Connect with us

Critique

Notre critique du tome 2 de Ultramarine Magmell

Published

on

Dessinateur : Di Nianmiao
Scénariste : Di Nianmiao
Editeur : Ototo
Collection : Shonen
Genre : Fantastique, baston, humour
Public : Tout public
Contenu : N/C
Sortie : 5 juillet 2019
Prix : 6,99 €
Statut de la série au Japon : En cours de publication

Acheter Site officiel

Résumé

L’ennemi dévoile son vrai visage…

Une sphère mystérieuse est soudainement apparue sur l’archipel Kusiku : le Pays des Illusions. Afin de secourir les membres de l’entreprise Polaris qui y sont prisonniers, un groupe d’aventuriers aguerris de Magmell a été formé et s’apprête à traverser la sphère. Dès qu’ils sont à l’intérieur, leur enthousiasme d’explorateurs retombe : les dangers semblent mille fois supérieurs à ce qu’ils connaissent ! Après avoir enduré les attaques brutales d’un mystérieux ennemi apparu avec la sphère, Yin Yô est à son tour embauché pour l’opération de secours. Il entreprend donc de pénétrer ce Pays des Illusions peuplé des Originaux de Magmell… Une grande et magnifique aventure est sur le point de commencer !

Notre critique

Voici une suite immédiate savoureuse qui nous transporte dans le vif du sujet à une vitesse vertigineuse.

Le lecteur vient tout juste d’intégrer les clés du monde de Magmell tout en acceptant le côté secret de Yin Yô, dont les capacités surpassent tout, que la touche finale d’un duel entre faction se met en place.

Le mystérieux ennemi tout de noir crayonné teste et attaque Yin Yô à découvert dans le monde des humains et, si ses tentatives sont spectaculaires, elles n’ébranlent que peu l’assurance de notre héros. Yin Yô maîtrise la matérialisation aussi bien que son opposant, réplique coup pour coup sans se départir de son flegme atypique.

Pourtant, il semble que cela ravive quelque souvenir d’un passé commun avec celui qui cherche à le tuer. De qui s’agit-il ? Comment se sont-ils connus ? Il faudra sans doute de longues batailles pour l’apprendre car on passe immédiatement à une autre étape.

Alors que le petit groupe de super aventuriers explore le Pays des Illusions et déchante rapidement face à la force des Originaux de Magmell, des membres de Polaris se font décimer. Utilisant ses propres moyens, Yin Yô se fraye un passage au cœur de la sphère et pénètre ce monde périlleux. Son entrée en scène est d’ailleurs aussi saisissante que les autres, ce qui ravira les déjà fans.

Le suspense ne retombe pas immédiatement même si, Yin Yô ayant besoin de repos après ces efforts successifs et rapprochés, le rythme ralentit. Sa petite collaboratrice Zero entreprend d’expliquer aux survivants du groupe d’explorateurs ce que sont les matérialisateurs et va même jusqu’à affirmer qu’ils sont eux-mêmes des matérialisateurs en devenir. Etonnés, ils finissent par envisager qu’ils ont cette capacité latente mais surtout que le Pays des Illusions pourrait bien être lui-même le fruit du travail d’un matérialisateur très puissant !

Dès lors les questions se posent : qui est ce matérialisateur et d’où sort-il ? Se pourrait-il que la force conceptrice utilisée par les matérialisateurs soit à l’origine de Magmell ? Quel serait le ou les buts recherchés ?

Emilia, connaissance de Yin Yô et membre de Polaris, se retrouve pendant ce temps face à un Authentique de Magmell, un être sans pitié qui méprise les humains mais préfère la garder en vie le temps d’en apprendre plus sur ce qu’elle sait des matérialisateurs tels que lui…

Terminé les chapitres de présentation du personnage fantasque qu’est Yin Yô, de ses qualités et du monde sournoisement merveilleux de Magmell. Place au cœur du récit, typique pour un shonen : la guerre entre factions. Si on devine qu’il y en aura au moins deux, on ne peut encore être sûrs que ce sera tout, la situation pourrait se compliquer et offrir de multiples rebondissements. La lutte pour sauver l’humanité, ou dans un premier temps les membres de Polaris, commence.

Les explications fournies par Zero, sur un ton mêlant sérieux scientifique et humour, sont les bienvenues pour les personnages secondaires qui s’invitent à demeurer un certain temps dans les pages du manga mais aussi pour le lecteur. La définition de la nature des matérialisateurs est très bien conçue et donne une sacrée impulsion à l’univers de Magmell. On en apprend peu sur Yin Yô même si on comprend qu’il s’entraîne depuis l’enfance à créer des objets à une vitesse inhumaine.

L’action est excellente, elle emporte tout sur son passage dès les premières pages et on admire la puissance de Yin Yô sous ses airs nonchalants. Le bonhomme demeure un vrai mystère mais contribue au charme du récit. Associant comédie et baston, Di Nianmiao met en scène des explorateurs bien orgueilleux qui se prennent la raclée de leur vie (et parfois de leur mort). Et même lors du temps de pause nécessaire aux explications de Zero, le clin d’œil sur le sort d’Emilia maintient le suspense avec l’apparition d’un Authentique de Magmell.

Yaya Geshuangpo est un véritable hommage aux personnages de shonen tels que Inu Yasha. Hautain, méprisant la vie humaine, affublé d’une allure fantastique mais dangereuse, il n’augure rien de bon pour Emilia.

Le tome se termine en plein suspense mais nous offre tout de même un bonus délirant mettant en scène la relation presque fusionnelle entre Yin Yô et Zero. Ces deux êtres sortis de nulle part se complètent, se respectent et feront front commun quoi qu’il arrive. On s’amuse beaucoup en découvrant les qualités inédites de la petite Zero !

Pour finir, le dessin garde sa patte très particulière, qui évoque de nombreux artistes nippons tout en dégageant un style propre. Très efficace sur tous les plans, il déploie une énergie débordante dans les scènes d’action comme sur les plans plus axés sur le texte et la mise en lumière des caractéristiques de l’univers de Magmell.

On remarquera l’équilibre constant entre humour, action et suspense, la qualité du séquençage des scènes qui fluidifie et sublime les talents de Yin Yô au combat. Rien n’est laissé au hasard, jusqu’aux symboles visibles sur les objets matérialisés qui semblent propres à chaque créateur. Le chara-design est varié, adapté aux protagonistes, insiste sur l’étrangeté de Yin Yô, des originaux cruels bien moches et assume haut et fort les références mangas dans le traitement de Yaya Geshuangpo. Au cœur de tout cela, le soin porté aux détails et arrières plans surprend pour un shonen, valorise le monde fantastique créé par le mangaka chinois et immerge pleinement le lecteur.

Audacieux, inventif, supra dynamique et drôle, pas de doute, Ultramarine Magmell se place en tête des meilleures découvertes shonen 2019 !

Rédactrice manga de Nipponzilla. Dévoreuse manga, BD et livres en tous genre, bavarde absolue, elle s’attaque à tout ce qui ressemble de près ou de loin à un bon titre et qu’importe les déceptions, elle s’acharne pour vous dénicher des perles.

Continue Reading
Click to comment

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

WC Captcha eighty eight − eighty five =