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Critique

Notre critique du tome 2 de La Vie de Bouddha

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Dessinateur : Osamu Tezuka
Scénariste : Osamu Tezuka
Éditeur : Delcourt/Tonkam
Collection : Prestige
Genre : Historique, Philosophique
Public : + 14 ans
Contenu : 688 pages
Sortie : 16 janvier 2019
Prix : 29,99€
Statut de la série : Terminée en 4 tomes

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Résumé

Siddharta a quitté son royaume afin de débuter son voyage dans les austérités. Sur le chemin de Magadha, il rencontrera Dhépa, un moine qui l’aidera dans son apprentissage de l’élévation de son âme. Cependant, les ascèses que doivent s’infliger les moines afin de se purifier sont des épreuves de souffrance terrible et pour l’ancien prince du Kapilavastu qui est né avec une cuillère d’argent en bouche, ces apprentissages sont extrêmement difficiles. Pendant ce temps, Dévadatta, le fils de Bandaka, a grandi et à la mort de son père, sa mère s’est remariée et son nouvel époux ne veut pas de ce bâtard. Il finit par être abandonné aux créatures de la jungle, mais une louve lui vient en aide et le prend comme son petit. Elevé par cette louve, Dévadatta oublie qu’il est humain, ne parlant plus que le langage des loups. A la mort de la louve et de son louveteau, Dévadatta fera la rencontre de Naradatta, le Brahmane condamné à vivre comme un animal. Ce dernier apprend à Dévadatta ce qu’est le cycle de la vie et que toute chose à sa place dans l’univers. C’est pourquoi il essaiera de renvoyer l’enfant loup parmi les hommes. De son côté, Siddharta a été séparé de ses compagnons Dhépa et Asaji. Il retrouve cependant d’anciennes connaissances, Tatta et Miguéla qui lui demandent de retourner dans son pays pour devenir roi afin de détruire le Kosala, Siddharta accepte d’y retourner mais seulement dans 10 ans. Heureux de cette réponse, Tatta décide de rester avec lui jusqu’à ce jour où il verra sa vengeance s’abattre sur le Kosala. Siddharta continue son chemin d’ascète en direction de la forêt d’Uruvéla. Il passera tout d’abord par Magadha où il retrouvera Dhépa et Asaji qui sont les invités du roi Bimbisara. Au 1er coup d’œil, le jeune roi est intrigué par Siddharta et le rejoint sur le Mont Pandava où le jeune Shramane médite à longueur de journée. Cette rencontre bouleverse Bimbisara qui décidera de rebaptiser Siddharta en lui donnant le nom de Bouddha.

Notre critique

Ce 2ème tome de La vie de Bouddha nous fait découvrir avec Siddharta les exigences de la vie de Shramane. Les austérités que ces moines s’infligent sont de vraies tortures qui n’ont apparemment que la mort pour finalité. Siddharta trouve tout cela incongru et ne voit pas l’intérêt de s’infliger des souffrances alors que de nombreuses personnes ont la souffrance comme quotidien dans leur vie. Il viendra alors en aide à ces miséreux et on peut y voir un début de réflexion sur la véritable mission que le “destin” lui aurait donné. Siddharta veut aider son prochain et c’est ce que l’on peut attendre d’un Shramane mais ces confrères présentent une caricature parfaite de l’égoïsme et de la folie humaine. Les souffrances qu’ils s’infligent sont plus horribles les unes que les autres, ils forcent les nouveaux moines à subir ces violences et dénigrent toute personne qui leur demanderai de l’aide. Certaines villes, comme Pandava, ont d’ailleurs commencé à se libérer des Brahmanes, comprenant qu’ils n’étaient pas du tout là pour aider le peuple. Nous pouvons ainsi voir un début de changement dans les mentalités et les castes puisque les Brahmanes étaient auparavant comme divin, au-dessus de tout et intouchable, changement que Siddharta recherche en devenant moine.

Le cycle de la vie est également un thème récurrent dans les chapitres de ce 2ème tome. Il sera abordé de plusieurs manières et sera l’élément déclencheur de l’éveil de Siddharta qui deviendra ainsi Bouddha. Deux chapitres entiers tourneront autour de ce thème avec l’histoire de Dévadatta. Si ce n’est pour aborder ce thème du cycle de la vie, ces 2 chapitres, qui comptent tout de même presque 150 pages, n’apportent rien à l’histoire. Le récit est mis entre parenthèse pour nous raconter la vie de Dévadatta qui n’a aucun lien avec l’histoire principale. Nous sommes ainsi coupés dans la lecture par ces chapitres incongrus qui n’apportent rien au récit. Le dernier chapitre, quant à lui, prend un peu la même direction en nous racontant l’histoire de Yatara. Contrairement à Dévadatta, Yatara rencontrera tout de même Siddharta, ce qui le lie un peu à l’histoire contrairement à l’enfant loup. Mais cette rencontre est très brève et on se demande pourquoi, tout un chapitre lui est consacré pour seulement quelques pages avec notre héro.

Il y a énormément de violence dans le récit que ce soit par les austérités que s’infligent les ascètes ou par la cruauté des castes supérieures envers les autres. Ces avilissements rendent la lecture lourde et peuvent décourager le lecteur d’aller jusqu’à la fin du récit.

Au niveau des dessins, on retrouve facilement la marque d’Osamu Tezuka, qui est bien spécifique. Des personnages très allongés et difformes sont utilisés pour montrer par exemple la vitesse dans une scène. Les formes sont parfois exagérées pour exprimer une émotion, montrant ainsi des personnages très caricaturés. Il est dommage de voir que le temps passe pour certains personnages, comme pour Sujata que l’on voit enfant puis sous les traits d’une jeune femme, mais que Siddharta, lui, n’a pas l’air de vieillir du tout, à l’exception peut-être de ses cheveux qui poussent ou par des changements de coiffure de temps à autre.

Les arrière-plans sont tous détaillés mais les fonds sont parfois trop chargés. Entre les décors, les lignes de vitesse, les dialogues et les personnages, il y a parfois beaucoup d’informations sur une seule case et on ne sait pas trop où poser les yeux.

Tombée dans l'univers manga par hasard, elle ne l'a plus lâché et en est devenue passionnée. Plus attirée par le shojo et le shonen, elle n'a pas peur de relever des défis et de découvrir d'autres styles.

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