Critique Manga
Notre critique du tome 2 et 3 de Shibuya Hell
Dessinateur : Hiroumi Aoi
Scénariste : Hiroumi Aoi
Éditeur : Pika Edition
Collection : Seinen
Genre : Horreur, Survival
Public : +14 ans
Contenu : 240 pages, 208 pages
Sortie : 3 juin 2020, 19 août 2020
Prix : 8,20€
Statut : En cours de publication
« Depuis que les poissons rouges géants ont envahi le quartier de Shibuya, moi, Aki, accompagnée de mon petit frère Haru, nous sommes réfugiés au lycée Midorikawa. Le bâtiment est encerclé par ces saletés de monstres tachetés qui continuent de dévorer les gens sans relâche…C’est là, dans cet enfer, que j’ai rencontré le “furet de Shibuya”, un sans-abri farouche, objet de nombreuses légendes urbaines. Aussi mystérieux que terrifiant, il représente pourtant notre seule chance de sortir vivants de ce cauchemar…»
Avant de commencer à vous parler du tome 2 et 3 Shibuya Hell, je vais vous résumer brièvement les événements qui ont précédés : nos deux protagonistes essayent de se rendre à un point d’extraction à la suite d’une annonce du gouvernement. Ils arrivent à s’y rendre et même à embarquer dans un des hélicoptères. Le problème ? Arisa, un de nos deux héros, tombe en essayant de rattraper son élastique à cheveux, accessoire ayant une grande importance pour elle. Hajime lâche instinctivement la corde reliée à l’hélicoptère pour secourir la jeune fille…
Les deux tomes n’ont rien à envier au premier. Ils sont remplis de retournements de situation ainsi que de suspens !
Le deuxième tome de la série commence fort en nous introduisant un nouveau personnage particulièrement intrigant : un sans-abri surnommé “Le furet de Shibuya”. C’est un homme violent et sans pitié qui n’hésitera pas à user de sa ruse afin d’arriver à ses fins. Il est égoïste et particulièrement cruel. Pourtant, malgré tous ces adjectifs péjoratifs, c’est le personnage le mieux développé de l’histoire. Il se démarquera petit à petit au cours des tomes. Son character-design est travaillé et malgré sa récente apparition dans la série, on se prend vite d’affection pour lui.
Hajime et Arisa rencontreront également d’autres survivants au cours du troisième tome de la série. On y retrouvera Chika Yumioka, une chercheuse universitaire dans l’écologie comportementale des vertébrés aquatiques. Cette femme étudie les poissons afin de découvrir comment les vaincre et les exterminer.
Concernant les deux personnages principaux, ceux-ci dévoileront doucement les autres facettes de leur personnalité, surtout Hajime. Au fur et à mesure des tomes, le jeune lycéen montrera des nouveaux traits de caractère complètement à l’opposé de comment il était présenté. Il agira avec courage et bravoure tout en refoulant sa timidité pour le bien commun. Bref, l’évolution est frappante et on observe avec plaisir que la personnalité de nos protagonistes se développe au fil du temps.
L’édition des tomes 2 et 3 est basique mais pas mauvaise pour autant. Les jaquettes sont simples, reprenant l’ambiance de la série. Je souligne les quatrièmes de couvertures particulièrement réussies, elles reprennent un dessin du mangaka de Shibuya. Les dessins restent, quand à eux, corrects mais sans plus. Concernant les arrières plans, l’auteur continue à utiliser des fonds blancs pour mettre en avant ses personnages. Ils sont utilisés pour mettre en avant certaines émotions et les faire ressentir au lecteur.
La série va également se démarquer petit à petit des autres œuvres du genre en intégrant divers éléments perturbateurs tels qu’un poisson albinos, leader de la poiscaille, ou encore une démarche scientifique sur comment les exterminer.
Le gore et la violence restent également présents sans que le scénario ne soit mis de coté.
Sous la pression de la bataille qui arrive, comment Hajime et Arisa réagiront-ils au moment fatidique !
Cette suite permet de boucler le première arc de la série et de commencer à développer la suite des événements. Le caractère des personnages se dessine de mieux en mieux et l’auteur commence à nous montrer le chemin qu’il souhaite prendre. La série se bonifiera au cours des tomes, je peux vous le garantir !
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