Dessinateur : Narita Imomushi
Scénariste : Narita Imomushi
Editeur : Ototo
Collection : Seinen
Genre : Fantasy, baston, humour
Public : Tout public
Contenu : 200 pages
Sortie : 21 juin 2019
Prix : 7,99 €
Statut de la série au Japon : Terminée en 11 tomes
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Résumé
Life goes on !
A 35 ans, Astra a démissionné de son poste de capitaine des paladins malgré un avenir tout tracé. Son seul rêve dans la vie, et seule motivation, était de s’offrir une maison, pas n’importe laquelle, celle qu’il avait vue longtemps auparavant. Habitant avec la petite sorcière Noah qui a pu se faire une place dans son cœur malgré ses maladresses, Astra décide qu’il doit encore protéger sa maison. Il se rend donc à la capitale, Justitia, pour récupérer son épée. Là, il croise ses anciens camarades, son ancien chef et surtout Kyuss, autrefois son ami devenu son pire rival animé d’une haine féroce…
Notre critique
Ce tome 3 nous propose cinq histoires dans la vie quotidienne d’Astra et Noah. Moins riche en détails sur nos deux héros, il n’en est pas moins amusant et favorise le capital sympathie de ses nombreux personnages.
Comme le résumé nous le promet, la première histoire fait suite immédiate au tome précédent avec un affrontement musclé entre Astra et Kyuss. Désireux de retrouver l’amitié perdue, Astra n’engage pas ses réelles forces dans ce duel, il cherche à comprendre Kyuss, à lui faire avouer ce qu’il lui reproche. Les choses se déroulent toujours bien dans le monde merveilleux du manga, surtout quand ses protagonistes aiment lier l’absurde aux émotions, et Kyuss finit par rendre son amitié à Astra.
A travers les souvenirs d’une enfance commune aux deux hommes, Imomushi Narita développe quelque peu le personnage d’Astra, confirme son caractère décidé, ses facilités d’apprentissage de l’art de l’épée etc. mais jamais nous ne découvrons un indice sur celui qui se cache derrière son masque d’ancien paladin. Car Astra ne quitte jamais son casque ni sa visière, même en plein été ou sur la plage !
Les chapitres suivants nous invitent aux côtés de Noah dans sa découverte d’un livre magique très bavard qui lui apprend comment mieux utiliser sa magie, c’est-à-dire sans tout détruire autour d’elle ; dans une aventure entre enfants au cours de laquelle Noah se fait de nouveaux amis bien entreprenants avec les adultes mais gentils tout de même ; à une virée estivale sur une plage qui voit se réunir les anciens compagnons paladins d’Astra mais aussi la sœur de Noah et Buntline ; et finalement, à la construction d’une pergola qui embellit rapidement la fameuse maison d’Astra.
Chaque histoire déroule son flot de personnages amusants et attachants, son humour rafraîchissant et ses surprises sans drame. Le personnage de Kyuss revient régulièrement poursuivre son cher ami qu’il ne veut plus quitter, à croire qu’il cherche à le séduire…tout en nous apprenant quelques bribes d’un passé gardé secret par l’intéressé. Noah est bien entendu avide d’entendre et de mieux comprendre celui qu’elle surnomme son futur mari !
Le tout est plutôt habile, garde le ton enjoué qui nous charme depuis le premier volume, entre situations absurdes et dénouements logiques mais drôles. On s’amuse beaucoup dans ce tome 3 même si, comme Noah, on aimerait vraiment savoir qui est vraiment Astra !
Le lien avec la mystérieuse sorcière redoutée est malheureusement absent ou presque, un simple flash-back ne nous laissant entrevoir que peu de choses. Pourtant, Imomushi Narita semble prête à développer cet aspect un peu plus dramatique de son récit…à suivre !
Le graphisme est, encore une fois, très réussi. Tout est mis en valeur, des personnages aux environnements, des scènes d’action honorifiques qui se terminent en grotesque en passant par la douceur d’instants complices. Imomushi Narita tient à garder le suspense quant à l’apparence de son héros : rien ne nous est dévoilé, pas même à travers les souvenirs d’enfance de Kyuss ou lorsque Noah surprend le bonhomme sans son casque pour un trop bref moment !
Ce tome 3 confirme que It’s My Life est un manga qui ne se prend pas au sérieux, favorise l’humour à la noirceur très courante du seinen et s’appuie brillamment sur des héros pleins de ressources.