Dessinateur : Gatô Asô
Scénariste : Project Itoh
Éditeur : Pika Édition
Collection : Seinen
Genre : Science-Fiction, Suspense
Public : + 15 ans
Contenu : 176 pages
Sortie : 3 juillet 2019
Prix : 7,50€
Statut de la série : Terminée en 3 tomes
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Résumé
L’équipe de Shepherd est envoyée en mission pour arrêter des dirigeants sur le point de commettre un génocide. Arrivés sur place, un gros lot les y attend: John Paul. Le terroriste est enfin capturé et Clavis Shepherd a bien l’intention de lui faire dire où est Lucia, à qui il veut demander pardon. Mais leur conversation n’est que de courte durée car leur appareil est abattu en plein vol. Un vrai massacre a alors lieu entre les deux camps qui sont pourvus de part et d’entre d’inhibiteurs de douleur. Même le corps à moitié arraché, ils continuent de combattre pour un seul objectif: John Paul. Ce dernier réussit une nouvelle fois à s’échapper mais en continuant de semer ses graines de génocides, il est vite repéré par Shepherd. N’ayant plus le soutien de sa taupe au gouvernement qui le renseignait sur les missions de l’unité spéciale, John Paul devient une cible plus accessible et les militaires se rendent alors à la fédération des industries littorales du lac Victoria en Afrique, scène où tout va se jouer. Mais un problème surgit dès le départ de la mission et Shepherd se retrouve seul. Une nouvelle confrontation entre le militaire et le terroriste mettra un terme à cette chasse à l’homme. Shepherd y retrouvera également Lucia mais est-ce en tant qu’amie ou ennemie?
Notre critique
Voici le 3ème et dernier tome de Genocidal Organ. L’homme que tout le monde recherche et qui est l’instigateur de tous ces génocides, John Paul, est présent sur la couverture et tend la main comme si il nous invitait à le suivre et à découvrir les raisons de ses agissements.
Nous en découvrons un peu plus sur les motivations qui ont poussé John Paul à déclencher tous ces génocides et à choisir ces cibles en particuliers. La lumière est faite également sur la taupe au gouvernement qui l’aidait à échapper au groupe d’intervention et de passer d’un pays à l’autre avec autant de facilité. Tout se met en place et les points d’ombre s’éclaircissent pour la fin de la série.
Cependant, la “grammaire et l’organe du génocide” restent encore un peu vagues. Cela laisse donc une part de mystère au récit. De plus, tous les cadavres qui gravitent autour de Shepherd continuent de venir hanter ses rêves mais il n’y a pas de véritable explication à leur présence. Le capitaine cherche à être puni par eux mais on ne sait pas vraiment le but de leur présence. On aurait pu s’attendre à ce que ces cadavres lui apprennent quelque chose ou qu’ils soient là pour l’apaiser d’une certaine manière et qu’ils finissent par disparaître à la fin, mais il n’en est rien. Les rêves sont récurrents dans le récit et on peut dès lors se poser la question de leur utilité.
De nouveau dans ce tome, les morts sont omniprésents. Lors d’une altercation entre des mercenaires et l’équipe de Shepherd, nous pouvons voir une véritable boucherie. En effet les deux camps utilisent des inhibiteurs de douleur et donc avec le corps criblé de balles ou même à moitié arraché, tous continuent leur combat. Ce n’est qu’une fois la personne réduite en bouillie que le combat s’arrête. Ces scènes sont très violentes et très sanglantes donc il faut avoir le cœur bien accroché.
Tous les personnages sont toujours aussi bien travaillés qu’ils soient vivants ou morts. Tout est très détaillé, nous montrant les talents du dessinateur, que ce soit une simple larme ou les boyaux d’un soldat coupé en deux.
Les décors sont sombres avec des missions en pleine nuit et un climat continuel de mort. Ce noir omniprésent donne l’ambiance du récit et garde le lecteur dans ce cadre sinistre. Des lignes de vitesse et des onomatopées viennent agrémenter les dessins, notamment lors d’explosions.