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Japon

Notre critique du tome 2 de « Seraph of the End »

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Dessinateur : Yamato Yamamoto
Scénariste : Takaya Kagami
Éditeur : Kana
Collection : Shonen
Genre : Fantastique, Baston, Humour
Public : Tout Public
Site officiel : Kana
Sortie : 3 juillet 2015
Prix : 6,85€
Statut de la série : En cours de publication

A la suite de ses derniers éclats, Yûichirô accède à la classe des aspirants de la fameuse brigade Gekki, exterminatrice de vampires. Mais, évidemment, cela ne se fait pas sans provoquer du bruit… A peine entré dans la classe, il se bagarre avec une autre forte tête, Kimizuki, et il faut bien toute la sévérité du lieutenant-colonel Glenn pour les séparer. Mieux encore et comme à son habitude, Yûichirô s’entête à vouloir brûler les étapes tant il a soif de vengeance. L’entraînement lui semble inutile et la nécessité de se battre en équipe face à l’ennemi n’est toujours pas pour lui plaire. Sachant utiliser au mieux la fougue de Yûichirô, le lieutenant-colonel accède partiellement à son impatience et lui offre la possibilité de s’allier avec une arme démoniaque, seul armement de la brigade car seul outil capable de tuer les vampires à coup sûr. Mais Yûichirô devra d’abord dompter le démon qui habite l’arme choisie et donc dompter ses propres démons… Pendant ce temps, dans le clan des vampires, Mikaël refait surface, visiblement bien différent du garçon laissé pour mort par Yûichirô quatre ans auparavant. Mais que lui est-il arrivé ?

Encore un manga sur les vampires… Dans la foule papier ayant profité du retour sur le devant de la scène de la mythique créature aux dents longues, il est bien difficile de dénicher la perle rare qui saura traiter le sujet différemment de ce que l’on a déjà tant lu… Seraph of the End tente ce périlleux exercice et le résultat est mitigé mais pas à cause de ce que l’on pourrait penser…

Au contraire, le point fort réside dans le positionnement d’un monde post-apocalyptique au sein duquel les vampires seraient un pouvoir émergeant. Loin du cliché de la petite tribu solitaire et isolée tentant cruellement de survivre, on se rapproche donc d’un parti pris proche de ce l’on trouve dans Dance in the Vampire Bund ou encore Trinity Blood, deux des meilleurs mangas du genre. Certes, rien d’original mais on peut se dire que la difficulté majeure est évitée.

Ajouté à cela, un ordre des choses provoqué par un virus mystérieux (peut-être œuvre des vampires, peut-être dû aux savants fous..), l’apparition de démons qui peuvent tuer ou devenir des alliés des vampires (qui se font passer pour des sauveurs auprès des hommes) comme des combattants humains (qui passent un pacte avec eux pour combattre efficacement) et une méchante diminution de la population humaine et on a un contexte pas trop mauvais, presque accrocheur.

L’absence d’explication sur l’apparition de ce virus, des vampires, des démons encourage certes les suppositions mais accuse surtout un manque scénaristique qui pourra s’accentuer si des réponses ne sont pas apportées par la suite.

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Néanmoins, rien de cela n’empêche le lecteur d’apprécier l’ambiance.
Et non, si les vampires paraissent de prime abord un thème trop vu et revu, Seraph of the End souffre surtout des clichés ambulants que sont ses personnages phares. Yûichirô est en le pire modèle : il est une sorte de mélange de tous les héros de shonen, grande gueule sans cervelle, pétri de bonnes intentions, dévoré par ses regrets, le type qui fonce dans le tas et réfléchi après, s’il y pense… Mikael accablé par une transformation non désirée qui semble porter le malheur du monde sur le visage mais reste fidèle à son amitié pour Yûichirô rappelle également le binôme idéal du héros de tout shonen. Les nouveaux amis du héros sont également faciles à classer : Kimizuki, forte tête intelligente et rival évident de Mikael, Yoichi le tendre qui va s’endurcir lentement mais devenir un bon soldat prêt à tout par amitié et Shinoa, la fille froide apparemment insensible qui se révélera en temps voulu. Sans oublier le maître de ce petit groupe, Glenn, aussi emporté que Yûichirô, complaisant car cachant un plan bien orchestré autour du petit oisillon agité…

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Ces protagonistes pourront peut-être échapper à leur carcan grâce aux mystères qui les entourent, lisibles grâce à certaines allusions : rivalité politique entre le lieutenant-colonel Glenn et le clan des Hiiragi, la nature « prophétique » (voir tome 1) de Yûichirô, la dualité qui habite Mikael.

On peut se demander si ces personnages sont similaires à leur version originale née du roman de la scénariste Takaya Kagami ou si elle les a adaptés méchamment à la version manga.

Le trait de Yamato Yamamoto est en revanche sans faille. Dynamique, dessinant les personnages de manière à bien les différencier les uns des autres, même si Yûichirô et Yoichi se ressemblent pas mal, insistant sur les expressions de chacun pour soutenir le ton de la mise en scène du story-boarder Daisuke Furuya, voguant entre humour (assez présent), mystère, démonstration exagérée de la personnalité de Yûchirô, action, baston… On aime particulièrement le contraste entre la version enfant et adolescente de Mikael qui n’a visiblement pas seulement grandi mais changé psychologiquement, plus que son ami. Les décors sont très présents pour un shonen, très architecturaux pour souligner l’environnement des vampires qui aiment les beaux bâtiments à l’occidental ou les lieux de travail de l’armée démoniaque impériale très axés mystère et solennité. L’esthétisme rattrape au mieux les défauts du scénario et offre une expérience de lecture agréable.

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Grâce à son adaptation en animé, Seraph of the End a séduit et c’est sans doute une des raisons de ce choix éditorial. Ce second tome oriente plus volontiers la série vers le shonen classique mais on doit attendre la suite pour affirmer qu’il s’agit là d’un titre à la hauteur de ses concurrents.

Points forts : 

  • Contexte de l’histoire avec de bons éléments qui ont fait leurs preuves 
  • Mélange créatures fantastiques qui peut donner quelque chose d’intéressant sur l’ensemble de la série 
  • Des indices données dans les dialogues insistent que le sens secret du titre 
  • Pas mal de pistes à explorer par la suite 
  • Respect des codes du shonen 
  • Dynamique 
  • Humour 
  • Dessin général de qualité 
  • Expressions des visages 
  • Bon traitement de chaque type de scène 
  • Décors très présents, très bien exploités pour une bonne ambiance 

Points faibles : 

  • Personnages trop clichés du shonen, surtout Yûichirô le héros qui en est agaçant 
  • Mikael deviendrait presque un personnage plus intéressant que le héros 
  • Pas de raison donnée à l’apparition des vampires, des démons, de la fin du monde… 
  • Scénario un peu vide du coup ! 
  • Certains développements du scénario sont aussi trop classiques pour le moment 
Verdict : Un Tome Moyen !!!

Rédactrice manga de Nipponzilla. Dévoreuse manga, BD et livres en tous genre, bavarde absolue, elle s’attaque à tout ce qui ressemble de près ou de loin à un bon titre et qu’importe les déceptions, elle s’acharne pour vous dénicher des perles.

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