humain et même si lors de la prochaine mission, il tuera encore des gens, chacune de ces morts laisse une trace indélébile sur le cœur du capitaine. Cependant, cette humanité est remise en question chez les terroristes comme John Paul. Il serait intéressant de voir son point de vue et de connaitre son ressenti face à toutes les morts qu’il inflige. Cela sera peut-être développé dans le dernier tome.

De nouveau, un lexique est présent à la fin du manga pour donner plus d’informations aux lecteurs sur des termes utilisés dans le récit. Les personnages principaux de ce volume y sont également présentés plus en détails nous donnant des renseignements supplémentaires à leur sujet.

Les personnages sont toujours aussi bien travaillés. Les visages sont très détaillés nous donnant l’impression que les protagonistes sont réels. Le regard des personnages est très expressif dévoilant avec brio leurs émotions. Mais les vivants ne sont pas les seuls à être détaillés, les morts dans les rêves de Shepherd ne font pas exception. Étant privé de leur peau, on peut voir la moindre fibre de leurs muscles. Ce sont de véritables corps en décomposition qui nous sont présentés et le tout étant très détaillé, il faut avoir un cœur bien accroché face à cette vision d’horreur.

Les arrière-plans sont plutôt sobres avec des personnages en gros plans qui prennent beaucoup de place. Cependant des scènes extérieures ou encore des prises de vue plus lointaines nous permette d’avoir des décors très détaillés et de découvrir le talent du dessinateur.

Tombée dans l'univers manga par hasard, elle ne l'a plus lâché et en est devenue passionnée. Plus attirée par le shojo et le shonen, elle n'a pas peur de relever des défis et de découvrir d'autres styles.

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