Dessinateurs : Io Sakisaka, Aruko, Shina Karuho
Scénaristes : Io Sakisaka, Aruko, Shina Karuho
Éditeur : Kana
Collection : Shojo
Genre : Romance, Tranche de vie, Humour
Public : Tout public
Site officiel : Kana
Sortie : 7 juillet 2017
Prix : 7,45€
Statut de la série : Terminée en 6 tomes
Muneda a trouvé le courage de se déclarer à Tsushima, le gars le plus cool à ses yeux, celui qui ne se moque pas d’elle et de sa poitrine si généreuse qu’elle en a des complexes. Leur premier rendez-vous est une succession d’imprévus mais tous deux en sont plutôt heureux. Muneda pense qu’il est le garçon idéal jusqu’à ce qu’elle entende Tsushima perler avec ses potes… Miyata et Ôki se connaissent depuis l’enfance mais ne se sont plus parlé depuis un incident qui a mis Miyata très mal à l’aise vis-à-vis du garçon. Au lycée, les efforts de Miyata pour aider son amie dans la conquête de celui qu’elle aime en secret va la forcer à renouer avec Ôki et à réviser ses sentiments pour ce garçon qui l’a autrefois traitée de voleuse… Jurié et Romio n’ont rien en commun si ce n’est une bagarre qui oppose leurs familles et des prénoms prédestinés qui se prononcent tels Roméo et Juliette. Mais voilà, ces deux-là se détestent au moins autant que leurs familles respectives. A moins qu’ils n’apprennent à voir au-delà de cette querelle qui les aveuglent…Haruka aime Kattsu mais celui-ci ne regarde qu els autres filles et passe son temps à la rabrouer pour tout. Pourtant, elle ne peut s’empêcher de vouloir être proche de lui, d’avoir l’espoir qu’un jour c’est après elle qu’il courra… Nori vient de réemménager dans la ville de sa petite enfance. Elle espère s’intégrer rapidement mais son voisin de classe, Hayate semble à la fois intéressé et agacé par elle. Les jours passent et d’étranges réminiscences de son passé reviennent hanter les rêves de Nori. Quel évènement de son passé a-t-elle oublié, quelque chose qui expliquera sa phobie de l’eau et son étrange relation avec Hayate ?
Fruit de la très bonne association d’histoires courtes de trois grandes plumes du shojo, la série Short Love Stories dévoile son second tome riche en variance et en charme du genre.
Tour à tour, Io Sakisaka (Blue Spring), Aruko (Mon Histoire) et Shiina Karuho (Sawako) nous invitent dans des récits tendrement drôles, tendres ou chargé d’intensité dramatique, chaque récit gardant sa part de suspense et de jolie surprise pour une fin ravissante faite pour plaire au public visé.
Car le shojo se termine souvent bien, parfois teinté de larmes mais en général le lecteur assidu n’est jamais déçu.
On suit donc les premiers émois d’une belle palette de personnages plutôt différents, dont les préoccupations amoureuses se rejoignent en ce sens qu’ils cherchent tous l’amour à leur façon, souvent maladroite, hasardeuse même, mais toujours de manière à fédérer le regard attendri du lecteur.
La première histoire est très amusante, le premier rendez-vous amoureux étant gavé de planifications inutiles victimes des conséquences météorologiques ou de la grande timidité de ses participants. Le mot de la fin ou la source de l’intérêt que porte l’élu à celle qui a fait le premier pas étant révélé sans pudeur, un moment de flottement un rien facile s’installe avant un nouveau départ pour cette romance dont la principale qualité reste son humour. Les récits suivants, alternent mal-être adolescent, souvenirs douloureux, cœur épris depuis longtemps mais enfermé dans une gangue de timidité et de non-dits qui finissent par devenir de vrais obstacles ou de charmantes occasions de dépasser l’enfant pour atteindre les prémices de l’adulte qui sommeille encore.
Au sommaire des histoires les plus drôles on trouve donc En devenir et Juliette est Amoureuse puis viennent La Fleur et The Thief et Comment Sera Demain pour finir sur le triste mais adorable Le Champs de Pissenlits. Tous les personnages créés par nos trois mangakas sont attachants, touchants, ressemblants tant ils font écho à une part de nous-mêmes face à ce premier amour que l’on a tous déjà éprouvé au moins une fois. La candeur des scénarii recèle cette qualité qui fait les bons shojos : un réalisme tronqué de bons sentiments qu’il fait bon lire tant il donne du baume au cœur et à l’esprit.
On reconnaît rapidement la patte graphique de chaque artiste spécifiquement dans leur chara-design bien entendu mais aussi dans leur façon de mettre en scène leur récit, d’imposer humour ou drame, parfois les deux dans le même temps, toujours avec mesure, par petites touches, de sorte que la narration s’en trouve ménagée, mise en valeur pour garder intact le ton voulu par les premières cases.
C’est un vrai bonheur de découvrir les histoires courtes de mangakas déjà plébiscitées par la publication de leurs séries phares au sein d’une mini série telle que Short Love Stories qui peut tout autant permettre de découvrir ces jolies plumes du shojo !
Points forts :
- Six histoires courtes assez variées
- Trois mangakas à l’honneur
- On peut découvrir Io Sakisaka, Aruko et Shiina Karuho ou re-découvrir leurs débuts
- Personnages sympathiques, bien construits avec un passé ou des complexes qui ajoutent à l’action
- Humour + +
- Romance + +
- Drame +
- Graphisme de bonne facture pour des histoires courtes
- Chara-design banal mais codé shojo
- Mise en scène fluide qui respecte la narration
- Environnements simples mais qui situent les scènes et posent les ambiances
- Édition française réussie
Points faibles :
- Shojo oblige, les rôles masculins sont un peu effacés
Verdict : Un Très Bon Tome !!!