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Japon

Notre critique du tome 20 de « Letter Bee »

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Actu Manga, Asada, Critique Manga, Kana, Letter Bee, Manga, Shonen,

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Dessinateur : Hiroyuki Asada
Scénariste : Hiroyuki Asada
Éditeur : Kana
Collection : Shonen
Genre : Fantastique, Action, Drame
Public : Tout public
Site officiel : Kana
Prix : 6,85€
Sortie : 23 septembre 2016
Statut de la série : Terminée en 20 tomes

Rendus au cœur d’Akatsuki, capitale de l’Amberground, Chiko et Lag découvrent l’abject secret qui entoure la capitale et la disparition de tous ceux qui avaient réussi à y parvenir pour ne plus jamais donner signe de vie par la suite à leurs proches laissés derrière eux. Tous ont été faits prisonniers de la gigantesque machine qui alimente Spirytus en « cœur » afin que celui-ci n’abandonne pas le monde à l’obscurité totale. Tous ces cœurs, indirectement apportés par le travail des Letter Bee et sacrifiés à Spirytus, voilà bien une vérité qui révolte les deux jeunes gens. A l’évidence, les Letter Bee se sont rendus complices des noirs desseins d’Akatsuki. Plus motivée que jamais, Chiko est décidée à agir, à prendre le rôle de Head Bee pour éliminer Spirytus. Ignorant les avertissements de Lag, elle se jette sur la machine pour en prendre le contrôle mais ne résiste pas longtemps à la déferlante de pensées, de souvenirs issus de tous les cœurs de ceux qui dorment ici, prisonniers volontaires, et qui envahissent son esprit. Lag n’a plus le choix. Pour sauver tous ceux auxquels il tient, il va devoir endosser le rôle pour lequel il s’est si durement entraîné, le rôle pour lequel il est né… et pénétrer les secrets du passé de l’Amberground et du Head Bee.
On s’attendait à une fin spectaculaire et on est servi avec cet ultime tome de Letter Bee.  
Hiroyuki Asada prouve une fois encore qu’il est un vrai magicien du manga, qu’il a acquis une superbe maîtrise narrative puisque tous les indices semés au long des 19 tomes précédents, tous les personnages mis en scène durant cette histoire merveilleuse, se retrouvent dans ce dernier volume. Chaque mystère glissé depuis le début de cette histoire revient sur le devant de la scène en temps voulu, preuve qu’Asada sensei n’a rien écrit au hasard. On reconnaît là l’essence les vrais écrivains et, n’en déplaisent aux puristes, les auteurs de BD et de mangas en font partie.
Le petit héros devenu un peu plus grand, fait face à son destin, au destin de tout un monde, son monde. Comme le lecteur, il découvre la tragédie de l’Amberground, celle qui l’a plongé sous un ciel de nuit omniprésent, qui l’a livré à la voracité de Spirytus et des insectarmures et la raison d’être du complot auquel les Letter Bee ont, malgré eux, porté assistance. Rien n’est mis de côté, le drame de l’ancien Head Bee, de la famille de Largo Lloyd, de l’impératrice mère sacrifiée de Lag, de la solitude de Sylvette… et toutes ces vies résonnent à l’unisson de l’imminent réveil de Spirytus qui pourrait détruire le monde. Les cœurs entravés sont libérés grâce à l’intervention d’un Lag armé des espoirs, des souvenirs, du cœur de ses amis. Il sauve ainsi les âmes de tous ceux qui étaient prisonniers de la machine machiavélique et qui risquaient d’être définitivement perdus avec le réveil ou la mort de Spirytus.
Cette partie du tome était attendue car clairement amorcée dans les volumes précédents. Mais l’ultime chapitre est à la fois flamboyant et intriguant.
Sans en dévoiler trop et vous gâcher le plaisir, disons que certains éléments demeurent énigmatiques et sont laissés à l’interprétation du lecteur. C’est malin de la part d’Asada sensei et essentiellement dû à la poésie avec laquelle il met en scène les derniers instants de son récit. Le secret de l’insecte reposant dans l’œil gauche de Lag, de la véritable nature de la naissance du jeune héros comme de cet ennemi juré qu’est Spirytus, ce qui unit ces deux êtres peut être lu de plusieurs manières. Ne peut-il en rester qu’un ? Ou bien l’un ne peut-il survivre sans l’autre ? La nature même de Lag, garçon né d’une mère promise à un destin de souffrance qui s’est retrouvée enceinte sans explication, qui a un cœur si grand et si généreux qu’il pleure souvent, autant pour lui-même que pour les autres, qui a un vrai don pour le travail de Letter Bee trouve dans ces dernières pages, une réponse.
La flamboyance de cette fin s’illustre tout autant dans l’art déployé par Hiroyuki Asada, qui affirme jusqu’à la dernière page l’originalité de l’univers Fantasy qu’il a créé pour Letter Bee.
L’obscurité des aplats sombres qui a baigné l’univers de ce manga depuis les premières pages et fait toute son identité entre en conflit avec les immédiates conséquences de l’action de Lag : des pages blanches où ne se distinguent que les visages des héros, les étoiles symbolisant les cœurs éparpillés et surtout l’image douce mais forte du visage de Lag.
L’action de tous les autres protagonistes n’est pas en reste, le dynamisme déployé par chacun rend parfaitement l’urgence à agir, l’enjeu de vie ou de mort face à l’éveil de Spirytus. La force de tous saute aux yeux, page après page, s’alliant à la maîtrise innée du chara-design atypique qui fait que l’on reconnaît au premier coup d’œil l’art d’Asada sensei.
Sans faillir et sur une longueur idéale (20 tomes), Hiroyuki Asada aura mené sa saga jusqu’à son point final, avec superbe, maîtrise tant graphique que narrative. Letter Bee est vraiment une œuvre qui renouvelle la Fantasy dans le manga, inscrivant un univers qui, bien que se plaint à certains codes du genre, s’est affranchi de tous ses modèles pour devenir une création originale unique.

Points forts : 

  • Fin grandiose qui répond à tous les secrets semés au long des 19 précédents tomes 
  • Lag prouve qu’il est LE héros absolu de la série 
  • Tous personnages secondaires remplissent leur rôle
  • Action + + + 
  • Fantastique + + + 
  • Univers original en tous points, séduisant et magique 
  • Ultimes révélations et dénouement associé qui font mouche ! 
  • Suspense 
  • Graphisme inégalé, illustre à 200% le récit 
  • Mise en scène + + + 
  • Ambiance + + + 
  • Édition française sans défaut 

Points faibles : 

  • Néant 

Verdict : Un Excellent Tome !!!

Rédactrice manga de Nipponzilla. Dévoreuse manga, BD et livres en tous genre, bavarde absolue, elle s’attaque à tout ce qui ressemble de près ou de loin à un bon titre et qu’importe les déceptions, elle s’acharne pour vous dénicher des perles.

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