Notre critique du tome 3 de Mon voisin le Fudanshi

Dessinateur : Chihaya Kuroiwa
Scénariste : Chihaya Kuroiwa
Éditeur : Boy’s Love IDP
Collection : Hana Collection
Genre : Yaoi
Public : + 16 ans
Contenu : 176 pages
Sortie : 7 mai 2019
Prix : 7,95€
Statut de la série : Terminée en 3 tomes

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“La relation entre le Fudanshi Motoi et le salaryman Sokabe se poursuit sans encombre. Motoi fait de son mieux pour devenir un “Seme très classe”, mais alors qu’il tombe malade, Sokabe lui dit tout à coup “tu es mignon”…! Motoi se serait-il trompé de voix à suivre ?! Seul face à ses tourments, il rencontre l’ami de Sokabe, Shijô, élite de la société et homme incroyable qui dégage une aura digne des BL !! Motoi va alors voir en lui le Seme parfait qu’il rêve tant de devenir ! Retrouvez la fin de l’histoire du Fudanshi et du salaryman dans ce dernier volume à la fois sexy et plein d’amour !”

Avec un écart de deux mois seulement entre la sortie des tomes 2 et 3, on peut dire qu’on n’a pas eu le temps d’oublier ce couple original et amusant que forment les héros de Mon voisin le fudanshi ! Bien qu’ils se soient déclaré leur amour et que tout semble rose entre eux deux, Sokabe – le salaryman candide et réservé – et Motoi – fundanshi très extraverti – tâtonnent encore pour ce qui est de mener une véritable vie de couple épanouie.

Dans ce troisième volume, nos deux héros vont en effet faire face à des situations nouvelles (et parfois très amusantes pour nous lecteurs) qui vont les mettre à rude épreuve, aussi bien mentalement que physiquement ! Motoi fantasmait sur Sokabe tombant malade, s’imaginant déjà revivre une scène érotique typique des mangas yaoi, mais finalement c’est lui qui attrape un rhume… Un peu blessé dans son ego masculin, il se demande comment il pourrait faire pour être un seme cool et fiable, aussi bien dans la vie quotidienne qu’au lit.

Ce sentiment sera renforcé lorsqu’il rencontrera un collègue de bureau de son chéri, qui correspond dans les moindres détails à l’image que Motoi a du seme parfait, et qu’il va vouloir prendre pour modèle tout en éprouvant une certaine jalousie et crainte que Sokabe tombe sous son charme…

L’idéal de Motoi de coller à cet archétype du seme classe, fort et sans défaut des mangas BL est pourtant assez loin de ce qu’il est en réalité, et c’est ce qui est intéressant dans ce titre. De premier abord, on a affaire à un couple typique de yaoi : Sokabe, le uke timide rougissant pour un rien et se pliant aux exigences de Motoi, le seme extraverti qui prend soin de lui et le défend face aux rivaux amoureux qui voudraient profiter de sa naïveté. Mais au fil des chapitres, on se rend compte que ce n’est finalement pas tout à fait le cas dans la réalité ! Sokabe n’est pas si fragile ; on le voit bien dans ce tome avec la rencontre avec son collègue de travail. Et Motoi, lui, est encore quelque peu immature et peut se montrer très naïf lui aussi !

Pourtant, en tant que fan invétéré de Boy’s Love, notre petit Motoi va tout faire pour que leur couple ressemble aux couples typiques des mangas, et il est bien résolu à devenir cet archétype irréaliste du petit-ami parfait sur qui Sokabe pourra compter. Pour ce faire, il cherche constamment à reproduire des scènes de manga et à en imiter les personnages… ce qui n’est pas toujours si facile dans la réalité, comme on le découvrira ici.

Petit grain de sel sur le tableau : malgré les situations nouvelles qui s’enchaînent, à présent que Motoi et Sokabe sont en couple la tension est malheureusement un peu retombée et on se retrouve donc forcément moins pris dans l’histoire qu’au début. D’autant plus que Sokabe se montre très docile dans leur relation et ne trouve rien à reprocher à Motoi. Il s’agit néanmoins d’un complément bien sympathique aux deux premiers tomes qui approfondit un peu leur relation et permet de finir l’histoire en beauté, même si on aurait aimé voir les personnages évoluer davantage.