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Critique Manga

Notre critique du tome 2 de Jealousy

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Dessinateur : Scarlet Beriko
Scénariste : Scarlet Beriko
Editeur : Taifu Comics
Collection : Yaoi
Genre : Yaoi, mafia, drame
Public : Public averti
Contenu : 180 pages
Sortie : 11 juillet 2019
Prix : 8,99 €
Statut de la série au Japon : En cours de publication

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Résumé

Alors que Rogi est responsable de la blessure d’Akitora et du meurtre de Handa, sa désinvolture énerve un peu plus Asoda. Réfugié dans un appartement éloigné de la capitale, il est en plein ébat avec Akirotra lorsqu’une femme débarque brusquement, un bébé dans le dos : Asami, l’épouse du yakuza !

Notre critique

Dans ce tome 2, les choses se précisent entre Akitora et Rogi, et ce en dépit des avertissements d’Asoda et des pressentiments d’Asami.

A peine le sort du chef de clan ennemi réglé à grands coups de poings par un Akitora méconnaissable et blessé, le voilà qui emmène Rogi à l’abri d’une planque à lui. Dans le secret de ce lieu qui sert exclusivement à son clan, les deux hommes échangent peu. Rogi obéit aveuglément à Akitora venu le sauver. Il comprend que celui qu’il aime désespérément cherche à le cacher mais est-ce pour son bien ou celui du clan ? Après tout, il a agi dans le dos d’Akitora en se revendiquant de son clan… La surprise et l’appréhension se mêlent lorsque l’impassible Akitora cède enfin à son désir ! Leur coït dure peu : Asami, la femme d’Akitora débarque avec son bébé.

Mais la logique confrontation tourne court immédiatement car Asami n’est pas une femme ordinaire. Elle ne reproche rien à Akirota, le soigne et discute avec Rogi. La menace qu’il représente pour son couple ne l’intimide pas. Ses paroles agacent Rogi autant qu’elles le réconfortent car Asami le traite avec amitié. Elle sera bien la seule car Asoda se méfie de cette pomme pourrie entrée dans la vie de son chef. Il tente surtout de prévenir les nouveaux dégâts qu’il ne manquera pas d’engendrer et ce dès la seconde partie de ce tome 2 !

Il était jusqu’alors difficile de trouver un quelconque point commun entre les deux héros de ce manga. Mais leur intimité passant à la vitesse supérieure, on décèle une similitude de caractère étonnante. Bien que Rogi reste un gamin attardé qui se contrefiche des conséquences de ses actes pour lui-même ou les autres, sa propension à ne vivre que le moment présent, à risquer immodérément sa vie, est proche de celle qui anime Akitora.

Jeune père, chef de son clan, Akitora déteste être mis en lumière par ce dernier. Il préfère agir en solo, ne supportant qu’Asoda à ses côtés et encore… Quand les choses tournent mal, c’est lui qui agit, seul et qu’importe les risques. Mais est-ce preuve d’une force de caractère peu commune ou, au contraire, une forme de fuite ?

Son épouse Asami s’en ouvre étrangement à Asoda. Rencontrer Rogi dans le plus simple appareil alors qu’il vient de coucher avec son mari ne semble pas la choquer. On ne sait rien des écarts passés d’Akitora aussi ne peut-on pas préjuger des habitudes de leur vie de couple. Pourtant, sa clémence envers Rogi surprend. Elle se montre maternelle avec Rogi car elle reconnaît très vite ce trait de personnalité risque-tout, le même qu’Akitora. Ces deux hommes aiment agir comme bon leur semble, en toute liberté, frappés de la même solitude.

A mesure que Rogi se fait une place dans le cocon d’Akitora, la situation se complique, emportée par les sentiments d’Asami, qui ne parvient pas à le détester ; d’Asoda qui reste sur le qui-vive en permanence et d’Akitora qui ne sait plus très bien quoi faire de cette jolie sangsue dont il ne veut pas (ou ne peut pas ?) se séparer…

Le trait de Scarlet Beriko ne laisse filtrer aucune faille, soutenant son récit avec minutie et soin. Le chara-design demeure le principal vecteur de la profondeur psychologique du récit, de même que la mise en scène attentive à dépeindre chaque situation avec précision. Les quelques accents comiques passent tant par le texte qu’à travers un dessin entre caricature et miniatures kawai. Un petit regret pour les arrières plans qui s’en tiennent au strict minimum. Bémol pour la relecture sur ce volume : une belle erreur en première page du chapitre 7, chose rare chez Taifu mais qui saute aux yeux ici (« points » au lieu de « poings »).

Plus que dans le premier tome, cette suite porte haut son titre de Jealousy : chaque personnage en exprime une variante, extrapolant une narration particulièrement riche pour un yaoi et faisant modérément grimper un suspense addictif.

Rédactrice manga de Nipponzilla. Dévoreuse manga, BD et livres en tous genre, bavarde absolue, elle s’attaque à tout ce qui ressemble de près ou de loin à un bon titre et qu’importe les déceptions, elle s’acharne pour vous dénicher des perles.

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